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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
24 mai 2019

J’AI PÔ EU L’TEMPS D’L’INTERPRÉTER MOI-MÊME !

DDS 560 Goualante du pauvre jean

Dans la goualante du pauvre Jean, l’eusses-tu cru, il n’est pas question du chat de la mère Michel. On soupçonne d’ailleurs le matou d’être allé chercher fortune ailleurs que chez cette maritorne, autour du Chat noir très précisément. C’est Pierrot, écrivant au clair de la Lune, qui aurait été le dernier à le voir passer sous sa fenêtre.

Pendant ce temps le meunier dort, son moulin va trop vite, il va s’envoler. Frère Jacques lui aussi roupille déjà : il rêve qu’il se trouve dans le palais de dame Tartine ou qu’il est étendu auprès de sa blonde dans un champ de gentils coquelicots.

Tout un folklore de beautés archaïques se baigne à la claire fontaine, file la laine, danse sur le pont d’Avignon ou sur celui du Nord, trouve son mari trop petit tandis que Malbrough s’en va-t-en guerre, que trois jeunes tambours en reviennent en chantant « Le déserteur » de Boris Vian et que Monsieur Dumollet fait de beaux voyages en passant par la Lorraine.

Aux marches du palais on prétend que le roi Dagobert met sa culotte à l’envers et ne sait pas planter les choux à la mode de chez nous.

Finalement c’est Margoton la jeune bergère qui a trouvé le chat de la mère Michel : elle l’a adopté et lui donne la tétée.

Mais tout ça n’est que chansonnette. Si la goualante est une complainte plus ou moins populaire il nous faut entonner le répertoire piaffant de la môme Edith et évoquer quelques épisodes moins glorieux de la misère humaine. Ici on essuie les verres au fond du café, on essaie de voir la vie en rose avec un légionnaire de passage, un accordéoniste au coin de la rue là-bas, un pauvre clown, un Milord abandonné. Chez Cora Vaucaire on trouve des mendigotes sur la butte et chez Mouloudji les amants sont infidèles. Surtout ceux de Saint-Jean.

Dans la belle province on plume l’alouette et on fait raconter leur vie aux phoques d’Alaska. C’est vraiment n’importe quoi, la chanson francophone !


C’est pourquoi, par solidarité avec Dieu, dont je me souviens qu’il est mélophobe, je n’entamerai pas de goualante aujourd’hui !


Ca vous fera des vacances à vous aussi !
 

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22 mai 2019

On n'a pas tous les jours vingt ans (V2.0)

On n’a pas tous les jours vingt ans ! 

190514 265A 024

Les résidents ont chanté et dansé le 14 mai 2019. La Maison de retraite Raymond Thomas fêtait ses vingt ans.

 

Tu vas au bal ? qu'y m'dit

J' lui dis : Qui ? Y m'dit : Toi

J' lui dis : Moi ? - Y m'dit : Oui

J' lui dis : Non, je peux pas

C'est trop loin. Y m'dit : Bon.

Et toi, t'y vas ? qu' j'lui dis.

Y m'dit : Qui ? J' lui dis : Toi

Y m'dit : Moi ? J' lui dis : Oui

 190514 265A 008

 190514 265A 019

 
Y m'dit : Non, j'y vais pas

J'ai un rhume et j'ai froid,

J'ai cent ans et j’ suis bien content.


J’ suis assis sur un banc


Et j’ regarde les contemporains


C'est dire si j’ contemple rien !


J’ file des coups de canne aux passants


Des coups de pompe aux clébards


Qui m'énervent et je me marre !


On peut rien m’ dire, j’ suis trop vieux


Trop fragile, trop précieux


J'ai cent ans ! Qui dit mieux ?

Voilà deux extraits de chansons de Renaud Séchan que l’étincelant accordéoniste Serge Briand n’a pas interprétées à la fête d’anniversaire à laquelle nous avons assisté le 14 mai 2019. Et pourtant il aurait pu, c’eût été de circonstance.

 Il en a négligé plein d’autres comme « Votre EHPAD a vingt ans » de Georges Moustaki ou le traditionnel

« A Villejean y’a une vieille ouais
A Villejean y’a une vieille ouais
Qui a plus d’quatre-vingts-ans Rantanplan la vieille
Qui a plus d’quatre-vingts-ans Rantanplan ».

Même le petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles du côté de Villejean ne faisait pas partie de son répertoire !

Pas plus que  le grand classique de la plus toute jeune Chantal Goya :

« Voulez-vous danser grand-mère ?
Voulez-vous valser grand-père,
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez vingt ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle ?»

 190514 265A 051

 190514 265 015

Sur le coup de seize heures on a cru que les ténors de la politique locale, départementale et même nationale pallieraient cet oubli fâcheux mais au lieu de pousser la chansonnette, le quatuor Dézélus (François André, Véra Briand, Jean-Luc Chenut, Sylvain Le Moal,)  n’a fait que parler de son propre bon vieux temps, se contentant de fredonner sans la musique les paroles de « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », de « Je ne sais pourquoi j’allais danser à Villejean au musette », de « La Bohème » et de « Je m’voyais déjà ». 

Du coup, une fois les discours terminés, le nombreux public et les résidents frustrés se sont rués sur le grand gâteau d’anniversaire.

On a eu droit pour l’occasion à un pot-pourri de madisons, à une chorégraphie sauvage sur  la musique de «Les pouces en avant (tchic et tchac han han)" de Kris Law et même à la fièvre disco du samedi soir grâce au «Saint-Malo» de Strollad et à « Magic in the air » de Magic System interprétés par l’accordéoniste. Le personnel de l’établissement et les danseuses du groupe « La Ritournelle » ont fait virevolter tout le monde. Les cannes et déambulateurs ont valsé et c’est tout juste si on n’a pas cassé les fauteuils roulants comme aux temps bénis des concerts de Gilbert Bécaud ou Johnny Hallyday à l’Olympia. Dieu merci, la mode féminine d’envoyer sa petite culotte sur la scène pour dire son amour à l’artiste s’est perdue ! Même Madonna ne balance plus la sienne au public !

 190514 265A 016

Félicitations donc à toutes celles et ceux, personnel, encadrement, médecins et bénévoles qui oeuvrent quotidiennement pour que les 80 personnes âgées, non, pardon, les 80 seniors bien conservé.e.s, dont huit centenaires, qui logent ici puissent chanter ad libitum :

 « Y'a d'la joie bonjour, bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus les toits
Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y'a d'la joie partout, y'a d'la joie »

Joe Krapov

20 mai 2019

On n'a pas tous les jours vingt ans !

On n’a pas tous les jours vingt ans !

190514 Meli-melo réduit

190514 265A 055

Tu vas au bal ? qu'y m'dit
J' lui dis : Qui ? Y m'dit : Toi
J' lui dis : Moi ? - y m'dit : Oui
J' lui dis : non, je peux pas
C'est trop loin. Y m'dit : Bon.
Et toi, t'y vas ? qu' j'lui dis.
Y m'dit : Qui ? J' lui dis : Toi
Y m'dit : Moi ? J' lui dis : Oui
Y m'dit : Non, j'y vais pas
J'ai un rhume et j'ai froid,
J'ai cent ans et j’ suis bien content.
J’ suis assis sur un banc
Et j’ regarde les contemporains
C'est dire si j’ contemple rien !
J’ file des coups de canne aux passants
Des coups de pompe aux clébards
Qui m'énervent et je me marre !
On peut rien m’ dire, j’ suis trop vieux
Trop fragile, trop précieux
J'ai cent ans ! Qui dit mieux ?

Voilà deux extraits de chansons de Renaud Séchan que l’étincelant accordéoniste Serge Briand n’a pas interprétées à la fête d’anniversaire à laquelle nous avons assisté le 14 mai 2019. Et pourtant il aurait pu, c’eût été de circonstance.

Il en a négligé plein d’autres comme « Votre EHPAD a vingt ans » de Georges Moustaki ou le traditionnel «A Villejean y’a une vieille ouais A Villejean y’a une vieille ouais Qui a plus d’quatre-vingts-ans Rantanplan la vieille Qui a plus d’quatre-vingts-ans Rantanplan». Même "le petit vin blanc qu'on boit sous les tonnelles du côté de Villejean" ne figurait pas à son répertoire !

Pas plus que le grand classique de la plus toute jeune Chantal Goya :

«Voulez-vous danser grand-mère ?
Voulez-vous valser grand-père,
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez vingt ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle ?»

Sur le coup de seize heures on a cru que les ténors de la politique locale, départementale et même nationale pallieraient cet oubli fâcheux mais au lieu de pousser la chansonnette, le quatuor Dézélus (François André, Véra Briand, Jean-Luc Chenut, Sylvain Le Moal) * n’a fait que parler de son propre bon vieux temps, se contentant de fredonner sans la musique les paroles de « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », de « Je ne sais pourquoi j’allais danser à Villejean au musette », de « La Bohème » et de « Je m’voyais déjà ».

Du coup, une fois les discours terminés, le nombreux public et les résidents frustrés se sont rués sur le grand gâteau d’anniversaire.

Ah oui, c’est vrai, on a oublié de vous le dire : c’est la Maison de retraite Raymond Thomas qui fêtait ses vingt ans d’existence ce jour-là.

On a eu droit pour l’occasion à un pot-pourri de madisons, à une chorégraphie sauvage sur la musique de «Les pouces en avant (tchic et tchac han han)» de Kris Law et même à la fièvre disco du samedi soir grâce au «Saint-Malo» de Strollad et à « Magic in the air » de Magic System interprétés par l’accordéoniste. Le personnel de l'établissement et les danseuses du groupe « La Ritournelle » ont fait danser tout le monde. Les cannes et déambulateurs ont valsé et c’est tout juste si on n’a pas cassé les fauteuils roulants comme au temps béni des concerts de Gilbert Bécaud ou Johnny Hallyday à l’Olympia. Dieu merci, la mode féminine d’envoyer sa petite culotte sur la scène pour dire son amour à l’artiste s’est perdue ! Même Madonna ne balance plus la sienne au public !.

Félicitations donc à toutes celles et ceux, personnel, encadrement, médecins et bénévoles qui oeuvrent quotidiennement pour que les 80 personnes âgées, non, pardon, les 80 seniors bien conservé.e.s, dont huit centenaires, qui logent ici puissent chanter ad libitum :

« Y'a d'la joie bonjour, bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus les toits
Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y'a d'la joie partout, y'a d'la joie"

* Nous avons l’air de nous moquer gentiment de nos représentants mais il faut remercier François André d’avoir déposé sur la toile un compte-rendu de ces festivités un peu plus sobre et donc un peu plus sérieux que le nôtre. 

Joe Krapov

17 mai 2019

TEXTICULE RIDICULE

DDS 559 nightmaster

Serge avait baptisé sa verge du beau nom de Flamberge bien qu’elle ne fût qu’une triste asperge.

Arthur avait nommé la sienne Excalibur ! Dur ! Dur ! (Pas de bol, elle était molle !)

Elvis avait appelé son tout petit pénis « the real king of Memphis ».

Pascal, son popol pâle se rêvait Durandal.

Balthazar arborait un braquemart prétentieux nommé Dhu al-faqar

Le thermomètre à moustaches d’Eustache s’appelait Fragarach.

Patrick avait une trique dénommée Hal'Gebrik et la biroute d’Helmut s’appelait Ladéroute.

La limace de Wallace s’appelait Marmiadoise.

Le robinet d’Hector s’appelait Occimaure.

Et ça ferraillait dur, toutes ces têtes chercheuses au-dessus des joyeuses, Précieuse, Merveilleuse ! Toutes ces aubergines, Sauvagine, Galatyn ! Tous ces services trois pièces, Murgleis ou Damoclès. Toutes ces opine-du-chef, d’Ascalon à Dainsleif !

Et puis un jour tout s’arrêta. Le zob caleta à l’aube, la quéquette se trouva bête, le petit zozio s’envola, l’organe central partit dru comme Ulysse, le baigneur se rhabilla, le zizi redevint anonyme : un nommé Arturo avait inventé le fourreau ! Tout le monde y rangea son oiseau et l’on porta un slip, même le petit Jésus, si j’en crois Hégésippe *.

 

*Hégésippe de Mécyberne, historien si taciturne que son descendant Stéphane l’avait en berne dans sa turne. Le drapeau royaliste, hein, pas autre chose !

P.S. Pour vous instruire sur les noms des épées, c’est ici.

10 mai 2019

Gens d’armes et marais-chaussettes

170417 265 N 047- Il y a un fou de la gâchette
Qui tire du haut des échauguettes !

- C’est une bien belle cachette !
J’y allais avec dame Huguette
A l’époque de Jeanne Hachette
Pour lui montrer combien longuette
Etait ma jolie barbichette
Et quelquefois même, en goguette,
On s’enfournait quelques brochettes.
Nous nous mélangions les languettes
De frometon de vieille biquette
Sur un fond de fraîche baguette,
Sifflions une larmichette
De cet excellent Get 27
Et de jolis airs de guinguette
Ecrits par un natif de Sète…
Après, en guise de couchette…



 - Il y a un fou de la gâchette
Qui tire du haut des échauguettes !
Soldat, allez lui faire sa fête
Et remisez votre branchette :
Pour avoir l’air un peu moins bête
Fermez un peu votre braguette !

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