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Le cahier de brouillon de Joe Krapov

3 mai 2013

Du paradoxe belge (Joe Krapov)

23 lignes pour souligner ce paradoxe incroyable, à savoir que la Begique est le seul pays au monde à nous faire cadeau d’artistes de talent qui, à l’instar de René Magritte, font consensus autour d'eux partout sur la planète ou au moins dans ma salle de bain ? Mais on me demande l’impossible, là !

Car la liste va être longue des natifs et natives d’outre-Quiévrain que l’on pourrait asseoir dans le fauteuil du peintre surréaliste. Et le jeu risque d’être amusant : quel objet donner en pâture-peinture à l’artiste belge « clairvoyant ».

Nous mettrons hors-jeu d’emblée Verlaine et Rimbaud : déjà ils étaient Français et le voyant, sans doute pas clair, n’a pas vu venir le coup de revolver !

A part cela, qui pourrait avoir une dent contre Jacques Brel ? Son « Ne me quitte pas » n’est-il pas la chanson d’amour par excellence ? Ses « Flamandes » et ses « Bourgeois » nous ravissent toujours alors que ses « Bigotes » sont le portrait le plus prémonitoire qui soit de Christine Boutin et Frigide Barjot en train de participer à la procession du Saint-Sang à Bruges («Nous partîmes Saint-Sang mais par un prompt renfort… ») ?

Asseyons le grand Jacques dans le siège de René et posons sur le guéridon une péniche. Nul doute qu’il peindra sur la toile une potence afin que le canal s’y puisse pendre, c’est là une tradition du plat pays qui est le sien.

A la place d’une péniche, installons une gondole. Avec de l’Italie qui descendrait l’Escaut il nous fera des vues de Bruges, une ville ou moi aussi je retournerais bien volontiers.

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Changeons la gondole pour un sifflet et rappelons un peintre et un cinéaste. Paul Delvaux nous peindra une de ses gares magnifiques ou de belles dames hallucinées et dénudées sembleront échappées tout droit du Malpertuis de Jan Ray. Sur le quai B la locomotive et les wagons d’ « Un soir un train » d’André Delvaux s’arrêteront.

Une carte postale de Sète ou de Caen suffira pour que Raymond Devos nous peigne une mer démontée, mais lui est hors compétition : même avec trois fois rien il nous faisait toujours quelque chose de neuf.

Du chapeau melon de Magritte Simenon coiffera Maigret et sur la toile il posera ce moment où tout bascule dans la vie d’un homme. Cela prendra la forme d’un jockey perdu, individu figé dans l’écorce ou la course du temps.

D’une fleur dans un verre on verra naître sous la plume de Franquin le fantastique Gaffophone.

D’un demi de bière – pour la marque on n’aura que l’embarras du choix ! – Annie Cordy en fera des tonnes et des tonneaux pour caricaturer Angela Merkel en Frida Oum Papa.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, révélons un dernier secret : lorsque la séduisante Georgette, l’épouse de Magritte, a posé sur la table un almanach Vermot, ni Zigmund, ni Sebarjo ni moi n’avons volé ce livre. C’est bien sûr Jean-Luc Fonck, du groupe Sttellla, qui s’en est emparé pour truffer de bons mots quelques galettes reconstituantes dont, plus que jamais en cette période d’austérité, nous vous recommandons l’usage. Car c’est aussi ainsi, par cette jovialité et cette humanité partagées qui vont du Libellule de Maurice Tillieux au « Vous permettez, monsieur ? » d’Adamo, des « Yeux de ma mère » d’Arno au « Ca plane pour moi » de Plastic Bertrand, de « la longueur tuée dans l’œuf » de notre oncle Walrus au mariage de Mlle Beulemans, du Martini de Mussolini...

 

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...au W comme wagon de train d’Adrienne, des énigmes célestes d’Anémone à la poésie au point de croix de Lorraine, de t'Kliekske à la plus formidable des Belges d'honneur de l'Iowa, du marsupilami au Chat de Gelück, des « Ah que » de Johnny Hallyday aux merveilles de Julos Beaucarne, de Dupond à Dupont en passant par la Castafiore que la ligne est claire, qu’Allah est grand, comme disait Vialatte, et que le pays du Maneken Pis marque son territoire et réjouit ma mémoire. Cela dit, je reprendrais bien encore un Léonidas, ceux avec la noisette étant mes préférés !

P.S. Ce texte, accompagné de ceux que j’ai publiés ici ces dernières semaines, pourrait très bien intégrer un recueil intitulé : « 23 lignes pour chro-niquer mon Alzheimer ! ». Ca me plairait assez ! Et maintenant, chantons du Belge !

 

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25 avril 2013

Des chemins, des sentiers et des rues où l’on marche (Joe Krapov)

23 lignes pour évoquer les chemins et sentiers sur lesquels j’ai marché ? Pour dire toutes les rues que j’ai arpentées ? Mais on me demande carrément l’impossible, là ! Même mon disque dur externe qui sert de mémoire d’appoint à mon unique neurone proteste alors que mes boîtes de photos et de diapos trépignent dans leur placard : « Fais nous prendre l’air, cela fait des années que tu dois faire la liste des endroits où vous êtes allés ! ».

Autre réticence : cette évocation de la marche effrénée du photographe-poète n’est-elle pas un peu trop personnelle ? Ne relève-t-elle pas plutôt de l’épanchement sur un blog que de l’inscription dans un Défi, fût-il aussi peu futile que ne l’est celui du samedi ?

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Et puis qui s’intéresse, dans nos cités plus qu’agitées, aux douceurs de la Suisse normande, aux mystères du Yeun Elez, aux joies maritimes du GR 34, aux curiosités touristiques de la Rance vers Pleudihen, aux sentiers des douaniers de Belle-ïle, Jersey, Guernesey, Noirmoutier ? Qui veut encore longer la Loire ou le canal de Nantes à Brest ? Qui veut faire le long parcours austère dans le sable, l’impérissable tour du splendide Marquenterre ? N’ai-je pas déjà montré abondamment les rues de Bruxelles, Nancy, Lyon, Strasbourg, Nantes ou Rennes ?

Non, vraiment, pour causer dans les salons, pour être à la page aujourd’hui, il faut avoir joué les trottins bien puritains, bien purotins, derrière le popotin de la Christine Boutin, avoir marché, sévère et purgatif, derrière le dargif pas forcément jojo ni toujours impavide (d’un pas vide) de Frigide Barjot. Et cela, en vérité, je vous le dis, c’est véritablement impossible pour moi. Sans compter, mais cela nous éloigne de la bonne marche de cette chronique, que je me fiche comme de ma première paire de chaussures de randonnée de la façon dont au mois d’août à Knokke-le-Zoute, Georges et Roger s’empapaoutent. Et de plus les séances de gymnastique au lit (astique, hola, asticot las ! Unique au lit fut Nicolas nous dit Carla) de Véronique et Davina me broutent quelque peu (et pourtant mon rêve secret, quand je serai grand, est d’épouser une lesbienne) surtout quand Véro tique devant Davina tendue et que Claude François me recommande de marcher droit .

Bref chacun est libre de prendre son pied sur les marches ou dans la marge. « Moi je préfère la marche à pied »,  comme chantait Salvador. Et bien souvent, comme ajoutait Goldman, « Je marche seul »  ou alors accompagné de ces fabuleuses Bretonnes qui m’ont converti à cette activité que je trouvais jadis ingrate et que je juge désormais fondamentale.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, je dois avouer que j’ai longtemps traîné les pieds en ronchonnant derrière leurs jolies fesses, me demandant à quoi rimait ce genre de messe dont elles raffolent. Marcher dans la campagne, quelquefois sous la pluie, effectuer un circuit, une boucle, me semblait marcher pour marcher et je me demandais souvent, sous ma pèlerine, en nage : « Par Saint-Jacques, que composent-elles ? ».

Maintenant c’est moi qui vais devant, qui mène la marche, le Canon Ixus HS 220 ne quittant plus ma menotte droite, heureux de laisser loin derrière moi tous ceux qui causent dans les salons. Je les préviens ainsi que vous car pour finir cette chronique je vais une fois de plus blasphémer :

« Quand je marche au-dessus des vanités humaines
Je me sens comme Dieu arpentant ses domaines ».

Ite missa est ! Et vive la Bretagne !

19 avril 2013

Des éléphants roses dans ma mémoire (Joe Krapov)

23 lignes pour décrire la place que prennent les éléphants dans ma mémoire vive ? Mais on me demande l’impossible, là !

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Je sens déjà venir la longue pause de lecture auprès de madame Wikipe – Wikipedia, le cimetière des éléments ! – en vue de vérifier l’itinéraire qui mena  le cornac Hannibal de la traversée des Alpes jusqu’aux délices de Capoue. Mais par contre je me souviendrai sans aide de l’éléphant de la Bastille dans lequel logeait Gavroche dont j’appris sur le tard qu’il était fils Thénardier : soit j’avais oublié, soit je n’avais pas vu la « prequel » !

 

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Je ne me souviens pas d’avoir eu un quelconque contact avec Dumbo l’éléphant volant de Tonton Walt, sans doute à cause de mon acrophobie tenace, mais la chanson que je vous interprète à la fin de ce texte vous démontrera que, même élevé en chi-Corée du Nord, on ne sort pas indemne de l’américanisation des esprits qui fait qu’on appelle maintenant « think tank » deux pelés et trois tondus qui se masturbent l’intellect en commun : il n’en sort que de la fumée et rien de comparable à la « Maison à vapeur » de Jules Verne, livre que je possède mais que je n’ai pas encore lu.

23 lignes, c’est effectivement très peu pour lister la série des devinettes niveau Carambar à base de nonsense pachydermique :


- Comment fait-on entrer quatre éléphants dans une 2CV ?
- Comment sait-on que des éléphants sont passés dans votre réfrigérateur ? (On ne dit plus frigidaire, non parce que c’est une marque mais parce que ça commence comme « Frigide Barjot et Christine Boutin sont dans un bateau dont je n’aime pas bien la destination. Pétain coup, Joe Krapov, t’es tout pâle ! »)

La solution est dans la chanson et la série presque complète des devinettes est ici.

Les derniers éléphants que j’ai fréquentés sont ceux du groupe Sttellla dont j’ai repris la chanson homonyme mais je vous épargne la réécoute. Quoique… 

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Bien qu’habitant en Bretagne et natif du Pas-de-Calais, je ne m’arsouille jamais au point d’apercevoir des éléphants roses, sauf quand je prends des nouvelles du Parti socialiste où ils vivent en troupeaux qu’on appelle courants et mettent de l’argent à gauche pour l’avoir devant eux bien que la Suisse et Singapour soient plutôt à droite sur la carte. Pour résumer sur ce point, disons qu’il y a des éléphants d’Asie(bao) et des éléphant à fric et chantons gaiement « Sur la route de Penzac flouze flouze Cahuzac ! ». Cet animal à défenses d’y voir plus avant sert aussi de mascotte au Parti républicain aux Etats-Unis mais j’ai assez causé de politique comme ça cette semaine. A la longue ça risque de rendre cette chronique fort amère, comme on dit dans les cités.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, mentionnons en vrac « Un éléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert, la comptine « Ah les crocodiles », le roi Babar, Elmer le roi de carreau(x), la couverture des œuvres de Rudyard Kipling dans la collection Bouquins : Toi aussi tu seras un homme avec une PAL ou même des CAL demain : Piles A Lire, Caisses A Lires devant lesquelles pour l’instant je me fais porter PAL. Il y a aussi les joueurs de bowling dans le grenier du Concombre masqué et les musiciens de John Lennon sur l’album Live in New-York city : Elephants memory

Et maintenant, tous en rang par deux, enfants de la jungle ! Ecoutez sagement « La patrouille des éléphants » par le seul type à Rennes qui ose chanter du Georges Brassens avec la voix de Guy Béart ! 

 


P.S. Les éléphanteaux ne se lèvent pas tard alors que les zélés fêtards ne se lèvent pas tôt. C’est ce que semble nous dire la chanson d’Antoine « Un éléphant me regarde » et nous évoquer « Effervescing elephant »  de Syd Barrett, membre fondateur du Pink Floyd. Pink ? Du rose du titre au pink de la fin, la boucle est bouclée.

12 avril 2013

Des chats qui parlent (Joe Krapov)

 

pif et hercule

23 lignes pour imaginer que les chats parlent ? Mais on me demande l’impossible ! Pourquoi imaginer que nos amis félins sont doués de parole puisque c’est déjà la réalité ? Depuis tout ce temps qu’on pose des devinettes Carambar et que certains répondants donnent leur langue au chat, il était bien normal que l’animal préféré des blogueuses s’en empare et l’utilise à son tour !

Le premier chat parlant que j’ai connu s’appelait Hercule. Propriété de Tonton Césarin et de tata Agathe, il n’avait de cesse de pratiquer le bourre-pif avec le chien de ses maîtres nommé Pif dans les pages de l’illustré Vaillant.

Dans le Journal de Mickey un autre chat parleur (chat-pardeur ?) s’appelait Pat Hibulaire.


Comme tout le monde j’ai eu droit à l’histoire du Chat botté de Perrault, sans doute bien oublié des enfants d’aujourd’hui au profit du Chat Potté de Shrek et j’ai croisé bien sûr avec Alice le chat du Cheshire. Je ne relancerai pas ici le débat sur une autre domiciliation de cet animal à Chester car je n’ai pas envie de faire tout un fromage avec ça !


Oublions Tom et Jerry, Titi et Sylvestre (ou Grominet), Garfield, Félix le chat, Krazy kat d’Herryman et le chat du rabbin de Sfar. Je les connais tous de nom mais ils ne figurent pas dans ma bibliothèque.

Arrivons-en à Fritz the cat, de Crumb, qui fit gentiment scandale avec sa baignoire à partouzes !


Puisque nous sommes rendus au cinéma, retournons chez Tonton Walt pour mentionner aussi ses Aristochats et passons ensuite aux chats de la chanson. L’animal est si expressif qu’il n’a pas besoin de parler pour devenir le sujet central de maintes bluettes. Cela va d’ "Il était une bergère » au « Chat de la voisine » d'Yves Montand, de « La queue du chat » des Frères Jacques à la « Mi-août tellement plus romantique » de Ray Ventura sans oublier « la Mère Michel qui avait perdu son chat » et sa fameuse réplique : « Je l’ai cuit ! L’eusses-tu cru, mon lapin ? ».

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, j’ai choisi de vous interpréter une chanson de Fréhel, « Un chat qui miaule » que Renaud – le petit chat est mort ! - avait popularisée en la reprenant sur son album « Le p’tit bal ».
Cette chanson nous démontre à quel point, doué de parole ou pas, quoi qu’en disent ses millions de fidèles qui inondent M. Google d’images de chatons dans toutes les positions, le chat est un animal dangereux… au moins, ici, pour un rat d’hôtel qui sévit à Neuilly.


Pour démontrer la dangerosité de cette bête, j’ajouterai, dans la série « Religions de tous les pays, unissez-vous pour embêter les pratiquants sexuels de tous bords sous la houlette de l’Imam Pavrément, de Frigide Barjot et de Christine Boutin », qu’il ne faut jamais oublier ceci : à la fin de l'histoire Jésus est descendu par Minou !

 

P.S . J’ai oublié "le Chat noir" d’Aristide Bruant et "le Chat" de Geluck mais lui j’entrave que nibe à ce qu’il jacte vu qu’il baragouine en belge !

7 avril 2013

LE DRAGON DE SAINT-GEORGES EXISTA-T-IL JAMAIS ? par Joe Krapov

 

MIC 2013 0401 coeurs volants

Pour peu que votre cœur vous porte vers les cieux
On vous fait chevalier, on vous donne une épée.
Votre croisade aura des grandeurs d’épopée,
Vous combattrez pour votre Dieu ou pour vos Dieux.

Là où quelque dragon a dévasté les lieux,
Rançonné, et mangé la brebis étripée,
Le malheur par-dessus chante sa mélopée :
Le courage des hommes est demeuré vœu pieux.

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A force d’illusion, vous devenez héros.
Le feu flamboie en vous comme en un brasero
Mais les dragons jamais eurent-ils existence ?

Au printemps des croyances en l’avenir meilleur,
A mains nues, dans la paix, loin des guerrières stances
Il faudrait travailler, ensemble, de tout cœur.

 

N.B. Ceci doit être le treizième texte de « 99 dragons : exercices de style » mais je ne sais déjà plus où j’ai publié les autres ! Celui-ci à été écrit pour "Un mot, une image, une citation" du 1er avril 2013. 

 

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5 avril 2013

Les vies de Patachon (Joe Krapov)

 

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23 lignes pour raconter une vie de Patachon ? Mais on me demande l’impossible, là ! Et quelle vie, d’abord ? C’est qu’il y en a, des vies et des souvenirs, dans sa valise ! Voulez-vous que je vous parle de la diligence de Beaucaire à Bellemecque dont il était, vers 1869, le cocher Tonkiné, pardon taquiné, par les mouches ? Ca vous intéresse vraiment de savoir qu’il transportait dans sa patache des porteurs de moustaches, des moureurs à la tâches, des trafiquants de grenache à la pistache, des adjudants bravaches, des potaches sans attache, des lanceurs de sujets qui fâchent ? Qu’entre deux étapes bien arrosées il livrait les lettres de mon moulin, les colis du révérend père Gaucher qui pour la plus grande gloire de son père envoyait ses flacons d’elixir au château de Mamers (Sarthe) ? 

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Préférez-vous l’époque précédente, vers 1855, quand, grimé en non-voyant  sur le Pont neuf, il formait un incroyable duo, lui jouant du trombone à coulisse et Giraffier, son complice amoureux d’aptonymes, de la guitare à cou long ? Faux aveugles bien sûr mais vrais escrocs : aucun des deux n’avait le moindre diplôme, pas même un offen-bac et certaines de leurs notes étaient fausses !

 

Voulez-vous que je vous parle de sa carrière cinématographique entre 1921 et 1928 avec le moustachu Doublepatte ? On les avait baptisés les z’héros du cinéma !

 

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La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles, c’est lorsqu’il m’a annoncé, récemment,  qu’il était retourné en Asie. Apparemment, sa chaîne de cafés français en Chine marche bien ! Je crois que si j’avais 600 000 euros sur un compte en Suisse, j’irais bien moi aussi investir là-bas et lui faire concurrence avec des boutiques où je vendrais du kouign amann, des m’cheweks aux amandes, des cornes de gazelles et des gaufres flamandes ! (Vive l’internationale pâtissière, camarades !)

Non, puisque la limite des 23 lignes approche ou est dépassée, je vais juste vous massacrer une des chansons qu’il a ramenées de son premier voyage en Orient en 1881. C’est dans la série « Ben mon colon, Joe Krapov chante n’importe quoi ! ». C'est même peut-être du honky tonky noise !

 

P.S. Oui, je sais, ça semble bizarre qu’un type comme Patachon, avec les vies qu’il a menées, soit resté aussi jeune d’apparence. A croire que les voyages déforment les valises mais apportent un surcroît de jeunesse à certains ! Chez notre ami, aucune ride, aucun cheveu blanc, aucun stigmate alors que Jésus, à 33 ans, fallait voir comme il était marqué ! Je le concède à Christine Boutin et Frigide Barjot, c’est à vous dégoûter d’avoir de la religion !

1 avril 2013

Oncle Walrus ?

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27 mars 2013

CAUSERIE LINGUISTIQUE DES FAMILLES N° 2 par Joe Krapov

 

MIC 2013 03 25 sasquatch

Apprendre le français, ce doit être une punition bien pire encore que le goulag !

Si j’étais étranger, je ne sais pas si je ne préférerais pas me déplacer à pied dans la neige sibérienne ou demeurer inuit monoglotte dans mon igloo plutôt que de m’atteler à l’apprentissage des exquis mots de cette langue illogique et complexe au point qu’elle perturberait mon unique neurone. Si j’étais étranger, je crois que je n’aurais encore et toujours qu’un seul neurone et des synapses en capilotade. D’ailleurs ne suis-je pas un étranger, vu de Bruxelles, d’Iowa, du Vexin ou de Sibérie, des pays où il neige bien plus qu’à Rennes-des-Tropiques-du-Cancer ?

Mais revenons à la linguistique, la sémantique, la casuistique et à nos moutons de Panurge qui broutent dans la taïga tandis que passe la troïka par-dessus les banques gigognes à Chypre. Le mot que nous examinerons aujourd’hui est en effet « oligarchie ».

La seule chose à retenir pour nous de ce système peu unique mais fort inique est que le tenant de l’oligarchie ou plutôt celui qui est à sa tête s’appelle un oligarque. Jusque-là, tout va bien, ou mal si on est en Russie et qu’on est journaliste un petit peu trop curieuse des moeurs de ces oiseaux.

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En France, avant l’oligarchie, nous avions la monarchie. A la tête du royaume se trouvait le roi ou le monarque. Jusque-là tout allait bien aussi sauf que le système a disparu lorsque le roi Louis XVI n’a plus eu toute sa tête.

On aurait pu, je trouve, appeler le système qui s’ensuivit l’oliguillotinarchie mais, outre que je n’étais pas né à cette époque pour faire des suggestions a Fabre d’Eglantine, on a préféré l’appeler « Révolution française » et/ou « la Terreur ». Certains nostalgiques éclairés de la monarchie, les aristocrates dits « à la lanterne », prétendent que, depuis, c’est l’anarchie. Et c’est là, de fait, que la langue française se met à déconner ! Du coup, chose peu croyable, je suis d’accord avec eux alors que je suis né sans culotte – on me l’avait barbotée dans ma couveuse à la maternité de Wambrechies-dans-la-Colle -. En effet au concept d’anarchie ne correspond aucun vocable qui ressemble de près ou de loin à « anarque » !

C’est quoi, ce bordel ? Comment voulez-vous que mon étranger francophile s’y retrouve s’il n’y a pas plus de logique que cela dans nos phonèmes, nos syntagmes, nos paradigmes, nos apophtegmes, nos dogmes et nos zeugmes ?

 

MIC 2013 03 25 anarchistes

En même temps, l’absence d’ « anarque » est un peu logique : les tenants de l’anarchie n’aiment pas les chefs. On les appelle donc tous du même nom d’anarchistes ou d’anars. « Y’en a pas un sur cent mais pourtant ils existent », comme chantait Léo Ferré. Mais ne leur jetons pas la pierre car l’autre difficulté pour nos amis étrangers provient, dans le camp d’en face, de cette nouvelle catégorie d’oligarques qu’on appelle des énarques. Pour ceux-là, point d’ « énarchie » mais une ENA (Ecole Nationale d’Administration). Va comprendre, Charles !

Vous avouerez que Stéphane Hessel avait raison et qu’il y a là de quoi s’indigner comme je le fis la semaine dernière en donnant ma définition un peu abrupte du directeur. Alors tant pis si je passe pour un anarchiste mais à l’instar de Guy Bedos qui n’avait pas d’indignations sélectives mais des indignations successives, je dirai à nouveau, ce jour, que les gens de pouvoir nous emmerdent, « bien plus qu’ils ne nous font rire » mais là c’est Coluche qui parle.

Pour en finir une fois pour toutes avec ce sujet un peu pourri, glissons sur la neige fraîche et dans notre cours quelques notions de bonnes mœurs et de savoir-vivre. Bouclons la boucle et revenons au goulag, comme disait Soljenitsyne. Apprenez qu’en Russie, on ne dit plus « Comment tu vas camarade oligarque ? ». Non, maintenant on demande : « Comment ça gaze, Prom ? ».

On ne dira pas non plus au poète Pétrarque : « Eh mec, y ‘a ta pétroleuse qui s’est encore plus que bourrée à la vodka ! » On lui demandera : « Est-ce que vous avez lu Tintin au pays de Laure noire ? ».

Je vous aurais bien volontiers parlé aussi des hérésiarques, des anasarques, des hiérarques, des éparques, d’E.M. Remarque, des trois Parques, d’Isaure Chassériau et des Frères Park (Jurassic, Luna et Central) et de tous ces autres hôtes de marque qui nous mènent en barque mais j’ai assez dit de bêtises pour aujourd’hui. Je repasserai la semaine prochaine… ou bien Plutarque ! 

24 mars 2013

BONNE RETRAITE, MADAME YONYON ! par Joe Krapov

 

MIC 2013 03 18 in Connemara

- De quoi Paul Henry est-il le nom ?
- Du retour à la sphère privée ! Et tout ça à cause de Michel Sardou !
- Calme-toi et explique ton cas, Lardu !
- Ca va être long, je vais devoir te raconter ma vie, Loreille !
- J’ai tout mon temps mais si tu peux abréger le passage sur ta puberté, ça m’arrangera !
- Ma directrice, madame Yonyon, a un téléphone portable !
- Ca commence bien ! Qui n’en a pas, de nos jours ?
- Moi ! Un jour qu’elle nous avait mobilisés pour une grand’messe…
- J’ignorais que tu travaillais à l’archevêché !
- Madame Yonyon ne fonctionne que comme ça, par grandes messes. Un directeur, c’est quelqu’un qui ne fiche rien, qui fait faire le boulot par les autres et qui réunit le reste du monde pour lui expliquer plus ou moins longuement que sa glorieuse présence sur cette terre a permis au Schmilblick d’avancer à un point tel qu’on est à deux doigts d’instaurer le bonheur universel.
- C’est un point de vue. En quoi est-ce choquant ?
- Pendant ce temps-là, avec ce système-là elle gagne trois fois plus d’argent que toi et elle fait du lard tandis que toi tu maigris en te tuant à la tâche.
- Lardu, tu pèses plus de 80 kilos !
- C’est vrai, j’enlève ça.
- Reviens donc au téléphone portable, à Paul Henry et à Michel Sardou, s’il te plaît !
- Donc, au cours de cette réunion de tout le personnel, son téléphone portable a sonné. Pas discrète du tout, la sonnerie ! Le volume à fond, « Les lacs du Connemara » de Michel Sardou, façon marche militaire. Morts de rire ! La caricature !
- Explique, je ne comprends pas ?

MIC 2013 03 18 Pogues

- Il n’y a pas plus typés à droite que Michel Sardou et Madame Yonyon.
- La droite, la gauche, ce n’est pas pareil, maintenant ?
- Tu as raison ! Je ne sais pas pour qui cette dame vote mais madame Yonyon c’est le petit doigt sur la couture du pantalon pour accomplir, imposer, voire devancer la moindre exigence du ministère !
- Enfin une fonctionnaire irréprochable ! Et alors ?
- Et alors, dans trois mois, terminé, l’Irlande ! Mme Yonyon part en retraite. Je ne me ferai plus renvoyer dans les cordes à chaque fois que j’ouvre la bouche dans une de ses grandes messes !
- T’as vu comment t’es gaulé, aussi, comme boxeur ?
- J’ai juste un problème avec ce départ, c’est que je me demande si je suis sot ou si j’ai bon cœur ?
- La réponse à la première question est forcément oui !
- Déconne pas, c’est vrai : je suis bien content qu’elle s’en aille !
- Entre « sot » et « bon cœur » il y a aussi « faux cul », Lardu ! Tu sais très bien que ça va lui manquer de ne plus pouvoir revenir emmerder ses subalternes !
- C’est vrai, regarde Sarkozy : il n’est pas parti depuis un an qu’il piaffe déjà pour revenir en 2017 !
- S’il piaffe, c’est que Carla met du cheval dans ses lasagnes. Et à part ça tu aurais bon cœur, toi ?
- Quand elle sera partie, notre clone d’Angela Merkel, ça va permettre à tout le monde de monter d’un cran dans la hiérarchie. Je suis content pour eux et pour elles !
- Vu comme ça, évidemment ! Mais attention ! Tu connais la fable des grenouilles qui demandent un roi ?
- Bien sûr ! Moi qui, dans ce jeu de chaises musicales m’occupe de mettre du fluide glacial sur les chaises et de remplacer la partition du chef d’orchestre par un camembert à musique, je ne rêve que d’une chose : que Soliveau 1er soit élu pape ou président du monde !
- Pour le pape, tu attendras, on vient d’élire Libellule 1er. Elle est bizarre cette leçon que tu tires des livres !
- Oui, hein ? Allez, bonne retraite, madame Yonyon ! Je vous souhaite d’aller écouter Michel Sardou en Irlande. Pendant ce temps-là je me repasserai « The Luck of the Irish » de John Lennon à Rennes.

 


- Je m’excuse, mais si, entre collègues, vous n’êtes pas foutus de vous entendre parce que les esclaves sont de gauche et les chefs de droite ou l’inverse, tu ne t’étonneras pas qu’il y ait des guerres de religion !
- Je ne m’étonne de rien ! Je remercie juste Joye de m’avoir fait découvrir Paul et Grace Henry et Madame Wikipédia de m’avoir raconté un peu l’histoire des deux Irlandes.
- Et pour le dilemme de George Sand, « celui qui a bon cœur n’est jamais sot », c’est quoi, ta religion ?
- Je répondrais bien « Hôtel Danieli à Venise » mais ce qu’elle y faisait avec le docteur Pagello n’était pas joli ! A part ça t’as le bonjour d’Alfred, Loreille !
- T’es vraiment un sot, toi !

17 mars 2013

ARE THERE ANYMORE REAL COW-BOYS ? par Joe Krapov

Ils sont venus dès qu'ils ont entendu ce cri, ils sont tous là, il va mourir, Wang Pekin Pao !

Pour l'instant ils font antichambre en bas, dans l'immense salon de réception de cette grande propriété américaine.

Ils lui doivent tous un peu de leur situation au patriarche milliardaire. C'est pourquoi ils se taisent et se toisent en attendant que le vieux clamse.

Là-haut dans sa chambre, le mourant tire sur sa pipe d'opium car il n'est pas encore temps de la casser tout à fait. Il a l'air aussi tranquille qu'un missionnaire de l'église baptiste mais ce n'est qu'apparence. Sa vieille épouse, silencieuse à ses côtés, sait bien qu'il attend et elle sait qui il attend.

- Pas d'autres nouvelles du petit-fils ? demande-t-il entre deux ronds de fumée.
- Son avion a atterri à 12 h 13. J'ai envoyé le chauffeur le prendre à l'aéroport.
- C'est bien. Passe-moi la photo.

De son grand-père, Sam Pekin Pao, il ne lui reste que cette photographie. Encore ne représente-t-elle ni le vieil immigré édenté qu'il a connu enfant ni le jeune architecte immigrant dont les sacrifices et les efforts sont à l'origine de la réussite familiale sur le territoire des Etats-Unis. Il s'agit en fait d'une ferme située là-bas en Chine. L'aïeul y avait exécuté son premier contrat. On l'avait mis au défi de réaliser une porte un peu spéciale.

MIC 2013 03 11 farmhouse door, sam hakes

De fait, ce travail relevait de la gageure : à part cinquante centimètres au sol, le chambranle de la porte à créer était régulièrement circulaire. Tous ses prédécesseurs s'y étaient cassé les dents pour une raison bien simple : s'ils ne mettaient qu'un seul gond, le poids de la porte une fois ouverte et l'équilibre précaire du cercle reposant sur un seul point au sol n'avaient qu'une conséquence : la porte se cassait la gueule, le gond se descellait, tout était à refaire.

Ceux qui posaient un deuxième gond se trouvaient dans une position pire encore : la porte ne pivotait plus !

Grand'père Sam faisait rire toute la famille en racontant à sa façon comment il avait coupé la poire en deux : « Quand l'imbécile montre la Lune, le sage regarde les croissants qui la précèdent et qui la suivent. Si tu veux être un battant dans la vie, commence d'abord par en imaginer deux pour ta porte ! »

Comme le jeune homme, à l'époque, ne manquait pas de ressort, il en avait ajouté deux et la porte se refermait automatiquement comme si un groom magique et invisible était chargé de cela. Fier de sa trouvaille, il avait monté son entreprise puis émigré aux Etats-Unis. Il y avait fait fortune en plaçant un peu partout et notamment à l'entrée des saloons qui faisaient florès à l'époque sa porte « Pekin Pao ».

MIC 2013 03 11 porte de saloon

 

Tout cela était très loin maintenant et la Pekin Pao Enterprise vendait maintenant des immeubles entiers équipés de cellules photo-électriques, d'informatique intégrée, des appartements intelligents dans lesquels tout était programmable et programmé.

Tout comme son grand-père Sam, le vieux Wang avait réussi pleinement sa vie et il serait bien parti tranquillement vers les prairies de l'Eternel, une nouvelle vie dans un nouveau corps ou même vers « rien du tout où on vous foute la paix » si une question annexe, ridicule et superfétatoire ne l'avait pas taraudé ces dernières années. Une question d'autant plus stupide que ce souvenir ne lui appartenait même pas en propre ! Il n'empêche, elle lui faisait le même effet qu'un petit caillou dans la godasse du randonneur.
Et c'est son propre petit-fils qu'il avait chargé de LA mission. Zozo Pekin Pao venait de passer six mois au pays des ancêtres. A force d'explorations au pays du fleuve jaune et de questions posées au pays du fleuve bleu, il avait fini par retrouver l'endroit, le mur de ferme demeuré intact avec son trou circulaire. De là-bas, il avait envoyé un double de la photo que le vieux tenait maintenant serrée contre son cœur.

Soudain Wang entendit crisser les pneus de la voiture sur le gravier de l'allée. La limousine s'immobilisa devant le perron.

Zozo en descendit, cravaté, vêtu d'un costume bleu ciel, l'attaché-case traditionnel à la main et les lunettes à monture d'écaille sur le nez. Il ne salua personne dans le hall alors que tous les regards inquiets du salon de réception s'étaient tournés vers le nouvel arrivant.

Il grimpa l'escalier quatre à quatre, rectifia le nœud de sa cravate et frappa à la porte de la chambre. Sa grand'mère lui ouvrit la porte. Il l'embrassa. Elle essuya une larme, lui serra le bras et elle sortit de la chambre, le laissant seul avec l'ancêtre.

Il s'approcha du lit, regarda Wang. Le grand-père avait le teint cireux mais l'œil encore vif, les mains croisées sur la poitrine. Il s'inclina respectueusement devant l'aïeul.

- Alors, demanda le vieux. As-tu la réponse ?

Zozo s'assit, posa son attaché-case sur le sol. Il croisa les jambes, étira les bras.

- J'ai la réponse, grand-père !
- Toute une vie, Zozo ! Toute une vie ! On peut être actif toute sa vie, tout comprendre à l'économie, faire de l'argent, réussir financièrement, socialement, se rendre indispensable à ses contemporains, avoir la reconnaissance des puissants de ce monde. Il y en a même, excuse-moi, mais nous sommes entre hommes, n'est-ce pas, qui font des étincelles avec leur bite et qui la mettent dans toutes les prises de courant qui passent à leur portée !
- J'ai toujours évité de loger dans une suite qui aurait porté le n° 2806, grand père. Je sais que ce nombre porte malheur !
- Tout est possible, tout est réalisable dans une vie humaine. La science et la conscience n'ont cessé de nous faire progresser mais personne ne peut rien contre le caillou dans la godasse ! Et parfois tu te déchausses, tu secoues, tu as l'impression que le caillou tombe et quand tu remets la grolle il y a toujours une pointe qui te rentre dans le talon.
- Tu te trompes, grand-père Wang. L'obstination humaine vient à bout de tout.
- Ca m'aurait vraiment fait mal au cul de partir sans savoir pourquoi cet architecte de merde a imaginé une porte ronde à cette ferme pourrie d'où toute notre histoire est partie !

Il reposa la photo sur la table de chevet.

- Est-ce qu'on était seulement en état de deviner ?
- C'est un peu tordu, de fait.
- Vas-y, dis. Attends, avant, remonte mon oreiller !

Le petit-fils s'exécuta.

- Alors ?
- C'était l'enceinte d'un élevage.
- Mais encore ?
- Un élevage de paons.
- Je ne comprends pas ? Ca explique quoi ?
- Le paon fait la roue.
- C'est aussi con que ça ?
- Si on veut. Mais ses plumes sont très recherchées. Elles servent dans la mode et la chapellerie.

Le vieux tira une longue bouffée de sa pipe. Ses yeux pétillaient de malice désormais.

- Toi, tu me caches encore quelque chose !
- Ca m'a donné une idée, grand-père. J'ai racheté tous les élevages de paon que j'ai pu trouver là-bas.
- Et ?
- Et j'ai aussi racheté la fabrique de chapeaux de Phenix. Et les droits de la chanson de Maurice Chevalier.
- J'ai compris. Tu vas lancer... Tu vas relancer... Le chapeau de Zozo !

Le jeune technocrate esquissa un sourire. Ce grand-père Wang quand même, quelle culture, quelle complicité !

- Donne-moi mes bottes, Zozo et décroche mon Stetson de la patère. Tu vas me raconter tout ça plus en détail au restaurant !

Bientôt le vieil homme ne ressemble plus du tout au mourant qu'il était il y a encore une heure. Puis, suivi d'un jeune type effacé et admiratif, le vieux cow-boy fringant descend le grand escalier.

- Rentrez chez vous, bande de fainéants, lance-t-il aux éplorés silencieux du salon de réception. Nous avons encore à faire ici-bas ! Les Chinois viennent de réinventer la roue !

Ils en restent muets de surprise !

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