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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
13 décembre 2019

PYRÉNÉES LE DIVIN ENFANT

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Vous êtes bien drôles, mes ami.e.s belges ! C’est bien beau d’inventer des mots techniques pour parler de sports qu’on ne connaît même pas par ici : la longue paume, la balle au poing, la balle pelote... C’est bien gentil de fabriquer les désignations  des terrains de jeu avec les noms de nos départements mais il faut que vous le sachiez : vous faites des jaloux ! 

 « Y’en a marre ! » m’a-t-on dit un peu partout, de la prépondérance de la Drôme et de son suffixe suffisant sur les autres toponymes. C’est vrai que pour occuper le terrain, aérodrome, hippodrome, ballodrome, baisodrome et même palindrome, ce département se pose un peu là. Et pour le déloger du hit-parade, comme on dit à Montélimar, ça ne va pas être du nougat !

Je m’y essaie quand même ce jour et je sors de ma valise magique quelques mots-valises pour le cas où vous auriez encore en réserve quelques sports originaux qui nécessiteraient un terrain adapté.


PAVEYRON : vélodrome dont la piste est recouverte de pavés pour disputer Paris-Roubaix à l’abri de la pluie.

(« L’invention du Paveyron prouve que l’Enfer du Nord est pavé lui aussi de bonnes intentions : on peut désormais assister aux gadins des cyclistes bien installé dans les gradins du vélodrome de Roubaix coin coin vous êtes ridicules » Marcel Proust – Va-z-y Poupou !


AEROHAGARD
: champ d’éoliennes dressé sur une falaise. Les éoliennes sont recouvertes de murs d’escalade. Une fois rendu au sommet l’alpiniste change d’harnachement et peut pratiquer le saut à l’élastique.

(« J’en ai fréquenté des aérohagards ! J’y ai rarement rencontré des acrophobes !" Amélie Nothomb – J’irai cracher sur Boris Vian).


BIGBANGLARDECHE : Terrain de moto-cross labouré par la pluie sur lequel les pilotes n’éprouvent que des misères et, cent fois sur le métier, doivent remettre leur ouvrage.

(« Au Bigbanglardèche, comment peut-on s’imaginer en voyant un vol plané de Steve Warson qu’une moto-crotte vient d’arriver première ? » Jean Ferrat et Jean Graton – Michel le vaillant couturier en pole position)


KYRIELLE-Y-ESSONNE : Chemin balisé d’une longueur de 42 kilomètres sur lequel sont disposés, tous les dix mètres, en fait tous les 9, 14 mètres, des haies d'une hauteur de 1,067 m que les concurrents doivent franchir sans les faire chuter sous peine de crucifixion à l’arrivée.

(« Le meilleur endroit d’un kyrielle-y-Essonne est le kilomètre 39. C’est là où les concurrents font le plus pitié et vous dissuadent à jamais de pratiquer ce genre d’inepties soit disant sportives » Winston Churchill – No sport : We’ll never surrendement).

***

-  On touche le fond, là, Docteur Coubertin, non ?
- Je crois que oui, Joe Krapov, et que vous eussiez mieux fait de vous abstiendre de participer à ce Défi !
 

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6 décembre 2019

ANAMNESE AVUNCULAIRE

- De l’anamnèse avunculaire ? C’est nouveau, ça, Monsieur Krapov ! Ca vient de sortir ?

- Tout à fait, Docteur ! Ca m’est venu la semaine dernière ! Si je suis comme je suis, un vrai malade de la chanson, c’est la faute de mes oncles. Et ça remonte à loin.

- Racontez-moi ça un peu !

- Mon oncle Roland jouait du cor et déjà pour lui le phénomène marchait. S’il jouait du cor dans la montagne c’est parce que son oncle Charles avait inventé les cols.

- Son oncle Charles ? Ce sacré Charlemagne ? Celui qui mettait des fleurs dans sa barbe et sur sa chemise avant même le flower power, les élucubrations d’Antoine et le mauvais goût de Carlos?

- Plus près de nous c’est mon oncle Léon qui m’a offert ma première guitare. Lui chantait « Riquita », « Ramona », « La Baya » et « Les jolis soirs dans les Jardins de l’Alhambra » en se rasant le matin. Après j’ai hérité de toutes les chansons de l’oncle Georges : que des gauloiseries, des histoires de Germaine, Margot, Marinette, de gorilles en rut et de femelles qui matraquent les gendarmes à grands coups de mamelles. Dans le même genre il y avait l’oncle Bernard qui écrivait des chansons dans les cafés de Montmartre et Pigalle où il passait ses nuits à pitancher et pondre des chefs-d’œuvre.

- J’aimerais tant voir Syracuse plutôt que d’écouter les inepties de mes malades, songe le toubib qui se pose un peu las.

- Il y avait aussi l’oncle Boris, l’oncle Francis, l’oncle André, l’oncle Georgius, l’oncle Pierrot, Tonton Ricet, l’oncle Renaud, la tante Juliette et des tas d’autres. Bref, si je souffre aujourd’hui, docteur, c’est à cause de tous ces oncles qui se sont incarnés en moi.

- Pour les oncles incarnés il n’y a qu’un remède : il faut se gratter la guitare matin, midi et soir !

- Je voudrais bien ! C’est ce que je fais à longueur de temps mais depuis la semaine dernière j’ai un problème : j’voudrais bien mais j’peux point, Docteur ! J’peux plus !

- Ah bon, et pourquoi donc ?

- Je me suis découvert un nouvel oncle. Un furieux ! Un tonton farceur, un malade de la rumba du pinceau.

- Et c’est dérangeant ?

- Un peu, mon neveu ! L’oncle Eustache a tout repeint, les meubles en pichpin, la cabane à lapins et tout mon saint-frusquin ! Je suis obligé d’attendre que ma guitare sèche !

- Bon. Ne vous inquiétez pas. Je vais vous prescrire une laryngite, un gros rhume, une extinction de voix. Vous prendrez du Acapella en gélules et vous éviterez d’aller découvrir Marc Aryan ou d’autres bêtises comme ça chez votre oncle Walrus. Je crois que je vais finir par y croire vraiment à votre « anamnèse avunculaire » !

 

22 novembre 2019

Alouette, gentille alouette !

Doit-on écrire yaourt, yahourt, yogourt ou yoghourt ?

Je m’en fiche ! Moi ce qui m’intéresse, c’est de pédaler dedans ! Et même la semoule des quatre jeudis peut faire l’affaire !

Il n’empêche, je ne suis pas peu fier cette semaine d’être venu en aide à mon oncle préféré et d’avoir retrouvé, chez Madame Beuneufeu, mon ancienne mère nourricière, la chanson que chantait sa maman à lui.

Pas peu fier non plus d’avoir retrouvé la partition et d’avoir enregistré la chose qui datait quand même de 1857 et semblait totalement tombée dans l’oubli.

Quel rapport avec le yoghourt ou le yaourt, Joe Krapov ?

Essayez donc un peu de chanter avec moi le « Lirli ! Lirli ! Lirli ! Lirli ! Lirli ! Relireli ! Relireli ! Relireli ! » et vous verrez si vous n’en faites pas ! 


P.S. Pour les historiens de la chanson :

« L’Alouette gentille… » figure ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109059s/f229.item
au sein du poème XXXVII, "La vierge aux souvenirs" dans un recueil de François Barrillot intitulé "Les Vierges" et paru en 1857.

La partition figure à la page 122 du «Livre de musique» de Claude Augé paru à Montréal vers 1920 et disponible en pdf ici : http://encrages-studio.com/wp-content/uploads/2016/05/lelivredemusique00aug.pdf

Partition complète Barrillot l'Alouette

14 novembre 2019

Aplubégalix !

aplusbegalix

Aplusbégalix ! Ou, si vous préférez, a + b = x !

Je vous donne deux éléments, a et b. Vous ne pouvez pas véritablement en faire la somme puisqu’on ne peut pas ajouter des carottes et des choux-fleurs mais ils peuvent vous faire penser à un troisième élément nommé x.

X est donc l’inconnue de cette équation quelquefois capillotractée !

L’équation est parfois aussi de type 2a + 2b = x ou 4 a + b = x.

A vous de jouer :

 

1. Une maison en haut d’un arbre + un chanteur très ancien =

2. Une maison en haut d’un arbre + un slip en peau + un animal de compagnie =

3. Un fruit en haut d’un arbre + un animal en bas + deux innocents qui vont tout gâcher =

4. Un fromage en haut d’un arbre + deux animaux dont un en bas =

5. Un militaire à gros ventre + la dernière lettre de l’alphabet =

6. Une difficulté à s’endormir le soir + un faiseur de phrases qui ignore la brièveté =

7. Un appendice nasal important + un balcon =

8. Une moustache + un melon + une canne =

9. Deux moustaches + deux melons + deux cannes =

10. Quatre moustaches + quatre chapeaux hauts de forme + quatre collants =

11. Une bergère hyperacousique + un Lubrizol avant l’heure =

12. Une paire de jumelles + deux avions fous =

13. Un primate + un gratte-ciel + des avions =

14. Trois architectes au talent inégal + un prédateur au poil noir =

15. Un héros mythologique + un légume mal orthographié = (cette équation est anglo-belge)

16. Une pomme + une arbalète =

17. Quatre costumes rayés + un quadrupède =

18. Un bonnet de bain + des cris hystériques sur le bord d’une piscine =

19. Un porteur un peu enveloppé + une pierre bretonne =

20. Une robe rose + des fleurs dans les cheveux = (cette équation est spécifiquement rennaise)


Solutions en images ci-dessous :

DDS 585 Aplusbégalix solution
1. Assurancetourix 2. Tarzan 3. Adam et Eve 4. Le Corbeau et le renard 5. Le sergent Garcia 6. Marcel Proust (désolé, cher oncle !) 7. Cyrano de Bergerac 8. Charlot 9. Les Dupondt 10. Les Frères Jacques 11. Jeanne d'Arc au bûcher 12. King Kong 13. Le 11 septembre 2001 14. Les trois petits cochons et le grand méchant loup 15.Hercule Poirot 16. Guillaume Tell 17. Rantanplan et les Dalton 18. Laure Manaudou 19. Obélix 20. Isaure Chassériau.

8 novembre 2019

TÉ VEUX PAS UN CÔ D'RAMON, NON PUS ? (Défi du samedi n° 584)

Euch chus d'accord, eum'n onque ! Ch'est à mi, cheul wassingue !
Pas la pein' eud nous coller un coup d'torchon pour cha !


Et puisque cours de linguistique il y a, ajoutons en un autre : 

Putain, putain, nous sommes quand même tous des Européens, non, comme chantait Arno du temps de TC Matic ? Je dois avouer que ces revendications communautaristico-linguistiques me fatiguent un petit peu ! Et comme je me suis accroché gentiment déjà l'autre semaine avec un défenseur du gallo, je ne vais pas en rajouter dans la nostalgie - que je n'ai pas - des Boyaux rouches ou des Ch'tis et de leur "parlache". Et donc je ne vous chanterai pas la chanson mentionnée par Guy Dubois, "Té peux rev'nir, Alphonse" de Line Dariel.

D'une je ne la connaissais pas, de deux je manque cruellement de temps pour la mettre dans ma guitare ou même pour en transcrire-traduire les paroles : j'ai mon ménage à faire, il faut que je passe la wassingue... euh la serpillère dans l'escalier ! 

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18 octobre 2019

Chanson bleue de troubadour ? (Joe Krapov)

Je suis allé lire les élucubrations de Madame Wikipe et j’ai encore appris des choses aujourd’hui.

Si j’écris des conneries en langue d’oc au Sud de la Loire et que je les fais chanter par d’autres, je suis un troubadour.

Si j’écris des conneries en langue d’oïl au Nord de la Loire et que je les fais chanter par d’autres, je suis un trouvère.

Si je chante les conneries des autres je suis un ménestrel.

Si je prétends être un baladin, madame Wikipe m’affirme que je suis un saltimbanque.

Je crois que je vais en rester à la définition du groupe Malicorne : « Nous sommes chanteu-eurs de sornettes c’est pour diverti-ir les passants et les fainénants ».

Voici donc spécialement pour vous une petite évocation médiévale signée Robert Marcy (Grand marcy, Robert !) chantée et jouée un peu plus sobrement qu’à l’accoutumée par Joe Krapov le trou… le bal… le mén… votre serviteur !

P.S. Les illustrations ont été recherchées chez M. Google-Images avec les mots-clé  "style troubadour' et "troubadour".

11 octobre 2019

Question existentielle

Est-ce que les PAPOUES ont besoin d'une SOUPAPE ?

 

4 octobre 2019

Moyennement classe

- Autrefois, soit t'étais un RUPIN, soit t'étais dans le PURIN !
- Bob Dylan a eu beau chanter "The times they are a-changing" c'est quand même un peu pareil aujourd'hui, non ?

27 septembre 2019

Péplum néerlandais

Un quidam en tandem qui fredonnait «Padam Padam», une chanson de la môme Edith, a roulé sur un vieux condom et fait «boum» sur le madadam.

Comme on s’abîme sur le bitume, il s’est déchiré le sternum, le duodenum et le rectum ! On l’a requinqué d’un coup de rhum, il a regagné son harem – il était adepte de l’islam et plutôt du genre polygame – et s’il se dope au magnésium il pourra disputer bientôt le grand criterium d’Amsterdam. On lui souhaite de battre Tom et de vivre vieux comme Mathusalem !

Mais si des suites de sa chute il s’en venait à décéder, nous on n’est pas chiens, à Haarlem : on lui chantera ad libitum un requiem !
 

20 septembre 2019

ON LANCE UN GODER !

Nous autres, gens du Nord, nous avons des connaissances en matière de ducasse, de combat d’ côs, de coulons et même de wassingues mais cet objet-là ne relève pas, comme les précédents, de la partie de plaisir.

Nous autres, gens du Nord, nous savons bien que les Bretons ont des chapeaux ronds, les Parigots des têtes de veaux et les Marseillais  la canebière, l’O.M., le Mistral qui rend branque, les calanques, la pétanque et une sardine qui bouche leur port.

Grâce aux chansons qui circulent jusqu’à chez nous, nous connaissons même du vocabulaire méridional que nous ne comprenons qu’à peine : le pailleux, l’intégrale, la matérielle...

Ca a l’air aussi compliqué que le jeu d’échecs, la pétanque !

Surtout il y a – il y avait -«On lance un goder qui tourne dans l’air».

Mais qu’est-ce que c’est que ce goder ?

Eh bien figurez-vous que ça pourrait très bien être une pièce de monnaie de chez nous, les gens du Nord, qui aurait roulé tout le long de la nationale sept et aurait été ramassée chez César, Marius et Fanny ! Quelle dégringopagnolade !

Je lis en effet ici (http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=14017) :

Hypothèse de la pièce de monnaie.
Serait-ce la déformation de l'anglais guilder, de l'allemand Gulden ou du flamand gulden, qui désignent le florin ? (cf. gold, or).
Aux Pays bas après 1816, le florin portait sur son listel le texte «God zij met ons» (Dieu soit avec nous). Goder serait-il dérivé de God avec une influence de gulden ?

Merci chers philologues et merci cher oncle Walrus ! Grâce à ton mot «pétanque» ce soir je dormirai moins bête !
 

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