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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
31 janvier 2020

Arthur, vous devez être plusieurs ?

Illuminations ? Rimbaud !

Tout le monde se tourne vers moi désormais dès qu'on parle de ce type !  D'aucuns me signalent le "Arthur Rimbaud photographe" de Hugues Fontaine, d'autres essaient de me refiler le "Rainbow pour Rimbaud" de Jean Teulé mais je l'ai rendu !

Il y  a même le hasard qui me met en présence, chez un soldeur local, d'un CD d'un chanteur qui s'appelle Rimbaut et, sur le marché des libraires de la place Hoche, du plus intéressant des bouquins sur celui que j'appelle "le punk à chien sans chien des Ardennes" : "L'Aventure terrestre de Jean-Arthur Rimbaud" de Jean Chauvel.

Même dans les recueils de partitions que j'emprunte pour chanter du Jean-Jacques Goldman - où suis-je tombé ? -, je suis poursuivi par le groupe Nacash qui me dit :

A Charleville-Mézières
Y'a pas beaucoup de soleil
A Charleville-Mézières
C'est tous les soirs pareil
Marie-Christine et moi
On n'a que le cinéma
Et le café-tabac
A Charleville-Mézières
Y'a pas grand chose à faire
A Charleville-Mézières
On rêve de Buenos Aires

Mais bon, depuis que j'ai donné une conférence sur les lettres que j'ai écrites à cet illuminé, je ne m'occupe plus de ce gars-là.

Et donc, choisissant de l'oublier, pour le thème "illumination", je vous propose autre chose : quelques photos prises à Chartres en juillet de l'année dernière. Comme illustration musicale je choisis la chanson évoquée par Pascal dans son texte de samedi dernier, "Tu verras Montmartre" parce que, dans le refrain, on y dit : 

"De là haut s'il fait beau
Tu verras de Paris jusqu'à Chartres"

Jusque là tout baigne... sauf que, dans le troisième couplet (qui est en fait le cinquième) je lis ceci : 

Ell' gémit : "C'est terrible
C'que tu m'donnes du bonheur
Arthur ! C'est pas possible
Vous devez êtr’ plusieurs !"

Il est encore là ! Et il se permet même de donner la réponse aux interrogations de la dame :

- Forcément oui, puisque "je est un autre" !

Y'en a qui, pour ne pas se faire oublier, savent mettre les bouchées doubles ! 

 

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22 janvier 2020

Collapsologie sautillante (Défi du samedi n° 595)

DDS 595 920be1ea5abd98ea1831bc1208cadb85S’il suffisait - Hop là ! Hop là ! -
De sauter par-dessus les flaques
Nous le ferions sans hésiter
Car nous avons su rester souples, 
Primesautiers, légers, gamins.

Mais c’est la banquise qui fond !
C’est Belgrade qui s’asphyxie !
C’est l’Australie qu’on incendie !
Des tsunamis pour le Japon
Et des îles qui s’engloutissent !

C’est pourquoi je vais maintenant
A pied jusqu’au bout de la ville
Jouer aux échecs tous les jeudis

C’est pourquoi je marche toujours
Vers Villejean tous les mardis
Pour y écrire des bêtises
Ou chanter la fin de la vie
Les animaux qui disparaissent.

DDS 595 0ad6e431a9fa84acdecd51c5cb806c1eEt quand il a plu sur la ville
Je vais courir sur le halage.
Hop là ! Hop là ! Hop là ! Hop là !
 

Je saute par-dessus les flaques
Et je le fais sans hésiter
Car je fais preuve de souplesse.
J’ai su rester primesautier,
Léger, gamin et, de surcroît,
J’adore ce qui est inutile !


Photographies d'Henri Cartier-Bresson

20 janvier 2020

Joe Krapov remplace Marabout chez Adrienne

Dans la droite ligne du travail de Marabout sur les oeuvres mêlées d'Hergé et de Hopper, cette image-ci est inspirée par le texte d'Adrienne publié sur son blog le 20 janvier 2020.

20 01 20 Hopper chez Adrienne Marabout Joe Krapov même combat

17 janvier 2020

En roue libre, ça ne manque pas de selle non plus ! (Défi du samedi n° 594)

200101 Nikon 042

Le gabelou arpente le sentier des douaniers. S’il trouve des gars chelous en bande ou contrebande il leur file une danse ou une contredanse. On appelle cela du grabuge et on le signale au gradé gras du bide et relou qui porte le nom de «Chef».

Seul le gabelou provençal joue du galoubet car les gabelous bretons sonnent de la bombarde comme tout bon barde qui se respecte mais pas les oreilles des autres.

Le gabelou se prend parfois pour Clark Gable ou Jean Gabin, plus rarement pour Greta Garbo mais tout le monde sont libres on fait tout qu’est-ce qu’on veule surtout si c’est de manière lâche.

En dehors de ses heures de service un gabelou peut chanter «Fanny de Laninon» avec les Gabiers d’Artimon ou acheter très cher aux enchères la gabardine d’Eddy Constantine.

Par contre, comme il est tenu au devoir de réserve, il n’a pas le droit de dénoncer comme étant de la gabegie le montant de la retraite d’un sénateur français : près de deux mille euros pour seulement six ans de mandat. Alors que lui obtient plus de points de côté que de points de retraite et qu'à force d'être sur les dents il voit reculer tous les jours l'âge pivot.

Tout comme Jacques Dutronc, le gabelou aime les filles. Surtout les filles bien galbées qui portent un galurin et boivent des galopins. Mais il se fiche de savoir si le prénom de Gorbatchev est Mikhaïl ou Iouri et ne se demande pas quel est le gabarit du viaduc de Garabit. Il connaît encore moins que moi les accords de «The Sheik of Araby» mais il sait que les Beatles ont chanté ça.

Le gabelou l’été monte le Galibier alors que ce chien félon de Ganelon préfère escalader le Canigou.

Quand le gabelou ne sait pas s’il préfère Linda ou Emmylou il les écoute chanter en duo.

La Grand-mère de Martine Aubry disait : «Quand il y a du gabeflou c’est qu’il y a un gabelou ou alors qu’il est temps d’aller chez Afflelou».

Pour gagner sa vie le galibot va au charbon, Gaby Morlay fait du ciné, Brigitte Lahaie des galipettes sur cent dix mètres.

Le général Gamelin ne jouait pas de la flûte pour débarrasser une ville du Nord de ses rats et de ses enfants.

Alors que la gabelle de Cadix a des camaïeux de velours on ne sait toujours pas si le «Gaby oh ! Gaby» de Bashung a été composé à Gembloux un jour qu’il était soûl mais ce n’est pas grave : tout le monde s’en fout.

Vous avez quelque chose d’autre à déclarer ? Oui : un ange Gabriel, une tapisserie des Gobelins, un maréchal Goebbels, un Arthur de Gobineau, un grand blond avec une chaussure noire, «La Gamberge» de Jean Yanne, «La Gambille» de Guy Béart, une viole de gambe d’avant #metoo, un putain de ta race de gloubi-boulga , un désert de Gobi lointain, un genre d’Henri Guybet, un grand bellâtre et un belou gay qui trafiquent du beluga, un gibbon du Gabon, une gerbille de Gambie et un raton-laveur.

Voilà, c’étaient les krapoveries de la semaine. Vous avez le droit de protester dans la zone de commentaires sur le mode «Tu nous la bailles gabelle, Joe Krapov !».

P.S. «Je ne suis pas un imbécile [puisque] je suis gabelou», ça le fait beaucoup moins que dans le sketch de Fernand Raynaud. 

10 janvier 2020

Vous êtes fan de far aux pruneaux ? (Le Défi du samedi n° 593)

- Vous êtes fan de far aux pruneaux ? Voici ma recette :

Ingrédients :

- Deux danseuses en jupe, débardeur et chaussures jaune et noir ;
- Un emperruqué en short et maillot jaune avec des lunettes noires ;
- Une fleuriste à chapeau noir, air de typhon et fleurs de tournesol ;
- Un cravaté de jaune citron sur chemise noire ;
- Une abeille du genre Maya passionnée de trombone ;
- Un chauffeur de taxi jaune et noir ;
- D’autres ingrédients de même couleur capables d’insuffler des saveurs exotiques (ou pas) à votre gâteau de fête.

Comment procéder :

1. Dans un festival de chants de marin, genre Paimpol, par exemple, mélangez les saxos, les flûtes et les trombones

2. Ajouter un soubassophone et une batterie. Donnez le marmi-ton du morceau à tout le monde

3. Vérifier que le chef n’est pas parti tout seul sans tambour ni trompettes. Battre la mesure sans trop fouetter l’air.

4. Faites monter la Chantilly et chauffer l’ambiance

5. Faites revenir tous les deux ans au même endroit en versant un cachet pour montrer que vous êtes bonne pâte pour les ingrédients du coin (Vive le circuit court !)

6. Servir avec des graines de grand soleil et un brin ou deux d’amour de la Bretagne.

- M’enfin, Joe Krapov ! On avait dit « far », pas « fanfare » !

- Comment, Camarade Dieu ? Toujours aussi mélophobe ? T’es pas fan de mon (Fan)far’ô Pruneaux à la mode de Paimpol ?
 

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