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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
27 avril 2012

Le grimoire d'Uriah Heep

DDS 191 UH Very eavyNous aurons des mots audacieux,
Le coeur humble et l'armure lourde
Pour chasser le démon du dogme
Et les discours de haine lente.






DDS 191 UH Demons And Wizards

Alchimistes du verbe
Et des hymnes d'amour,
Dans l'antre des sorciers
Nous prendrons le meilleur.


 
 

DDS 191 UH MagicianLa femme aux cheveux noirs
Montrera le chemin de la fête des mots
Et nous célébrerons le verbe magicien
A chaque anniversaire de soleil et de pluie





DDS 191 UH Look at yourselfLe regard en nous-mêmes,

La douce liberté,
Les merveilles du monde
Seront notre fortune.




DDS 191 UH FireflyNous aurons des mots fiers
Et des vies de lucioles
Et rien n'empêchera
Le grimoire achevé de notre vie tracée,





DDS 191 Hensley 73 frntPosé à tout jamais dans la bibliothèque

Sur une étagère poussiéreuse,
De faire entendre à l'avenir
Notre aventure musicale.

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25 avril 2012

LI-POU DANS MON LIT !

MIC 2012 04 23 B LI-POUCe que le peintre peint,
De son pinceau encré,

Sur le beau papier blanc,
Des singes, des lapins
Des ponts, des paons,
Des pins,
Des courtisans, du linge fin
Des jeux d'enfants
Et dans le fond un éléphant,
Des mandarins et des dragons,
Des paysans, des étudiants,
Des vagabonds,
Des rizières, des pagodes
Et des monts à l'horizon,

Ces drôles d'illustrations,
Ces contes jaune citron,
Sont l'élément le plus ancien
Qui me vient, qui me reste
D'une enfance au pays des corons
Et je me demande comment
Ces récits d'un pays lointain
Ont pu se mélanger
Avec le chant si endormant
Du petit Quinquin local
Sans dommage pour mon bocal.

Quoique... ?

Peu importe !

Aujourd'hui, encore, à mes yeux,
C'est mon livre le plus précieux.

MIC 2012 04 23 B frères Lu

Les illustrations de ce livre sont de N. Kotcherguine. 

25 avril 2012

DIVAGATION SINO-BRETONNE A BASE DE VOYELLES NASALES

MIC 2012 04 23 vase mingSur le parchemin de Nankin est mentionnée souvent la chanson insensée des amants nains du Yang-Tsé-Kiang. Elle se prénomme Yin, se parfume d’ylang-ylang et se fait tout un monde troublant de son bonhomme Yang, même s’il est minuscule, aussi menu qu’un gnome des landes d’Ille-et-Vilaine, ce lutin qu’on appelle « korrigan ».

Yang peint des  miniatures bleues sur vases  vases Ming. Elles la représentent, sa Yin, versant des larmes au palanquin, admirant des hérons et des grues au lagon, ou se taillant la corne des orteils au coupe-ongle dans sa salle de bains. Est-elle plus grognon que la mère de Grignan, la Sévigné qui se mina en ses Rochers à faire des pleins à la plume, langue déliée, alors que Gutenberg depuis longtemps déjà avait fondu le plomb mais avant que Claude Chappe n’ait pété un câble sur le plateau du télégraphe collet monté ?

Parfois, grattant sa mandoline, Yin le trouve tout con, le riz blanc de Canton où le petit pois vert lutine l’omelette et juge en tous les cas le toucan taquin et faquin. L’oiseau chante sous les pins les peines de la naine au bain, les bonds de son cœur et ses rêves de publication des bans. Enclin à la faconde, il énerve son monde et la pousse au repli.

Et tandis que Yang peint quelques ménines, son amie vêt l’ascèse à Lascaux comme seconde peau par-dessus son chagrin flagrant de ne pas pouvoir être un paon.

Ô Amour quand tu nous tiens, quelle scansion, quelles questions pour l’impatient pris de passion ! Où s’en va le divin ? Dans le vent ? Où s’en vont, de Denain à Dinan, les gens du Nord dont l’inconscient sur la Bretagne a jeté dévolu absolu, corps moulu, double six, départ neuf vers l’accostage, vers l’amarrage à ce coin de la France où la transe est une constance ?

Tout ceci nous éloigne de la Chine et de nos minutieux artistes, ci-dépeints ton sur ton, mais pas tant. Laissons les pour un temps à leur bonheur pimpant, à leur nanan lointain, ces anges au visage poupin. Par chez nous, à Paimpont, allez savoir s’ils n’iraient pas, au lit, dans la vie, dans le vide, au son des sanglots longs d’un vilain violon ou pire, d’un biniou plaisantin, se chercher, bien plus tard quelques poux dans la tête ?

Ne resterait alors pour conclure en beauté, dans un espoir de jours meilleurs, qu’un proverbe aristo pour chasser les totos : « Parasités par l’ingrat temps, n’hésitons pas, gratin ! Grattons ! ».

Et finissons avec Nino par « Mao et et Moa» ou par « Oh ! Hé ! Hein ! Bon !".

21 avril 2012

Martine sous la flotte !

120409 002

Bécherel le 9 avril 2012

20 avril 2012

99 dragons : exercices de style. XII, Dialogue avec des « si » (Joe Krapov)

DDS 190 120324 162- Ne me dis pas que ce dragon ridicule a besoin, pour assurer sa subsistance, de bouffer deux brebis entière chaque jour que Dieu fait ?
- Si !
- Tu ne vas quand même pas nous faire croire qu'il en arrive ainsi à épuiser toute la production ovine d'un royaume entier ?
- Si ! Ca se passe en Libye. Le royaume est petit et le mouton s'accommode mal au désert.
- Et après, il réclame carrément de bouffer un jeune homme ou une jeune fille du pays ? Tu ne te payes pas un peu ma tête ?
- Si ! Ou plutôt non. Les monstres ne marchandent pas, ils prennent. C'est sans doute là une proposition d'un ministre ou d'un courtisan.
- Mais le roi n'a quand même pas accepté une idée aussi stupide ?
- Si !
- Sans compter qu'il organise un tirage au sort pour désigner le bifteck du dodu ! Ca n'existe pas, mon vieux, des rois démocrates !
- Si mais en général ils sont un peu cons, du genre à se casser une hanche en chassant l'éléphant !
- Et c'est la fille du roi qui est désignée pour être la première victime ! C'est pas un peu énorme, ça ?
- Si ! Mais Corneille raconte-t-il autre chose dans ses tragi-comédies ?
- OK, je te concède ça et je passe sur la suite : tu as l'air d'avoir autant de « si » en réserve qu'un bûcheron canadien ou qu'une chanteuse québécoise ! On l'attache au rocher, la fille, et comme par hasard, au moment où le dragon va la bouffer, un aventurier de passage l'affronte, en vient à bout et délivre la jouvencelle ! Ca n'a pas un petit goût de déjà vu ?
- Si ! Mais à chaque fois que Joe le Bouffi va coincer la pauvre Suzy pour la transformer en purée, Zorro aussi est arrivé !

 


- Ce qui me sidère chez toi, c'est ton goût pour les références bien datées et les fins déjantées ! Parce qu'alors, au bout du conte, ce type qui repart en plantant là la donzelle, c'est une chute morale, ça ? Est-ce que ce genre de légende édifiante n'a pas pour vocation au départ de diffuser le fameux « croître et multiplier » sous forme de « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants » ?
- Si ! Mais on est sept milliards d'individus sur la terre maintenant et il n'y a plus forcément à bouffer pour tout le monde, juste pour les rois du pétrole. Et puis un héros qui pousse le chariot à provisions au supermarché, sort le chien, fait la vaisselle, regarde TF1 3 h 38 tous les jours et emmène sa tribu à Eurodisney aux vacances, excuse-moi mais je ne trouve pas ça très glamour ! Tu imagines Corto Maltese en charentaises ?
- Non, tu as raison. Le plus étonnant, encore une fois, c'est que tu aies réussi à publier la même histoire que d'habitude sur le Défi du samedi sans que personne ne moufte ! Ils ne sont pas un peu trop gentils avec toi, là-bas ?
- Si ! C'est pô juste, hein ?
- Non, c'est pô juste !
- Allez, n'en fais pas un drame ! Sing « C'est la vie » !


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13 avril 2012

RETURN TO FANTASY (Joe Krapov)

- Vous n'auriez pas dû mettre cette robe-là, Rebecca !
- Je ne m'appelle pas Rebecca ! Mon prénom est Alice ! Et vous, qui êtes vous ?
- Moi je suis Daphné du mûrier.
- Vous m'avez l'air d'être un drôle d'animal en tout cas !
- Je ne peux pas dire mon nom. Je suis comme le silence. Dès qu'on prononce mon nom, je n'existe plus.
- Allez, ne me laissez pas sur ma faim !
- Je suis une bombyx !

La drôle de bête explosa, Alice fut projetée sur la case départ, elle relança les dés et fit encore un double six.


- C'est stupéfiant ! Quand je pense qu'on a transformé la cigarette de Lucky Luke en brin d'herbe et que vous vous êtes toujours là sans que personne ne cherche à contrôler ce qu'il y a exactement dans votre narghilé...
- Tss... Tss... Allez y doucement, fillette ! Au cas où vous ne le sauriez pas, le champignon que vous allez croquer après mon départ pour grandir ou rapetisser à volonté... Il n'est pas qu'un peu hallucinogène !

Le vent ! Il entraîna Alice de l'autre côté du miroir et là Twiddledum et Twiddledee lui chantèrent une chanson de leur façon.



N.B. Pour la petite histoire, dans mon pays de Merveilles à moi, M. Jibhaine est le frère aîné de Mademoiselle Zell.

12 avril 2012

Rêve de cahot : poème en prose nihiliste par Joe Krapov

Cet âne qu'O'Hara a bâté de manière éhontée, à qui il fait tirer un bahut Henri III dans les rues de Rohan - quel chahut, quel tohu-bohu sur le vieux pavé ! -, cet âne ahane et rêve.

Il rêve d'un cahot qui le libérerait.

Evohé !


Dételé, échappant au maître incohérent avec lequel il supportait mal de cohabiter, le voilà qui se déhanche et file vers Bahia, le Sahara, Mahé, l'Ohio, Soho, l'Oklahoma à la vitesse de Federico Bahamontes laissant loin derrière lui la cohorte de ses poursuivants

Hélas le cahot ne vient pas.

Que font les fées de l'Ihowa dans leur pull en mohair ? Elles se prennent pour Anne Sinclair et chantent l'air de Pocahontas ? Elles chassent le Dahu ?
Il va encore falloir faire appel à Brigitte Bardot ?
Allez va, petit âne ! Va cahin-caha ! Va trottine, chemine !
Le 21 décembre, le monde se termine ! Après, tu l'auras ton « chaos » !

C'est alors que, du bahut, comme Deus ex machina, sortent Ivanhoé et George, la dame de Nohant. Ils avaient dans cette drôle de cahute leur rendez-vous bihebdomadaire de gamahuchage et plus si affinités cigarières de La Havane. Elle est vêtue en vahiné et renifle un gros bouquet de dahlias. Lui chante un air de Lohengrin et lance au sergent O'Hara son tomahawk de l'Idaho. Puis ils détachent l'âne et s'en vont tous ensemble au musée de l'automobile de Lohéac voler une vieille Delahaye.

L'âne monte sur le toit, à la place du bœuf, et ils s'en vont aux Bahamas passer des vacances de rêve.
Moi je referme mon cahier et sors dehors en fredonnant « L'amour est enfant de Bohême ». J'aime bien les visions de rêve que provoque le vin de Cahors !

MIC 2012 04 09 âne

6 avril 2012

CE QUE LE PIRATE A HACKER DE FAIRE par Joe Krapov

MIC 2012 04 02chat 


L'univers pour but

Pour le conquérir en paix

Photo ou chanson ?

  

4 avril 2012

99 dragons : exercices de style. X, Acrostiche

DDS188 Ascalon 3Avant tout, il me faut remercier monsieur Gaston, l'inventeur de l'âge de fer. A ce qu'on m'a rapporté, c'était un homme très courageux et il aidait beaucoup sa femme en faisant les courses au mammouth ou en pêchant à la canne-bière la sardine qui bouchait le port de ce qui deviendrait Massilia.

Sinon, je remercie bien le dragon. Sans lui je ne serais pas entrée dans la légende en même temps que dans son lard. Sa connaissance approfondie du métier de cracheur de feu, son goût du chantage affectif, sa cruauté naturelle, son appétit carnassier, tout cela a fait de lui un adversaire redoutable qui s'est très bien défendu mais moi, l'épée Ascalon d'Ashkelon, quand on me cherche, on me trouve !

Chevaliers du royaume de Silène, je vous suis redevable également. Ce sont votre lâcheté, votre couardise, votre manque de courage qui nous ont permis, à Georges et moi, de rester seuls sans concurrence sur le champ de bataille de l'Héroïsme. Ce n'est pas pour dire, mais maintenant que vous êtes devenus chrétiens, il va falloir vous bouger un peu le fion si vous ne voulez pas que les touareg qui vous entourent vous reprennent ce bout de désert où on se demande bien ce que vous glandiez jusqu'à présent !

Aux brebis que je n'ai pu sauver, je demande pardon mais mon maître et moi nous n'avons pas été prévenus à temps du massacre dont vous avez été victimes. A ce qu'il paraît, cette hécatombe fut la plus belle de tous les temps. Alors pour éviter ça la prochaine fois, notez bien le numéro de téléphone de Jojo et appelez-nous.

Loin de moi la pensée d'oublier le professionnel de la profession, le gars Georges de Lydda, celui qui s'escrime depuis des années à faire entrer la foi de Notre Seigneur Jésus-Christ et les valeurs de son Eglise dans les têtes bornées de ces rois serviles, de ces gueux à gueules de métèques et de ces papillons de jeunesse échappés du naufrage d'Alexandrie pour tomber amoureux d'Alexandra. Le temps de vivre dignement est arrivé, à vous de le prendre, hommes au cœur blessé, sinon ce sera le requiem pour n'importe où dans vos hamacs !

On n'oubliera pas non plus de remercier la princesse, si blanche, si pure qui a apporté une note de féminité dans un univers d'une rare violence, mais moi, je n'y peux rien, j'aime ça, le sang qui coule, surtout si c'est moi qui pique le patient.

Nous sommes donc ravies, ma ravissante poignée et moi de recevoir ce « César de l'épée la plus valeureuse de la Chrétienté ». Nous savons très bien que, malheureusement, le temps ne travaille pas en notre faveur. Nous serons détrônées un jour, pour ce qui est de la célébrité, par la grande, l'immense Excalibur, par l'artillerie du général Mac Arthur, les mousquetons, les canons, la bombe à neutron mais c'est la vie et j'aurai eu la satisfaction auparavant, grâce à cette récompense que vous m'attribuez, d'être moi-même, d'une certaine manière, adoubée !

***

L’épée sort de scène avec le fourreau qui lui a été remis par le roi de Silène qui a fait le déplacement. Elle est saluée par un tonnerre d’applaudissements du public. Entre alors le nominé suivant, l’avion Rafale de Marcel Dassault. Comme il a oublié de mettre un bémol à son prix et à sa vitesse supersonique, il traverse la salle en volant, ressort en laissant deux énormes brèches dans les parois du bâtiment qui, déstabilisé dans ses fondations, s’effondre sur les spectateurs et acteurs de cette cérémonie des Césars militaires. Ainsi commencent les premiers sévices subis par le valeureux Saint-Georges qui aboutiront à son interminable et indicible martyre et plus tard à sa canonisation.

2 avril 2012

Univers enf(o)ui

          MIC 2012 04 02 île de la tortue1

Dans l'îl' de la Tortue ça grouille
De gens qu' ont commis des rapines,
D'escrocs, de ladres, de fripouilles,
D'un gros potentiel de vermine.

(Le mond' change peu, en vérité)

Ils sont les rois de la dépouille,
Atteints de fièvres assassines,
Amants d'Entourloupe et Magouille,
Leurs deux redoutables frangines.

(Le Mal n'craint pas la mixité)


          2

Leur sabre qui jamais ne rouille
Lorsqu'il aborde ta sapine
Te liquéfie en ratatouille,
Te caviarde comme aubergine.

(Tu trouveras longue l'éternité !)

Tous ces grands dépendeurs d'andouille
Bientôt la justice divine
Représentée par la patrouille
Viendra les alpaguer, voisine.

(Ouais, c'est comme ça, l'adversité !)


          3

Sur le gibet où l'on dérouille
Roulera la tête mutine
Du pirate qu'on agenouille
Pour lui décoller la rétine

(Et bien plus si affinités)

Et si c'est son corps qui pendouille
Qu'au rythme de la balancine
Sa dernière semence souille
La mandragore des coquines !

(Soucieuses de fertilité)


          4

J'avoue qu'ils me fichent la trouille,
Moi, tous ces gens de la Marine !
Tandis qu'au port mon bateau mouille
Je les oublie et j'imagine,

(Tout empli de sérénité)

Sur un rayonnage tristouille
De littérature enfantine
L'histoire qui nous épastrouille
D'un capitaine qu'on dessine

(Hélas, nous avons perdu pied !)


MIC 2012 04 02 PepitoBottaro_03042005          5

Etions-nous un peu niquedouilles,
Dans cette enfance de feutrine ,
D'imaginer tant de vadrouilles
Autour de cette figurine !

(L'univers était de papier !)

Las Ananas nous voit bredouilles :
La Cacahuète dans la débine,
Ventempoupe fait cuire les nouilles
Et Pepito a une angine

(Lors, difficile de chanter !)

 

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