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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
15 août 2015

Walrusserie (Joe Krapov)

Etats-Unis : les talons hauts ont causé 123 355 accidents en dix ans.

Lisez vous-mêmes ici.

Enfin quoi, Mesdames ? Molière ne vous avait-il pas mises en garde dès 1671 contre les fourberies d'escarpin ?

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11 août 2015

Eleph-erre-algue-ant ?

Moi aussi j'ai une mémoire d'éléphant. Et je me souviens bien d'avoir déjà envoyé un texte sur ce thème de l'éléphant au Défi du samedi. Grâce à M. Google, mon archiviste préféré, je l'ai retrouvé. Il est ici mais je vous fais grâce de sa republication, même si sa relecture m'a bien fait rire.

J'ai préféré faire oeuvre originale et du coup j'ai traduit très librement la chanson "Effervescing elephant" évoquée là-bas et qui figure sur le deuxième album solo de Syd Barrett, membre fondateur de Pink Floyd un peu trop vite barré à mon gré.

En français, c'est bien allumé aussi ! 

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Un éléphant effervescent
Cogitait dans un verre à dent
Il se rappelait le bon temps
De ce petit cirque ambulant
Il allait de villes en villages
N’était jamais que de passage

Il y faisait son numéro
Juché sur un petit vélo
Il faisait rire les enfants
C’est là le lot des éléphants
Maintenant c’n'est plus pareil
Il fait noir et il a sommeil

Ah mon Dieu quell’ drôl’ de nuit !

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Mon éléphant effervescent
Se rappelle aussi ses parents
Son oncle Hathi, l’exceptionnel,
Aux Indes il était colonel
Mêm' les tigres en avaient la trouille
Lorsque déboulait sa patrouille

Il se souvient de Tante Odette
Qui habitait dans une éprouvette
C’était une femme d’expérience
Elle travaillait pour la science
Tout d’abord à Gif-sur-Yvette
Puis à la Cité d’la Villette

Oui vraiment ça c’est Paris !

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Mon éléphant effervescent
Sait qu’il y a des milles et des cents
Un grand oncle phénoménal
Fut alpiniste sous Hannibal
Et qu’un autre, couvert de poils
A fait trembler Neandertal

Il y eut aussi dans la famille
Celui qui habitait la Bastille
Il y chantait de l’opéra
Pour Gavroche au milieu des rats :
Le grand aria d’Iphigénie
Qui change de pied sur l’coup d’minuit

C’est du moins c' que dit Tardi

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Mon éléphant effervescent
Hyper-mnésique à cent pour cent
Se souvient du cousin Dumbo
Vêtu d’une cape ridicule
Qui volait dans un ciel très beau
Sur une vieille pellicule

Il connaît tous les temples où crèche
Ce gros rigolo de Ganesh
Quand les hommes boivent il devient rose
Il se moque de leur cirrhose
Et de leur propension notoire
A proclamer « défense d’y voir »

Même si c’est en Zambie

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Mon éléphant effervescent
Vous trouverez cela décevant
Je l’ai rencontré une nuit
Où je souffrais d’une insomnie
Et d’un fabuleux mal de crâne :
J’avais besoin d’un Doliprane

J’ouvris l’armoire à pharmacie
Située au-d’ssus du lavabo
J’découvris qu’il n’y avait ici
Ni aspirine, ni placebo,
Ni même de tube d’Efferalgan
Alors j’avalais l’éléphant

Et ma chanson est finie

A moins que je ne me trompe ?

 

Et je vous l'ai chantée aussi ! 

5 août 2015

Prolégomènes à une en-cyclo-pédie vélocipédique

DDS 362

Quand on a, forgé au coeur,
L'amour de la petite reine
On se souvient de Bartali,
Fausto Coppi, Petit-Breton :
Les grands ancêtres.

On connaît tout, de A a Z,
Sur le nommé Bahamontes,
Federico de son p'tit nom,
Qu'était le roi de la montagne
Où c'qu'est mort le n'veu d'Charlemagne
D'un cor au pied.
On l'avait gratifié d'un surnom :
Il était l'Aigle de Tolède.

tati doisneau

On se remémore "Jour de fête"
Et le costume de Jacques Tati.
On imagine très bien Paulette :
"C'était la fille du facteur
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
A bicyclette"

Quand on a, chevillé au corps,

L'amour de la petite reine,
On est un peu chez La Fontaine :
Anquetil et Poulidor
Sont votre poule aux oeufs d'or.
On connaît des tas de prénoms
Et des chansons :
"Eddy sois bon" c'était du Mercx ;
"Miguel is singing Indurain"
(C'est du Sttellla) ;
Joop n'est pas un yaourt à boire
Mais Zootemelk.
Felice Gimondi qui potuit
rerum cognoscere causas !
Andy Schleck court sans Andy Capp
Et Joe Dassin chante "L'Amérique"
Mais Rick... Van Looy !

A suivre les grands prix

Cyclistes
On découvre qu'on a appris
Une géographie "étapiste" !
Paris-Nice,
Milan-San Remo,
Liège-Bastogne-Liège !
On y dessine au critérium
Les contours du Dauphiné.
On sait que l'Enfer du Nord
Est situé près de Roubaix
Et qu'il est pavé de bonnes crevaisons.
On connaît l'Alpe d'Huez, le Puy-de-Dôme, le Mont Ventoux,
Les cols de l'Izoard, de Porte et de Portet d'Aspet,
Le Galibier, Le Tourmalet, le Tourisaac.


On apprend les langues étrangères :
Vuelta, giro, dopping, pot belge, EPO.

On découvre toute une poésie de mots-valises (voiture-balai), d'images désuètes (lanterne rouge, maillot à pois, ET dans le ciel with diamonds à l'insu de son plein gré).

Quand on a, forgé au coeur,
L'amour du vélocipédique
On suit même parfois les sirènes
Sur des questions philosophiques :
Quo usque tandem, Cathy et Lina,
Aboutirez à Saint-Julien L'apostat ?
Diogène a-t-il bien déclaré à Alexandre Le Grand :
"Est-ce que j'te d'mande si ta grand-mère fait du vélo ?"
Ou quelque chose du même tonneau,
Laissant là coi, interloqué, Le Grand, braqué ?
Y a-t-il ou n'y a-t-il pas un moteur
Caché dans le tube de l'été
De l'ami Christopher
Pour qu'il vrombisse et fasse
"Froome Froome Froome" comme si
C'était une mobylette ?

Quand on a, forgé au coeur,
Chevillé au corps,
L'amour de la danseuse et du coup de pédale
On pardonne même à Lance Armstrong
D'avoir déclaré, dans la Lune,
"Un petit pas pour les Etats-Unis,
Un grand pas sur le dopage".

150710 N 177

J'ai un peu l'air de me moquer
De tous ces "Monsieur Dumollet"
Mais, sachez-le, je fais partie de cette caste.
Peut-être même que mes compétences dans le domaine de la pédale exercent une fâcheuse influence sur mon comportement sentimental. Me conseillez-vous vivement de ne pas changer de braquet et de surveiller mon guidon ?
Comme disait Fernand Raynaud : "Moi, mon truc, c'est l'vélo !"
Je le dis très sérieusement. Une fois que j'aurai posé le point final à ce texte, vous pourrez même considérer que sur ce sujet, tel Ernest Pignon-Ernest, je suis le dernier des railleurs.

Le cahier de brouillon de Joe Krapov
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