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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
25 juin 2010

Un drôle de client (Joe Krapov)

Safari ? Safari ?

Pour un peu je confondrais Safari et Daktari et du coup Clarence trouverait ça louche. Elle diagnostiquerait de la confusion mentale et de l’Alzheimer précoce. Sans compter que je mélange peut-être avec Hatari, laissant quand même de côté Mata-Hari et les rastafaris dondaine, la Castafiori dondon.

090508_109Pour Aloys, ma toubib repassera. Je me souviens très bien d’Isaure Chassériau dans les années 60, de son Agence de Flânerie Amoureuse de Rennes, de son manteau de cuir rouge, de ses robes roses et des deux poignées en forme de baigneuses à l’entrée de sa boutique dans la rue d’Antrain : aujourd’hui encore, elles y sont toujours.

Et de toute façon, ça ne s’appelait ni safari, ni jokari ni panari. Ca s’appelait « Le jeu des animaux ». L’objectif était de constituer un zoo rennais. Voici les règles :
- Le jeu se joue à deux ou à deux équipes de deux ou trois personnes.
- On détermine à l’avance, sur le plan de sa ville, un parcours dans les rues les plus commerçantes de la cité.
- L’équipe 1 se positionne sur le trottoir de gauche, l’équipe 2 sur celui de droite. Chacun a un crayon et un carnet. Chaque fois qu’il aperçoit, dans une vitrine, sur une enseigne, une affiche, la représentation d’un animal, il le note dans son journal de bord et marque un point par animal.
- La carpe et le lapin valent deux points, on ne compte pas la demoiselle d’honneur sauf si c’est une morue salement dessalée. Le lièvre et la tortue valent deux points aussi. Le meunier, son fils et l’âne ne comptent que pour un. Dans ce jeu l’homme n’est pas un animal, il compte donc pour beurre, même et surtout s’il est marchand de kouign-amann.
- Les animaux vivants que l’on croise en chemin, chat errant, petit chien à sa mémère, gorille, petit cheval dans le mauvais temps, ne comptent pas non plus.
- A l’issue du parcours, l’équipe qui a marqué le plus de points à gagné.
- Au retour, on change de trottoir et de calepin afin de vérifier que l’équipe adverse n’a pas triché.

J’y joue encore maintenant à ce jeu, tout seul, et j’ai remplacé le carnet et le stylo par un appareil photo numérique. Dans les années 60, il était rare que les enfants possédassent autre chose qu’un Instamatic à eux offert lors de leur première communion (Chez nous, par radinerie, les parents s’étaient hâtés de devenir athées avant l’heure du thé mais les enfants étaient quand même gâtés ! A Noël !). De surcroît le coût des pellicules, du développement, du tirage des photos semblait coûter une fortune alors qu’aujourd’hui le moindre bambin de quatre ans est doté d’un ordinateur, d’un lecteur MP3, d’un APN et d’un téléphone portable qui le branche sur Internet, fait des frites et fournit du ketchup. C’est que le commerce a fait de sacrés progrès. On arrive à faire croire aux jeunes parents que tout est gratuit – roule mon ampoule ! -alors qu’ils continuent de douiller un max !

Ce sur quoi Clarence pourrait vraiment me chercher des poux dans la tête, c’est sur cette Isaure Chassériau ! Il semble, pour la majorité des Rennais, qu’elle soit une parfaite inconnue, voire qu’elle n’ait jamais existé, que son agence soit du pipeau. Même le tableau la représentant au Musée des Beaux-Arts, ma voisine de pavillon, Stella Monétoile qui a emmené là-bas ses marmots en sortie scolaire, ne l’a pas vu.

Il doit bien exister d’autres Rennais que moi que leurs parents ont confiés il y a plus de quarante ans à la dame en rose de la rue d’Antrain. Chez elle ils ont joué au trappeur le jeudi après-midi, capturant des hérissons, des chats qui pêchent, des lions porteurs d’anneaux dans le nez et des tricératops-laveurs, non ? Il faudra que je pose la question sur Copainsdavant. Mon pseudo c’est Davy. Davy Croquette mais il faut créer un compte avec son vrai nom sinon personne ne vous retrouve ou reconnaît, là-bas.

Je me souviens avoir joué aussi chez elle au jeu des girafes. Ca consiste à traverser la ville en relevant tout ce qu’on peut apercevoir de remarquable au 1er étage des immeubles. Evidemment, de nos jours, les gens ne risquent plus d’y jouer, à ce jeu. Ils sont trop occupés à regarder où ils mettent les pieds par terre, histoire de ne pas marcher dans les déjections laissées par les animaux vivants écartés du jeu précédent. Une vengeance, peut-être ?

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P.S. Je ne parlerai pas non plus de Kate à Clarence. Kate est sans doute une demoiselle anglaise qui fait partie de mon « harem virtuel ». Elle me suggère de parcourir la ville à la recherche de représentations de signes du zodiaque. J’ai essayé : ça marche aussi ! Kate ne serait-elle pas un pseudonyme qu’Isaure Chassériau utiliserait pour reprendre contact avec nous, ses clients rennais de jadis ? Mystère. Elle connaît plein de choses sur les chansons des années 60, elle sait que dans Danyel Gérard, Danyel s’écrit avec un « y ». Elle n’ignore pas que Minnie est une petite souris ni que la grande Zoa autour du cou porte un boa. Elle a une mémoire d’éléphant !

Je ne parlerai pas de Kate ni de mes autres « fans » à Clarence. Car, non contente d’être ma psy attitrée, Clarence est aussi mon épouse. Et elle est jalouse. Une vraie tigresse !

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18 juin 2010

En cabane

100617_034BIls m’ont collé en cabane. Je n’avais rien fait pourtant, à part posséder les mêmes initiales que Jérôme Kerviel. Peut-être que je fais le singe trop souvent aussi ? C'est possible. Remarquez, je ne me plains pas.

Ils m’ont fourré en cabane et condamné aux travaux forcés. Ca doit s’appeler de la double peine mais je m’en acquitte avec joie. Ils m’ont demandé de faire des tripatouillages avec plus d’un million d’euros pour acheter des trucs virtuels. En échange, ils me payent à la fin du mois. Pourquoi voulez-vous que je me plaigne ?

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A part les barreaux aux fenêtres, ma cabane n’a rien de déplaisant. Moquette au sol, photos de Venise et d’Iowa aux murs, ordinateur dernier cri, fauteuil ergonomique, les toilettes hors de la cellule, une cuisine collective au bout du couloir et je suis même libre d’aller et venir à ma guise dans la prison pour, par exemple, me tailler une bavette avec mes co-détenu(e)s. Pourquoi voudriez-vous que je me plaigne ?


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La porte de l’établissement pénitentiaire est toujours ouverte. Le midi j’ai droit à une heure de promenade. Il y a un restaurant à proximité, fréquenté par des jeunes gens qui suivent des cours aux environs pour devenir un jour prisonniers eux-mêmes. Ils et elles s’entraînent de manière sérieuse : ils ont tous des téléphones cellulaires ! Le matin, dans le panier à salade qui nous mène à nos centres de détention, ils ont déjà le regard morne, la tête dans le cul et l’air triste de tous ceux qui acceptent que "Métro" devienne la seule lecture autorisée par l’administration. Car notre privation de liberté ne dure que le temps d’une journée. Le soir chacun rentre chez soi et vit comme il l’entend. Vous avez bien remarqué que je ne me plains pas, j’espère !

Et d’ailleurs, depuis mercredi, je jubile ! Le directeur de la prison, M. Eric W., vient de nous annoncer qu’il nous octroyait deux années de remise de peine !

Comment, ça, « Joe Krapov ne comprend pas tout » ? Mais si ! On nous en a remis pour deux ans, de la peine d’enfermement ! Soi disant parce que toutes ces prisons, ces ministères, musées, bibliothèques, hôpitaux, services publics, ça coûte trop cher à l’Etat. Tout le monde va vivre plus longtemps et de toute façon, le gouvernement n’est pas d’accord pour qu’Eric raque.

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Bon, je ne me plains pas, c’est un fait, mais je ne comprends rien à leurs discours. Il faut travailler plus pour gagner moins ? Ce n’est pas un problème ! Par contre si on interdit aux vieux de sortir de cabane, ça fera d'autant plus de temps à attendre pour que les jeunes puissent y entrer. De toute façon, moi qui y suis déjà, j’ai vingt ans, vingt et un bientôt et j’ai prévu de vivre 327 ans 35 alors, vous pensez, deux ans de plus dans ma cabane paradisiaque, c’est rien ! Comment ils feraient d’ailleurs sans moi pour expliquer les 28 000 euros d’économie qu’on a faites cette année ? Monsieur Hajtyla a déjà oublié que, là où son cheval passe, la gabegie trépasse et ne repousse pas ! Kerviel perd cinq milliards, nous on gagne 28 000 euros et M. Hajtyla n'est pas content quand même ! Cet homme est encore plus drôle que moi !

100617_036Le seul truc qui me chagrine dans ma cabane, c’est le poster de Peter Spier. Ce type qui emmène tous ses copains sur un grand bateau avant que ne tombe le déluge, cette dernière image où il referme la porte sur un univers qu’on imagine absurde pour partir à l’aventure vers des pays inconnus, ça me rappelle par trop une autre cabane dans laquelle j’ai vécu quatre jours il n’y a pas longtemps. C’était à Belle-Île, dans le Morbihan.

Ce n’est pas pour me plaindre de ma cabane au rez-de-jardin – Mlle Ronchonchon prétend que nos cellules sont dans une cave – mais j’étais quand même mieux là-bas au camping de l’Océan !

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N.B. Toutes les photos sont cliquables pour être agrandies.



10 juin 2010

DIEGO DEGOUTE DU DEDUIT DECOUVRE DUPLICITE DISNEYENNE DISTRAISANTE

Il faisait une chaleur d’enfer par-dessus Los Angeles. La ville était quasiment endormie en cet après-midi du 22 juin 1806. Consuela avait retiré sa large crinoïde et lui son calcite. Ils s'étaient mis nus au lit.

Il tirait la langue. Leur aventurine adultérine durait depuis quelques mois maintenant. Si lui était libre comme l’air, elle était l’épouse d’un militaire. Non pas d’un Feldspathmaréchal car il y avait peu de Teutons dans la région mais d’un simple sergent espagnol, Maurizio Demetrio Lopez-G.

Elle s’était endlichitée de Diego dès qu’elle l’avait aperçu à sa descente du train, de retour d’Espagne. Elle lui était tombée dessus comme une météorite ardente, avait joué de son regard d’opale, de son œil de tigre. C’était une grosse tourmaline et lui, quelque peu sidérite, emporté par cet ouragan, s’était retrouvé tlès lépidolite, chevauché en amazonite par ce volcan. Elle avait découvert ses bournonites, sa kornérupine qui tirait un peu dans les coins et elle l’avait, par jeu, baptisée Stilbite bien qu’il ne fut pas Zircon VI. Bref, tout comme Elsagite Tréolite et son Aragonite, tout chrysocollait magnifiquement entre Diego et Consuela.

Simplement, ils n’étaient pas du même bord politique et il avait jugé bon, ce jour-là, de faire juste une mise au point avec sa Jackie Quartz.

- Ce gouvernement de Monastorio, c’est plus que je n’en puis supporter. Il opprime les Indiens comme les paysans et il taxe les citoyens d’une manière éhontée. Je ne sais pas ce qui me retient…
- Voyons, Diego, tu as par trop la tête près du bonnet ! Tu es toujours prêt à t’emballer. Est-ce que tu es sûr que tu n’en fais pas un peu héliotrope par moments .
- Enfin, ma Pierre de Lune, ce tyran s’emplit les poches sur le dos de tous et nous devrions laisser sévir cette espèce de sodalite sans broncher ? Non ! Bien malachite ne profite jamais ! Il faut que ce proverbe trouve sa concrétisation dans la réalité d’ici peu !
- Je trouve qu’en matière de politique, tu kunzites toujours un peu trop ! Tu as trop de choses dans le cabochon. Veux-tu que nous remettions le couvert ?
- Non, tu es bien gentille, ma Rose des sables, mais il fait trop chaud. On l’a déjà fait cinq fois ! J’ai la biotite en calcédoine !
- Allonge-toi ! Ferme les yeux ! Je vais les couvrir pour que la lumière n’abime pas tes superbes azurites, mon bandit muscovite !

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Par jeu, elle dégrafa à nouveau son soutien-gorge et lui posa les bonnets sur les yeux. Diego se laissa aller. Il avait mal au ventre. Etait-ce parce qu’elle lui avait resservi deux fois du chili con carne avant leurs ébats ? Etait-ce de s’être excité contre elle puis contre cet imbécile de gouverneur de la Californie espagnole ? Toujours est-il qu’il faillit aller au renard.

Finalement, il se mit à somnoler et eut des visons étranges : un peuple d’esclaves muets défilait devant l’alcade avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non au préservatifs oraux ! ». D’extraordinaires machines munies de deux roues et d’une longue trompe de tamanoir s’agitaient dans tous les sens et avalaient de la poussière. Puis il y eut une tempête, un éclair, un cheval au galop…

Il sursauta et se réveilla. Une idée géniale venait de surgir hors de la nuit. Tous ces éléments s’étaient mélangés. Il se rhabilla, embrassa sa maîtresse et partit sans rien lui dire de son projet fou. Simplement, par bonté d’âme envers elle, il se promit que le justicier masqué qu’il allait devenir ne truciderait jamais le sergent Garcia.

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6 juin 2010

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5 juin 2010

 

Joye_collectionneuse

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4 juin 2010

Une collection de gazouillidiots

Quand on a décidé qu’on ne s’interdisait rien, on peut entreprendre, à n’importe quel âge, une collection de gazouillidiots.

Le gazouillidiot est né chez Twitter. Les 140 caractères qu’on y produit s’appellent un « tweet » (gazouillis). Quasi-gnorant de la shakespearienne langue ainsi que du québécois courant, j’ai écrit cela « twit ». Joye m’a dit que ça voulait dire « imbécile » ou « minable ». Depuis je collectionne les « tweet-twits » (gazouillidiots) que je produis :


Il ne faut pas confondre Vezin-le-Coquet et Vezet-le-Coquin !

Participer à un monde sans folie en s'abstenant d'y amener sa propre folie, ce serait de la folie !

Les ajoncs poussent en avril et les genêts plus tard. Il suffit donc de venir en Bretagne uniquement en avril si vous voulez, ainsi que moi, distinguer les ajêts des genoncs. Non ? Ce moyen mnémotechnique ne marche pas non plus ?

Est-ce que le ministre de l’immigration a un directeur de niqabinet ?

Comment appelle-ton un voile intégral dont on a élargi la fente des yeux en vue de n’être pas gêné au volant ?
-Un niqabriolet.

Est-ce que Dark Vador était polygame ?

Ce n’est qu’en affirmant sa singularité qu’on peut appartenir à la communauté des citoyens du monde.

Dans l’opéra-bouffe, parfois, il y a à boire et à manger !

Ah flûte ! J'ai encore oublié le nom de cet objet qui sert à amarrer les bateaux !

Demain le temps sera pluvieux de 24 heures par rapport à hier.

Se peut-il que Sapho mente ? Un qu’on pelote à posé cette question.

De la même manière qu’une tartine de confiture tombe toujours face tartinée contre le sol, un chat qui souhaite bronzer des coussinets arrières retombe toujours sur celles de ses pattes qui sont beurrées de crème solaire.

Si on pense, comme M. D.S.K que chacun de nous va vivre cent ans et qu’il convient en conséquence de reculer l’âge du départ en retraite, on peut aussi réclamer le rallongement de l’âge de sortie de l’enfance et de l’adolescence afin que les jeunes d’aujourd’hui profitent mieux de leur jeunesse. Pourquoi pas d’ailleurs ne rien faire de 0 à 50 ans et travailler de 51 à 100 ?

Patrick Modiano écrit tellement sur rien et sur des univers disparus qu’on se demande même s’il existe ou s’il fait partie du même monde que nous. D’ailleurs, une fois sorti de l’écriture, il a un mal fou à aligner deux mots !

M. et Mme Bruti ont prénommé leur fille Carla. Ils sont vraiment cons, eux, hein !

« Un conte de Noël » d’Arnaud Depléchin, c’est un peu la version édulcorée de « Bienvenue chez les Ch’tis », non ?

OK, Lequesnoy plutôt que Groseille !

De l’obligation de posséder un gilet fluo en voiture ou à vélo : tout le monde est maillot jaune mais personne n’a droit à la bise de Miss Aquitaine (ni au QI de Miss Limousin).

Le cinéma, c’est chouette ! En plus du pop-corn et du Coca, ils te projettent des images sur l’écran !

« La femme coupée en deux », de Chabrol, c’est pas la moitié d’un navet !

Il y a pire que le péremptoire : la mère Emptoire !

Twitter, finalement, est-ce qu’il ne faudrait pas appeler ça plutôt « la cage aux serins » ? Ben non, ils vont en liberté !

On peut dire tout ce qu’on veut sur les imbéciles. Il n’empêche, certains sont heureux !

On jouait au jeu des Mille bornes. La Mort m'a posé une "crevaison". Manque de bol pour elle, j'avais la carte "increvable" !

Vous pouvez commencer votre propre collection mais je vous préviens : c'est aphorismes et périls !

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