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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
20 mai 2022

Français langue étrangère (Défi du samedi n° 716)

« Au diable la varice ! » comme disait cette dame qui n’avait pas la veine d’avoir de jolies jambes. Dès lors elle ne s’épargna pas, elle se dépensa sans compter, elle jeta tout sur le tapis et eut une collection d’amants tout ce qu’il y a de plus honorable - la collection, pas les amants bien qu’ils l’eussent couverte de cadeaux fort mérités du reste parce qu’il n’y a pas que les guibolles dans la vie.

Après tout la beauté ne se mange pas en salade et je connais plein de dames à qui ça fait une belle jambe de savoir que moi-même ai de beaux mollets.

DDS 716 Picsou

Tandis que ce vieux grigou d’Onc’ Picsou, je ne suis pas certain du tout qu’il y ait eu une tante Picsou dans l’histoire. Je ne puis cependant pas l’assurer car j’ai toujours été plus Tintin que Mickey, plus Belge qu’Américain sans parler des aspects plus russophiles de mon environnement, car c’est de très mauvais ton de les évoquer aujourd’hui. Du reste, qui connaît encore Pif le chien de nos jours ?

De la même manière, je n’ai jamais vraiment entendu parler de grigoute mais je suis certain que le « biloute » des Ch’tis n’a pas de masculin. Un bilou, ce serait quoi ? Pareil pour choucroute alors que le masculin de La Redoute c’est le redoux.

Un homme soûl dans la soute, un homme roux sur la route et des zazous à Knokke-Le Zoute. C’est quoi le féminin de Knokke, docteur ? Et celui de zoute ?

Ah ça je sais, c’est « zout ». Ne dit on pas "j’ai un poêle à mazout" ?

C’est vraiment compliqué, la langue française ! Je plains les étrangers !

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13 mai 2022

Aphorismes et périls ! (Défi du samedi n° 715)

C'est vrai : plus on avance en âge moins on utilise le verbe "pogoter"

- La Femme est l'avenir de l'Homme ! C'est elle qui l'illumine parce qu'elle lui apporte la lumière (lux en latin)
- Et donc, Joe Krapov ?
- Vive la lux-ure !
- Sors d'ici immédiatement !

Il faut définitivement préférer "Lettre et le néon" de Vegas-sur-Sarthe à tous les écrits sartriens. D'ailleurs Camus lui-même les fuyait comme la peste car ils lui restaient étrangers.

Quand on lui a posé la question "De quelle couleur sont les souvenirs ?" Alois Alzheimer a répondu : "Je l'ai su mais je ne m'en souviens plus."

Le Cupidon de la Saint-Valentin a tiré une volée de flèches : quatorze fées vrillées ! Ok, je sors !

C'est rageant de ne pas trouver ce qu'on cherche sur Internet quand on voit tout ce qu'on trouve et qu'on ne cherchait pas !

La musique et la poésie sont le contrepoint de la folie des hommes. Mais cette derrière court toujours, telle une dératée sourde ou un canard sans cou !

Sur le confinement : « Les vieux sortent parce qu'ils en ont marre de respecter la chanson de geste d'Alain Barrière, les faits et gestes du garde-barrière et même les jardins du casino Barrière !
Les vieux sortent parce qu'ils ne se mouchent pas du coude à usage unique ! ».
Je n'ai encore une fois pas tout compris ?

- De quoi nous plaignons-nous ? Nous ne sommes pas confinés sous la cendre, nous !
- Oui mais nous dansons sur un volcan, Joe Krapov.
- Exact ! Comme une patate en ce qui me concerne !
- Sous la cendre ?

Merci de ton invitation mais n'oublie pas que je suis vegan !
- Et moi végétalienne !
- Moi je suis abstème !
- Et moi allergique au gluten !
- Moi simplement flexitarienne.
- Vous êtes chiant·e·s, surtout, oui !

Il faut tout ce questionneMENT
Pour démêler bon grain d’iVRAIe !

Il y a encore des gens qui essaient de construire le meilleur des mondes sans voir que 1984 est déjà derrière nous ! Ou que les deux sont déjà là !

De Michel Onfray j'ai lu récemment "Les Avalanches de Sils-Maria" : toute la pensée de Nietzsche résumée en cinq phrases, ça fait faire de sacrées économies de lecture. Dommage que j'ai déjà oublié les cinq phrases depuis !

Sic transit Gloria Lasso ! Copyright opera mundi !

Il y a des gens qui cherchent fortune autour du Chat noir et qui ne rencontrent... que Ninib peau d'chien ! ;-)

On devrait les jeter du haut d'un avion avec leur parachute doré : je suis sûr qu'il ne marche même pas, ce truc, et qu'ils s'écraseraient au sol !

Finalement un blog entretenu quotidiennement avec de l'écriture et des images montrant des moments de vie humaine, c'est un concept qui mêle bouteille à la mer et pochette-surprise. Et pourtant nous ne sommes ni naufragés sur une île déserte, ni à la fête foraine tous les jours !

Vivent les décroissants au beurre !

On commence par se disputer pour une dinde puis après on échange des marrons. C’est classique, non ? Surtout à Noël ?

Faire flèche de tout bois contre Amazon, quelque part, c'est normal, non ?

C'est ça le drame : on n'est plus que des internautes, des auditeurs au bout du fil, une part de pourcentage dans un camembert qui sera oublié dès après lecture du sondage. Des asticots, quoi !

L'insouciance des passagers du Titanic n'a d'égale que la solidité des icebergs. Heureusement que le réchauffement climatique de la planète va les faire fondre et que nous pourrons vivre bientôt dans un monde sans danger !

"Polenta et tartiflette", on dirait un titre d'Exbrayat ! Alors que "What a Wonderbra world !" ça évoque plus San Antonio que Louis Armstrong !

Ah oui, c'est vrai, Le Catalogue des Trois cuisses où ces dames se déshelvêtent et celui de la Redoute nous ont bien ad-r-oubés !

"Tous les Défis du samedi sont difficiles" commente l'éléphant qui habite un magasin de porcelaines et à qui on vient d'offrir un yoyo !

Quelle coïncidence ! Il y a quatre ailes dans le mot libellule ! ;-)

La cuisine c'est comme le bonheur ! S'il y avait une recette infaillible tout le monde serait heureux sur terre. Il faut ajouter des larmichettes, des suppléments d'âme, une touche personnelle, laisser mijoter, retirer du feu, saisir au bon moment, créer l'ambiance adéquate... C'est un boulot de navigation où l'on est seul sur le pont ! Et ça explique pourquoi parfois, le cuisinier, quand il est à l'abri des regards, s'ouvre et se réchauffe une boîte de cassoulet industriel pour souffler ! ;-)

Tant que l'oeil n'est pas dans la tombe à regarder Caïn, on peut dire que tout va bien !

« La Lorelei, malgré son bon coup de Rhin
N’a pas le pied marin »

« C’est après avoir choisi le métier d’en-seignant qu’on s’aperçoit de l’utilité du sparadrap d’Archibald (Haddock of curse) »

Le tatouage est une façon silencieuse de faire du tintouin au Congo ! ;-)

On ne s'attendait pas à se retrouver dans le port d'Amsterdam mais pourquoi pas ? Tant qu'on ne nous tranche pas le cou avec la francisque à Brel, je n'ai rien contre la poésie voyageuse !
OK, je sors, il est vraiment mauvais, cestuy calembour-là, reine !

- Un maître du barreau, c'est celui qui t'évite de te retrouver derrière !
- Derrière quoi ?
- Derrière les barreaux. Ou Gros Jean comme devant si tu préfères !"

La tradition du comique troupier est restée vive en France : ils viennent défiler sur les écrans tous les cinq ans. On appelle ça les élections présidentielles. Mais ils sont de moins en moins drôles ! ;-)

On mène sa barque comme on le peut, les vagues sont fortes, les récifs dangereux...
Quelle lutte est-ce ! C'est, au fond, un pari : fluctuat nec mergitur !

La société demande qu'on sache bien écrire et bien parler "comme tout le monde" alors que l'essentiel dans la vie c'est le silence qui suit l'interprétation d'une oeuvre de Mozart ou accompagne un coucher de soleil !

Quand les gens vous font visiter leur maison ou leur appartement, ils ne vous font jamais entrer dans la chambre. Soit parce que c'est un lieu où ils font des choses pas très catholiques dans un silence parfois religieux ou pas, soit parce que le lit n'est pas fait et que la pile à lire menace de s'écrouler.

Morale entendue sur le GR 34 (le sentier des douaniers bretons) : God save the kouign amann !

***

C’est fou ! Quand je transforme mes fulgurances en liste d’aphorismes, elles ne me font plus rire ! Alors que sous forme de commentaires de billets de blogs elles me font me bidonner comme jamais !

6 mai 2022

Indignez-vous ! (comme disait l’autre) (Défi du samdi n° 714)

Bien souvent je me dis que tout cela a un sens. On ne peut décemment pas, semaine après semaine, proposer à la réflexion d’autrui un mot de la langue française et récolter sur un site appelé « Le Défi du samedi » les définitions farfelues que rédigent des gens des quatre coins de l’hexagone, du fin fond du royaume d’Iowa ou des hauteurs incommensurables de l’Olympe belge, sans qu’il y ait de concertation entre eux ni de synthèse finale pour inscription dans le marbre d’un dictionnaire académique, et n’avoir pas en vue un objectif, caché aux autres participants, peut-être inatteignable mais forcément antiproustien comme ne le laisse pas supposer cette phrase à rallonges dans laquelle je me suis à nouveau embarqué (comment vraiment, je peux m’arrêter ici ? Ah oui, ça tient debout à la relecture même si j’aurais mieux fait d’écrire « sans avoir en vue » mais ça faisait une répétition pas claire).

Non, c’est vrai. Ça cache forcément quelque chose. Il y a anguille sous roche, entourloupette ou vieille magouille de derrière les fagots si pas complète arnaque.

Et voyez-vous, cette semaine, en listant les sujets sur lesquels nous avons planché ces quatre dernières années, j’ai trouvé !

Ça m’est venu en constatant la présence dans la liste des mots « bachi-bouzouk », « ectoplasme », « rastaquouère » et « sagouin » clairement désignés parfois comme éléments de langage du capitaine Haddock (Archibald pour les dames).

Les mots sur lesquels nous planchons sont des insultes ad hoc pour ce projet à long terme de notre oncle préféré : scénariser, dès que l’oeuvre d’Hergé sera tombée dans le domaine public, à partir de nos élucubrations hebdomadaires, de nouvelles aventures de Tintin et Milou.

Vous me direz certes, comme le personnage de Fernand Raynaud avec son fût du canon, qu’il va se passer un certain temps avant que les éditions M**lins*rt ne lâchent leur emprise sur la machine à cash. Mais ce serait oublier que l’oncle Walrus et moi-même faisons partie de la même famille aux caractéristiques très spéciales : nous sommes immortels. De plus « Patience et longueur de temps font plus que force et que rage » est la devise des chauffeurs de taxi bruxellois dont notre éditeur-entourloupetteur est le maître incontesté.

Des preuves de ce que j’avance ? Tout de suite, avec ce document tombé de sa poche alors qu’il promenait son chien qui est une chienne et que m’a transmis un voisin ramasseur de détritus (!) rencontré sur son trajet dans le domaine des Trois fontaines :

DDS 714 Haddock

29 avril 2022

Raconte pas ta vie ! (Défi du samedi N° 713)

Ils ou elles se posent un peu   : il existe des gens pour qui le mot « diapason » n’évoque rien du tout. D’ailleurs, la plupart du temps, les mots que distribue l’oncle Walrus, chaque samedi que Dieu le mélophobe nous attribue encore, ils n’y entendent rien. Souvenez-vous du capodastre !

Du coup ils s’en vont voir chez Madame Wikipe et découvrent la note "la majeur", mètre étalon des violonistes, et les différentes formes que peut prendre l’instrument qui la fait résonner.

J’ai l’air de médire, comme ça, mais je suis de la même espèce que vous ! Chaque semaine, j’apprends des tas de mots et de choses grâce au Défi du samedi mais il se trouve que désormais pour moi, « diapason » a un autre sens et évoque d’autres moments d’accordage, aussi techniques sans doute mais bien plus plaisants.

Le Diapason est le nom d’un lieu de plaisirs divers installé sur le campus de Beaulieu à Rennes. On trouve là une cafétéria tenue par de sympathiques jeunes femmes, une salle de sport pour étudiant·e·s athlétiques, une salle de spectacle, un hall d’exposition, des salles de réunion et les bureaux du service culturel de l’Université de Rennes 1.

DDS 713 Diapason 129870374

Je vais là tous les jeudi après-midi. J’arrive à 13 h 45, je sors deux ou trois jeux d’échecs du placard et j’installe les pièces sur les plateaux. A 14 heures mes acolytes me rejoignent et, après quelques échanges, autour d’un café, de plaisanteries à propos du Stade Rennnais football club, nous disputons des parties endiablées… auxquelles personne ne comprend rien ! C’est normal, nous poussons du bois, c’est-à-dire que diapason 440, intervalle d’octave, zugzwang, défense Philidor ou Italienne (Sylvana Mangano, a dit Maurice hier !) mes partenaires se fichent de la technique ou du nom des ouvertures comme de leur premier slip aéré. Ce qui explique pourquoi, bien plus souvent qu’à mon tour, je gagne les parties que je joue ! Je ne dédaigne pas pour ma part de lire Europe-échecs ou Ludek Pachman ni de suivre les conseils de Monsieur Quénéhen sur sa chaîne Youtube !

DDS 713 echecs

Mais revenons à nos boutons d’accordéon ! Un mardi matin tous les quinze jours je reviens au Diapason avec ma guitare sur le dos et mon chariot bourré d’un pupitre, d’une boîte d’harmonicas et de cahiers de partitions pour jouer de la musique avec un violoniste, un accordéoniste et une dizaine de chanteurs et chanteuses. Ici aussi, c’est moi le chef, même si cela m’occasionne beaucoup de travail à la maison ! Nous répétons de 10 heures à 11 heures 30 dans la salle du Refuge du Diapason, à l’étage.

DDS 713 m'A2R1 d'O douce

Avant cette ténébreuse affaire de Covid 19, nous avions l’habitude, trois fois dans l’année, de monter sur la scène du Diapason pour faire entendre nos bêtises chantées aux autres membres de l’association réunis pour l’Assemblée générale ou la galette des rois. D’ailleurs, nous avons récidivé récemment et rejouerons le 31 mai à l’A.G. de l’A2R1.

Quand arrivent ces trois jours de prestation publique nous avons pris l’habitude de rester ensemble à la cafétéria le midi et de prendre le repas en commun.

Et c’est là où je remercie l’oncle Walrus de m’avoir fait plancher sur le « diapason » qui permet aux musiciens de s’accorder et sur le Diapason qui permet au loup solitaire que je suis d’être plus en harmonie avec ses contemporains (beaucoup plus que pendant un spectacle au TNB, un concert de rap ou une campagne électorale, par exemple). Car je vais enfin pouvoir raconter cette anecdote ahurissante que je n’ai relatée qu’à Marina Bourgeoizovna qui supporte depuis longtemps mon répertoire de chants de marins et de chansons de marrants.

Un jour que nous étions à table pour ce fameux repas trimestriel, quelqu’un a posé la question de nos origines diverses. Nous avons fait un tour de table : il y avait un Ch’ti, une Mayennaise, des Rennaises, une Parisienne, des Malouins…

Vous le croirez ou non mais je vous jure que c’est vrai : les natifs-natives de Bretagne étaient d’un côté de la table, les autres, de l’autre !

Mélangez-vous, qu’ils disaient !

22 avril 2022

Irresponsabilité (Défi du samedi n° 712)

- Sept milliards de colocataires ! Dans quel état vont-ils laisser la Terre ?

- T’occupe ! Chantons et dansons sous la pluie !

- Sur « Jésus que ma joie demeure » ? T’es vraiment un drôle de farceur !

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Image emprunteé à Dame Licorne sur son site-atelier Filigrane

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15 avril 2022

Mais pourquoi tu parles petit nègre ? (Défi du samedi n° 711)

2022-04-12 - Nikon 159 réduiteLOREILLE - J’y suis 'etou'né au pays de Miss MAP, la cha'mante dame qui nous g'atifia un temps de consignes colo'ées su' cet atelie' d’éc'itu'e ! Je pa'le assu'ément de la Lo''aine, plus p'écisément de la Meu'the-et-Moselle dont la p'éfectu'e, la ville p'incipale, a pou' nom Nancy.

LARDU - Nan ?

LOREILLE - Si ! J’y étais déjà venu avant 2007 pou' assiste' à un cong'ès de l’association Coupe'in puis en 2012 pou' un colloque du CA'IST.

LARDU - Ah oui ! Du temps de ta vie professionnelle !

LOREILLE - Oui mais cette fois, en 2022, c’étaient de v'aies vacances. Les p'emiè'es depuis not'e pèle'inage à Sète chez B'assens.

LARDU - Et alors ? C’est comment, Nancy ?

LOREILLE - La place Stanislas est toujou's aussi plaisante avec ses te''asses bondées et son 'oi de Pologne qui tend l’index pou' di'e aux 'usses de 'ent'e' chez eux !

LARDU - ???

LOREILLE - Le ma'di 12 av'il la statue de Stanislas Leczinski s’est t'ouvée 'evêtue d’un joli d'apeau uk'ainien !

LARDU - Et sinon ?

LOREILLE - Ce jou'-là on a ma'ché comme des malades le long des quat'e ci'cuits « a't nouveau ». le me'c'edi on a visité le musée des beaux-a'ts. On y a vu de magnifiques peintu'es du XIXe siècle et une collection d’objets d’a't de la manufactu'e Daum dont je ne te dis que ça ! L’ap'ès-midi on s’est fa'ci le musée-aqua'ium avec sa gale'ie d’histoi'e natu'elle. On était entou'és pa' un 'égiment de mômes piailleu's tu'bulents et b'uyants et ça nous a fait tout d'ôle de so'ti' ensuite nous balade' au calme le long du « b'as ve't » où sont ama''ées de g'osses péniches. Le jeudi on est allés au musée de l’Ecole de Nancy puis à la villa Majo'elle. Le vend'edi on a fait le g'and ci'cuit de 'andonnée su' les 'ives de la Meu'the, photog'aphié des cygnes et des hé'ons…

LARDU - Bon, ça va ! Arrête de nous bassiner avec ton baratin de touriste. Tu peux nous expliquer pourquoi, depuis le début, tu baragouines en petit nègre ?

LOREILLE - Moi, je ba'atine ? Moi je ba'agouine ? En petit nèg'e ? Et tu veux savoi' pou'quoi ? Eh bien à v'ai di'e, La'du… Je Nancéien !

2022-04-11 - Nikon 277 réduite

8 avril 2022

Asymptote ! 'Défi du samedi n° 710)

Asymptote !

On n’imagine pas la quantité de temps précieux que l’oncle Walrus me fait perdre avec son dictionnaire de mots tordus ! Est-il bien conscient des lectures abominables auxquelles la volonté de comprendre « de quoi-t-est-ce qu’il cause encore » nous conduit les un·e·s et les autres ?

Une chose est sûre : ce n’est pas la page dédiée par Madame Wikipe à ce vocable étrange, "asymptote", qui va me réconcilier avec les mathématiques !

Et maintenant, si, en retour, j’applique ce vocabulaire à une trame bien connue de la maison, est ce que ça rend l’un ou l’autre des deux textes mélangés plus lisible ?

« Longtemps, je me suis courbé de bonne heure. Parfois, à peine mon hyperbole éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’envole. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher l’infinitésimal m’éveillait ; je voulais poser le paramètre que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une asymptote, un infini, la branche parabolique de François Ier et de Charles Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma tangente mais pesait comme des équations sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le trident n’était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d’une existence antérieure ; le sujet du livre se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une droite d’équation x=a, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j’entendais le sifflement des nombres qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d’un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la fonction f prochaine ; et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des courbes représentatives de la fonction inverse, à des actes asymptotiques, à la causerie récente et aux adieux sous la parallèle étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour de y(t) – ax(t). Par mesure de précaution j’entourais complètement ma tête de mon oreiller avant de retourner dans le monde des spirales logarithmiques ».

On ne sait pas mais au moins, j’ai rendu la monnaie de la pièce en forçant mon oncle préféré à relire cet abscons de Marcel ! Un partout, la balle au centre !

PhotoFunia - Proust parachutiste

1 avril 2022

Zythologie (Défi du samedi n° 709)

2022-03-25 - Nikon 1

C’est un type vêtu de noir qui entre dans un café. Le patron lui demande :

- Et pour Monsieur, qu’est-ce que ce sera ?

- Une bière !

- De quelle marque ?

- Je ne suis pas trop fixé. C’est pour faire suite à une mort subite.

- Delirium tremens ?

- Non, plutôt cirrhose du foie.

- Je ne la connais pas celle-là. Je peux vous proposer un cercueil, si vous voulez. Avec mandarin et grenadine.

- Ben oui, c’est ce que je viens chercher mais ça ne résout pas la question de la marque.

- Je peux vous servir un Monaco, si vous préférez. Ou un velours. C’est le champagne de la bière brune !

- Mes moyens sont modestes, vous savez !

- Bon alors je vois : un galopin plutôt qu’une Blanche hermine !

- Ce n’est pas trop petit ? Papa mesurait 1,70 m, quand même ! J’ai regardé sur votre site web, j’ai relevé ces références : Pantone, Tanagra, Cressent, Planol, Tournac, Talcé, Paraphe, Terroir, simple…

- Connais pas ! Vous savez, avec toutes ces micro-brasseries, on est dépassés ! Et je ne comprends pas : c’est pour vous ou pour votre père, la bière ?

- Ben c’est pour Papa. Et des cercueils en carton, vous en avez ?

- Des sous-bocks ? Vous êtes  cervalobélophile ?

- Soyez poli, s’il vous plaît ! Il paraît que c’est écologique et que pour une crémation c’est mieux.

- Dites Monsieur, je me demande si vous ne marchez pas à côté de vos pompes, depuis tout à l’heure. Vous êtes là à me mettre la pression… Vous êtes sûr que vous ne vous êtes pas gouré d’adresse ?

- Vous voulez dire… Ce n’est pas un magasin de pompes funèbres ici ?

- Ah non, ici c’est le bistrot « Mieux vaut boire ici qu’en face ». En face c’est un cimetière !

- Ah désolé ! Au temps pour moi, je me suis trompé de boutique mais tant qu’à faire d’être là, servez-moi donc une Affligem… et un allongé !

DDS 709 Mieux ici qu'en face

25 mars 2022

Fable du capitaine Zouglouglou (Défi du samedi n° 708)

Ce récit en vers est inspiré d'un conte de Coline Promeyrat (La Grande oreille; 78)

C’était un guerrier zoulou
Qui allait à Tombouctou
Sur son tout petit youyou
Pour danser dans une guinguette
Appelée « La cabane Bambou ».

Comme il avait toujours peur de tout
Il avait emmené sa nounou

V’là que deux jolies doudous
Dans de somptueux boubous
De la rive firent « Coucou !
Nous prends tu dans ta barquette ?
On va à Tizi Ouzou ! »

Comme il était débonnaire
Les deux belles doudous montèrent.

Plus loin une jolie louloute
Qui s’appelait Poupoune Pidou
Leur cria : « Vas-y Poupou !
Puis-je me joindre à la fête ?
Je vous ferai des poutous ! »

Il n’était pas mauvais gars
Et Poupoune Pidou monta

Puis ce furent un kangourou,
Bruce Lee, le roi du kung-fu,
Riri, Fifi et Loulou,
Koutouzov et Mobutu,
Maréchaux un poil zazous,
Mouloudji, Toulouse-Lautrec,
Fu Manchu et son coupe-choux,
Riquiqui et Roudoudou
Qui se mirent à faire les fous.

Tout le monde fut en courroux
On leur dit d’y aller tout doux :

- Le youyou a le souglou ! *
Il y a de l’eau là-dessous
Et des piranhas voyous
Qui apprécieraient beaucoup
D’agrémenter leur choucroute
D’un tourlourou en goguette,
De ses toutes récentes conquêtes
Et d’animaux un peu bêtes ! ».

Tant bien qu’mal on continua
En chantant de Mouskouri (Nana)
Coucouroucoucou
Paloma

Vint une dernière voyageuse,
Une libellule baladeuse
Qui, sans même rien demander,
Se posa sur la chéchia
Du zoulou du pont de l’Alama !
Lors ce fut Fukushima !

A cause de l’excès de poids
Le petit youyou coula
Et tout le monde fit « glouglou » !
« Miam ! Miam ! » dirent les piranhas.

***

MORALITÉ :

Faut de la légèreté, certes,
Mais point trop n’en faut, parfois !


* Souglou : hoquet en patois du Nord de la France

18 mars 2022

99 dragons : exercices de style. 70, Problèmes de maths (Défi du samedi n° 707)

C’est certain, je n’ai pas fait l’X. Mais je suis quand même capable, à défaut de les résoudre, de poser certains problèmes. A mon entourage, déjà, qui se demande si je ne suis pas devenu complètement fou avec les 99 dragons qui tournent dans ma tête !

***

Dragon Adrienne 02

 

Monsieur Youstin Al-Brih-Dou, éleveur de moutons libyen, possède un cheptel de 62 animaux (A). Un dragon mal élevé et bâfreur sans scrupules, prénommé Coutainville, débarque un jour dans sa prairie et entreprend de lui bouffer une brebis le midi et une brebis le soir (B=2). Dites au bout de combien de jour le troupeau aura été réduit à zéro.

X=A/B

La Réponse est : 31

(cliquez sur les deux points, laissez enfoncé, et faites glisser la souris vers la droite pour avoir la réponse)

***

Par bonheur Monsieur Youstin Al-Brih-Dou est plutôt du genre réactif. Il décide d’aller porter plainte à la gendarmerie locale. « On ne me tondra pas comme ça la laine sur le dos ! » peste-t-il en avançant sur la route de Janzour à Tripoli.

La distance de Janzour à Tripoli est de 24, 2 kilomètres (A) ;
La monture de Youstin est un vieux bourricot qui fait du 3,630 km/h (B) ;
Combien de temps durera le voyage jusqu’à la gendarmerie si Youstin et son âne ne font qu’un arrêt de 20 minutes (C) à l’auberge de Nasr Eddin Hodja histoire de boire un coup parce qu’il fait drôlement soif dans ce désert médical ?

X=(A/B) + C

La réponse est : 7 heures

***

Arrivé au terme de son voyage Youstin Al-Brih-Dou frappe donc à la porte de la gendarmerie avec son bâton de berger. Le brigadier Tarq Win Inh Yi écoute ses doléances, interrompt ses employés dans leur divine sieste et propose à ses militaires d’aller occire le nommé Coutainville, dragon cracheur de feu de son état, qui fait du grabuge chez le sieur Al-Brih Dou ici présent.

L’effectif de la brigade est de 24 gendarmes(A).

1/4 de l’effectif se découvre soudainement des convictions antimilitaristes et pacifistes et présente sa démission ;
1/3 de l’effectif se fait immédiatement porter pâle et file à l’infirmerie ;
1/6 de l’effectif choisit la neutralité et demande l’asile politique à la Suisse ;
1/12 de l’effectif fait dans son froc, dit qu’il va changer de pantalon et déserte ;
1/8 de l’effectif dit ne pas pouvoir y aller parce qu’il a piscine ce jour-là.

Combien le brigadier Tarq Win Inh Yi peut-il envoyer d’hommes pour débarrasser le pays de ce
fléau ?


X= A – (A/4 + A/3 + A/6 + A/12 + A/8)

La réponse est : 1

***

Le soldat qui n’a rien répondu est en fait un stagiaire sourd et muet. On lui écrit sur un bout de papier qu’« il peut devenir un héros national en allant abattre un chien enragé qui course des moutons dans un pré. Cours-y vite, il va filer !». Touché par ce tant d’honneur-bonheur imprévu (aussi bien que mortel!) il fait une crise cardiaque et décède sur le champ.

L’histoire pourrait s’arrêter ici. Or il se trouve qu’un cavalier surgi hors de la nuit, courant vers l’aventure au galop sur un cheval infatigable, un nommé Georges Da Lydda, surnommé Itsy Bitsi par les militaires de la 1ère légion, 3e cohorte, 2e manipule, 1ère centurie dont il venait juste de claquer la porte en raison de divergences religieuses, demandait justement, du côté de Fam Molga, son chemin à une bergère qui gardait ses moutons. C’est à ses côtés qu’il entendit une voix divine qui lui intima, du haut du Ciel, de se rendre à la brigade de gendarmerie de Tripoli.

La distance de Domrémy Fam Molga à Tripoli est de 63, 6 kms (A) ;
La vitesse du cheval – ai je dit qu’il s’appelait Océdar ? - au galop est de 21 km/h (B) ;

Dites à quelle heure il doit quitter la bergère - qu’il avait entrepris de lutiner un chouïa malgré ses côtés masculins et sa coiffure bizarre - s’il veut arriver à 16 h 36 (C) pile chez le brigadier Tarq Win Inh Yi

Y=A/B
X=C-Y

Y= 3h 01 mn 42 s.
La réponse est : 13 h 34 mn 18 s.

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Dragon envoyé par Adrienne 2022-02-05 (1) réduitIsy Bitsi, missus dominici, négocie avec le roi de Libye Pti Bik Inh Yi, un parent éloigné du brigadier cité plus haut.

- Si je te débarrasse du dragon, je demande en échange une chose très simple. Pendant les deux mois et les trois jours qui vont suivre (Y= 31+30+3 soit 64 jours) je convertirai à la foi chrétienne en la baptisant une personne de ton peuple. Le jour suivant je doublerai ce nombre. Je le doublerai encore le troisième jour. Et ainsi de suite pendant la période indiquée.

- Tope-là, répond le roi, j’aime les affaires carrées.

Le roi ne subodore pas qu’il y a un piège.

Calculer la valeur de 1 puissance 64.

La réponse est : 9 223 372 036 854 780 000. Vous ne trouvez pas qu’on est un peu serrés dans cette rame de métro ?

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Le dragon Coutainville a décidé de manger non plus des brebis mais des jeunes filles. Le tirage au sort a désigné aujourd’hui mademoiselle Djamila Leup Riheur. Personne ne proteste contre ce féminicide parce que cette jeune fille est une impertinente qui pose beaucoup trop de questions, une chose très mal vue à l’époque. En même temps, comme on l’a vu dans le problème n° 3 (la gendarmerie) personne n’est en mesure de faire une grosse tête au dragon.

Djamila Leup Riheur, une fois allégée du poids de ses vêtements, pèse 55 kilogrammes (A). Son squelette, que le dragon Coutainville ne consommera pas – il n’aime pas tomber sur un os - , représente 15 % du poids du corps (B).
100 grammes de viande de jeune libyenne représentent 334 calories (Z).

Y=A-(A*15/100)
X=Y*100*Z

Dites combien Coutainville aura absorbé de calories une fois qu’il aura englouti le dernier bout de bidoche de la questionneuse obstinée.

La réponse est : 156 145 calories. Il ferait bien de faire un peu plus d’exercice s’il ne veut pas que son médecin le mette au régime sec un de ces quatre !

***

Une fois que Georges Itsy Bitsi Da Lydda est venu à bout du dragon, il a eu la surprise de voir celui-ci se transformer en une rose blanche de Corfou.

Le dragon pesait 6 tonnes 5 (A)au moment de son trépas.
La rose pèse 20 grammes (B).

Calculer le pourcentage de poids que le régime Saint-Georges fait perdre lorsqu’il est rigoureusement suivi :

X=100-(B/A)*

La réponse est : beaucoup. En fait, un peu arrondi, c’est 99,999969 %

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Une bouteille de vodka polonaise pèse 1,081 kilo (A).
Vladimir Poutine est un dragon contemporain qui envahit les champs de blé de son voisin et sème une terreur bien plus grande encore que la peur engendrée jadis par le dragon Coutainville.

Si un même phénomène de transformation après décès pouvait avoir pour effet que Poutine soit transformé en une bouteille de vodka polonaise pleine, calculez son poids effectif.

X=(A/100)*99,999969

La réponse est donc : 35 211 726, 384 tonnes

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi, au moment de le combattre,

1/4 d’entre nous se découvre soudainement des convictions antimilitaristes et pacifistes et présente sa démission ;
1/3 d’entre nous se fait immédiatement porter pâle et file à l’infirmerie ;
1/6 d’entre nous choisit la neutralité et demande l’asile politique à la Suisse ;
1/12 d’entre nous fait dans son froc, dit qu’il va changer de pantalon et déserte ;
1/8 d’entre nous dit ne pas pouvoir y aller parce qu’il a piscine ce jour-là.

N.B. Les deux dragons nous ont été très aimablement prêtés par Dame Adrienne.

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