Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le cahier de brouillon de Joe Krapov
26 novembre 2011

Un poème de Ristretto (à lire avec la tête penchée)

DDS169_ristretto_stalactite

Publicité
Publicité
24 novembre 2011

The Sound of silence (Joe Krapov)

Ca c'est ballot alors !

Le père Noël vient de m'apporter, en avance,

une guitare à douze cordes pour que je puisse faire

deux fois plus de bruit...

 

111124__001 111124__002 111124__003 111124__004

 

...et voilà qu'on m'impose le silence !

 

Et bien tant pis pour vous, ou tant mieux :

j'ai respecté la consigne !

 

18 novembre 2011

Comment se centon après un naufrage ? (Joe Krapov)

Nous étions deux, nous étions trois, nous étions trois marins de Groix. Il y avait parmi nous John Kanak, ex-capitaine de Saint-Malo qui f’sait la pêche au cachalot. Il a trois filles qui font la peau, la première à Valparaiso, la deuxième à Rio d'Janeiro, la troisième à San Francisco. Le deuxième d’entre nous s'appelait Jean Quemeneur. C'était le fils d'une demi-sœur à la fameuse madame Lareur, la grande Hortense, celle qui tenait un caboulot "Aux gars d’ Dinard et Saint-Malo" en face la caserne du dépôt à Recouvrance. Et moi bien sûr qui ai été gabier sur « La Fringante » : je m’appelle Jean-François Denantes.

Etait-ce chez Ti Beudeff, était-ce ailleurs ? J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien. Toujours est-il que c’est dans une taverne qu’on s’était fait enrôler par un bosco qui nous avait saoulés.

Quittant ses genêts et ses landes, quand le breton se fait marin pour aller aux pêches d'Islande, voici quel est le gai refrain que le pauvre gars fredonne tout bas : « Faut sept jours pour faire une semaine, les s’maines, les mois font les années et la vie est toujours la même, je deviens fou rien qu’d’y penser. »

Un jour le temps se fit très gros sur les flots de la mer d’Iroise. Le vent qui souffle de partout accorde son biniou. La mer a dû boire un coup d'trop, elle qui ne boit que de l'eau ! Elle saute à tort et à travers, la chemise à l'envers.

Pour l’occasion Long John Silver a pris le commandement des marins. Et vogue la galère ! Tiens bon, oh matelot ! Adieu la bamboche et les filles au sang chaud ! Le vieux qui nous mène à du vice plein la peau : il dresse les bordées à coup de barre de guindeaux sur la route de San-Francisco. Serre les voiles ! Tout le monde en haut ! Pique la baleine, joli baleinier !

Mesdames et messieurs, prenez vos mouchoirs, versez quelques larmes. C'est une triste histoire, le mariage secret  de la mer et du vent ! Et le navire roule et tangue,  et se jette sur les brisants de l'île d'Ouessant. Ah ! Matelots, sur le voilier, voilà le moment de prier car on entend les mâts qui craquent sous les lames qui nous attaquent.

Or ça ! C’était pourtant un fameux trois mâts, fin comme un oiseau hissé haut que la « Marie-Joseph » ! La grand-vergue est en ivoire, les poulies en diamant, la grand-voile est en dentelle,
le mât d’origamisaine en satin blanc. Les cordages du navire sont de fils d'or et d'argent et la coque est en bois rouge, travaillée fort proprement. Amis il faut rendre hommage aux voiliers, aux charpentiers qui ont fait d’la belle ouvrage ! Buvons la tasse à leur santé !

Car voilà que maintenant y’a cinq marins sur la mer loin de leurs amitiés ! Quand y r’viendront à terre, Jef, nous les ferons danser. Mais pour l’instant, brassons bien partout carré ! Tout au fond de la mer les poissons sont assis et le bébé requin a très bon appétit ! Et vire, et vire donc façon Laure Manaudou mon gars sinon t’auras pas d’vin dans ta gamelle. Et vire, et vire donc façon Alain Bernard mon gars sinon t’auras pas d’vin dans ton bidon.

J’ai quand même eu la force, avant de sombrer, de brailler :

Du rhum, des femmes et d'la bière non de dieu ! Un accordéon pour valser tant qu'on veut ! Du rhum, des femmes c'est ça qui rend heureux ! Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux !

Adieu chers camarades, adieu, faut se quitter. L’tonnerre de Brest est tombé, pas du bon côté.
Tout s'est écroulé ! Dans c'qui reste de Recouvrance n'logerait pas un Sarko ! Et Fanny ma connaissance est morte dans son bistrot

***

A c't'heure je suis retraité, maître timonier, aux Ponts et Chaussées. J' n' ai plus rien en survivance sinon que dans mon sac de matelot j’ai mis tout c’que j’avais de plus beau. J’y ai mis l’harmonica qu’j’avais acheté à Malaga. Quand je vais faire flotter mes bateaux de papier, que je souffle dans mon « ruine-babines » mes chansons d’autrefois en suivant le ruisseau, sa musique me rend philosophe et je me dis en repensant à ce naufrage d’autrefois : « Encore heureux qu'il ait fait beau et qu'la Marie Joseph soit un beau bateau ! ».


 

110814_C_080

18 novembre 2011

CHANTER DU SARDOU ? OUI MAIS DU FERNAND par Joe Krapov

CHANTER DU SARDOU ? OUI MAIS DU FERNAND par Joe Krapov

- Il y a certains jours où je n’aspire qu’à cela, Lardu : retrouver toute ma liberté de mouvement, tout mon temps pour pouvoir aller tranquillement, à pied, contempler les racines pneumatophores de cet arbre gigantesque dans le parc Oberthür. Retrouver le héron qui s’était laissé photographier. Les couleurs de l’automne dans les feuilles, la sérénité de tous ces gens qui viennent casser la croûte sur les bancs le midi. J’y lirais, déchaîné,  le « Canard enchaîné » en jetant du vieux pain aux canards et aux cygnes.

- C’est un drôle d’objectif ! Plus ça ira et plus on sera vieux quand on partira en retraite, Loreille ! Ne me dis pas que tu as envie d’avoir des cheveux blancs et de marcher avec une canne ?

- Peut-être même qu’on ne partira jamais, finalement ! Que pour conserver leur triple A les gouvernements vont supprimer le concept de retraite ?

- Ce serait triplement con ! Et ce serait déjà mieux plutôt qu’ils suppriment le concept de chômage !

- En vérité, je ne sais pas si je ne me mens pas un peu. Finalement je me suis bien habitué aux technocrates qui me polluent la vie dans ma boîte. Peut-être que si ça m’arrive un jour de pouvoir partir, ça me manquera de ne plus entrer dans l’ERE les prix de CNRC, IOP, ACS, AIP-APS, AEF, BMJ, BSC, ISSN, JCR, JSTOR, NEJM, RCADI, ORS, RSC, PNAS… De ne plus consulter la BIMPE, remplir l’ESGBU, répondre dans UBIB, m’adapter à la LRU.

- Et d’envoyer le PV du CD à GDV, ça te manquera ? Est-ce que tu auras vraiment la nostalgie d’hier demain après avoir rêvé hier que demain chanterait plus qu’aujourd’hui ? La vérité, Loreille, c’est qu’il n’y a pas de vérité ailleurs que dans la musique. Elle nous accompagne depuis toujours, elle nous soutient en toute circonstance, elle est le langage qui traverse toutes les frontières alors arrête de gamberger et reprends ta guitare, veux-tu ?

- Allez, t’as raison, on recommence. Le premier accord du refrain est un La 7e.

- Aujourd’hui peut-être… ou alors demain… 

 

http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/I05124064/fernand-sardou-aujourd-hui-peut-etre.fr.html

13 novembre 2011

SE PAYER LA TETE DE QUELQU’UN par Joe Krapov

SE PAYER LA TETE DE QUELQU’UN par Joe Krapov

 - On avait dit quinze à l'aller et quinze au retour et j’ai pris en charge tous vos frais de mission à Moscou qui n’étaient pas rien. Comment c’était là-bas ?

- Glacial. La place rouge était vide.

- Si j’en juge par vos notes de frais, il devait à voir un joli nom, votre guide !

- Ne rigolez pas avec ça, monsieur Francis. Quand je travaille, je travaille. Je laisse la bagatelle de côté, même à l’hôtel.

- Je vous crois, je vous crois, Frédo. D’autant que, comme on dirait à Lille, vous avez fait car(l)ton plein ! Bravo ! Evidemment, vous ne me direz pas comment vous avez fait pour dérober cette pièce ?

- Nous autres cambrioleurs, nous sommes mieux avec un rossignol que sans rossignol.

- Effectivement, on peut le dire comme ça ! Voilà donc un chèque de quinze mille roubles !

- Vous rigolez ou quoi ?

- Bien sûr, que je rigole ! Quinze mille euros, comme d’habitude, Frédo.

- Merci, M’sieur Francis.

- La prochaine mission est dans cette enveloppe. Même tarif, quinze et quinze plus les frais de séjour. C’est à Mexico cette fois.

- Arriba, Arriba ! C’est comme si c’était fait, M’sieu Francis.

 ***

Mais comment donc Frédéric Chassériau, dit Frédo-la-Belle avait-il pu faire pour pénétrer dans le Musée RKK Energia et y subtiliser cet élément majeur de la collection d’aéronautique ? L’espèce de grosse sphère contenant un visage trônait maintenant dans le bureau ovale de Francis Carcopino. Elle en constituait désormais la pièce majeure et la plus effrayante parmi un bric-à-brac hétéroclite d’apparence qui allait d’une chaussure de Nikita Khroutchev à une pipe que Joseph Staline avait cassée en 1953 en passant par la casquette du gardien de buts Lev Yachine. Il y avait aussi une dynamo que Frédo avait ramenée jadis de Kiev et un album de photos ayant appartenu à Léonid Brejnev : toute une collection de jeunes filles blondes, plus ou moins dénudées, qui se prénommaient toutes Natalia et envoyaient des bécots au photographe.

On ne comptait plus dans cette pièce les matriochkas – on devrait plutôt écrire matriochki – de tailles diverses ni les bouteilles de vodka vides dans lesquelles flottait très symboliquement un brise-glace Lénine, un croiseur Aurore, un cuirassé Potemkine et même un batelier de la Volga qui avait oublié de descendre à Iasnaïa Poliana.

Une fois le cambrioleur congédié, Francis Carcopino était venu déposer dans son sanctuaire privé, sous une affiche jaunie de « Quand passent les cigognes » son nouveau trophée aussi spécial que spatial. Impressionnante quand même cette tête de cosmonaute momifiée à la peau jaune à peine parcheminée sous son casque et au sourire figé pour l’éternité. Elle lui était revenue à 90 000 euros, pour ainsi dire Peanuts. Puis il avait appelé la jeune stagiaire qu’on avait recrutée pour remplacer madame Bellazzi qui était partie se faire refaire les seins et prendre des vacances à la suite en Espagne.

- Stolitchnaïa d’amour, allez donc me chercher ce vinyle dans la discothèque !

Et maintenant, confortablement installé dans un canapé de la maison, il écoutait parmi ses trésors en fumant un cigare de La Havane « Bring me the head of Yuri Gagarin » par le groupe Hawkwind qui ne datait pas d’hier lui non plus.

MIC_111107_Yuri_Gagarin

 ***

 Le collectionneur avait ses bureaux dans la banlieue de Rennes, à Montgermont, sur la fameuse « route du meuble ». Une fois rentré en centre-ville, Frédo-la-Belle avait ouvert l’enveloppe de Carcopino puis il s’était rendu place Sainte-Anne. Là il avait descendu la rue d'Echange, traversé le parvis de l’église Saint-Etienne et pénétré dans le petit bistrot de son oncle Camille Cinq-Sens « Au vieux Saint-Etienne ».

 - Regarde donc, Agatha, qui vient nous rendre visite cet après-midi ! C’est cette petite crapule de Frédéric Chassériau, dis donc ! Alors, comment va le plus voyou de mes neveux ?

- Bien, Camille, bien. Je viens de faire une bonne affaire.

- Pas trop malhonnête, j’espère ! Parce que, je te signale, la prison des hommes, maintenant, elle est à Vezet-le-Coquin !

- Tu veux dire Vezin-le-Coquet ?

- Moi j’ai pas signé le serment d’Hypocrite, j’appelle un chat un chat quitte à rebaptiser les cités de Rennes métropole ! De toute façon, ça revient au même : c’est trop loin pour que j’aille t’y porter des oranges, sache-le !

- C’est noté, Tonton ! Mais en fait c’est de l’argent honnêtement gagné et ce grâce à toi. J’ai juste racheté à ton copain de Paris une statue de cire déclassée du Musée Grévin et j’ai revendu une pièce détachée à un collectionneur richissime et un peu gogo.

- J’ai du mal à te croire. Vu ton absence de scrupules, rien ne t’empêche de te payer ma tête !

- Non pas la tienne, Camille, jamais.

- Mais je veux bien te servir à boire quand même, à condition que tu paies ! Puisque tu as les moyens !

- Alors ce sera une vodka.

- Bien frappée, comme d’habitude, et nature ?

- Oui avec une eau gazeuse à côté et des cornichons.

- Ca, les cornichons, s’il n’y en avait pas, je me demande bien où irait le monde !

- A propos de vodka bien frappée, Tonton... Tu n’aurais pas un vieux pic à glace à me refiler ?

- Pour quoi faire j’aurais ça ? J’ai des bacs à glaçons tout ce qu’il y a de plus normaux au congélo. Ca fait des cubes parfaits.

- Tu ne vas pas me croire. C’est pour assassiner quelqu’un ou pour faire croire qu’on a assassiné quelqu’un avec !

- Je n’en connais qu’un à qui c’est arrivé, ça ! Qu’est-ce qu’il t’a fait d’abord, ce petit Trotsky ?

- A moi, rien. Mais si tu te délestes de ton pic à glace ou si tu me trouves quelqu’un qui en possède un, j’hérite d’une semaine tous frais payés à Mexico ! Pas mal, non ?

- Allez, à ta santé, sale petit hooligan ! Espèce de vipère lubrique !

- A ta santé, mon oncle !

Publicité
Publicité
9 novembre 2011

Siffle, Chaix and sun (pantoum ferroviaire tournant au roman-fleuve sur la fin) (Joe Krapov)

 

DDS167_070707_fanfare_St_CoinPersonne n’est heureux comme le chef de gare :
Au pays du bonheur, tout train arrive à l’heure,
Tout départ s’effectue avec fifre et fanfare.
Lui gère tout cela dans son ample demeure.

 

 

Au pays du bonheur, tout train arrive à l’heure.
Le soir venu un grand appétit le tenaille.
Lui gère tout cela dans son ample demeure.
Son épouse, elle, attend avec « La vie du rail ».

 

 

DDS167_femme_du_chef_de_gare

 

Le soir venu un grand appétit le tenaille.
Elle s’appelle Jade, elle est jeune et jolie,
Son épouse. Elle attend avec « La vie du rail ».
Dans leur chambre bientôt ils feront des folies.

 

 

Elle s’appelle Jade, elle est jeune et jolie
Et tant pis pour tous ceux qui sortent de leurs gonds !
Dans leur chambre bientôt ils feront des folies :
Ils se tamponneront des trains et des wagons !

 

 

Et tant pis pour tous ceux qui sortent de leurs gonds :
Fi des chansons d’hier, elle lui est fidèle !
Ils se tamponneront des trains et des wagons !
Leur amour est plus beau que ne l’est l’asphodèle.

 

Fi des chansons d’hier, elle lui est fidèle !
Point de cornes en vue au front de notre chef,
Leur amour est plus beau que ne l’est l’asphodèle
Et nous le redirons, s’il le faut, derechef :

DDS167_070725_319

 

Point de cornes en vue au front de notre chef !
Eros les mènera sur les bords de la Loire
Et nous le redirons, s’il le faut, derechef :
Pour les vacances ils ont loué une gabare.

 

DDS167_070725_331


Eros les mènera sur les bords de la Loire :
Le soleil et le vin leur donneront chaleur.
Pour les vacances ils ont loué une gabare :
Pas de ticket à présenter au contrôleur !

 

 

Le soleil et le vin leur donneront chaleur.
Il ne leur reste plus qu’à larguer les amarres !
Pas de ticket à présenter au contrôleur !
Personne n’est heureux comme le chef de gare !


N.B. Les photos de l'harmonie "L'Espérance de Saint-Coin" (37 ?) ont été prises au Festival des Affranchis de La Flèche (72).
        Celles des gabares ont été prises à La Ménitré (49)

 

1 novembre 2011

« Sortir par la fenêtre » : déménagement anagrammatique (Joe Krapov)

On peut sortir par la fenêtre :

Pénélope et sa tapisserie représentant une star du porno sur les nerfs,
La Ferrari d’Alain Prost,
Le pape carrossé par Pininfarina,
Un palefrenier polisson du Tarn émule du garde forestier de Lady Shatterley,
Des Florentines affriolantes,
Un entrepreneur frontalier réaliste,
Des prolétaires parisiens,
Un interprète persan que les flonflons rendent triste,
Un pirate fainéant dont tous les ripatons sentent la tartiflette,
Un pistolero fanfaron qui vit de rapines et ne se nourrit que de pâtisseries orientales
Et des nèfles ;

L’astronef du père Noël,
Un aristo protestant du Finistère, amateur de tartines, de tortillas et de pralines,
Un préfet fillonniste qui peint de piètres pastels et file des triple A aux lapins en retard qui sprintent vers leur terrier,
Le trône de Napoléon et le strapontin de Tintin, reporter folioté « tarte »,
Un pétrolier félon,
Une spirale infernale (ni Elf, ni Fina, ni Total ?),
Un répertoire de ténor léger voire même lénifiant,
Un salopiot florissant,
Trois petits paréos pour étoiles filantes,
Un tsar, un terroriste, un refuznik de priorité, un prêtre sans frontières qui porte des tatanes et de la polenta aux gens dans le besoin
Et des nèfles ;

Un parasite  parano pas rasé,
Un entrepôt de portraits en pied d’enfants parfois attentionnés, bien intentionnés mais plus souvent hélas sans trésorerie réelle,
Sept apôtres d’arrière-plan souffrant d’isolement relatif et de plan-plan relationnel,
Une prisonnière sereine qui planifie des attentats tapés contre un tripot sans portail,
Un parterre de pensées envahi de liseron à pétales de couleur opale,
Une tonne de « Sapristi », trois kilos de « Tonnerre »,
Un pitre Lorrain portant un fanion du club de foot de Lens (les sang et or),
Un pianoforte ayant résisté à trente crash-tests,
Un entrepôt de lettrines lapones peintes sur les parois de rennes littéraires,
Un partisan du moindre effort
Et des nèfles

Un ailier blond platine,
Un pèlerin à éperons sur un étalon profane suivi du parrain de mon frère sur son âne préféré,
Une portière de 4L,
Un serpent pistonné,
Un félin sans prostate,
Un torrent de paresse pour terriens trépanés,
Des refrains en renfort pour les salariés postés sur le perron patronal mais dépourvus du moindre filon de parentalité terrestre,
Un raton folâtreur en pantalon de nuages,
Une nef de transport pour pots de rillettes de flétan,
Et des nèfles.

Tout le reste sortant par la porte.

Finition.

DDS166_fen_tre

Photo prise à Belle-Île

Publicité
Publicité
Le cahier de brouillon de Joe Krapov
Publicité
Archives
Publicité