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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
17 décembre 2010

Les rois du pétrole (Joe Krapov)

- Ah si j’étais riche ! Eh bien quoi ? Ne le suis-je pas déjà ? Riche du rêve de Belgique à la Noël, de trois jours à l’aventure ?
- Tout de suite, je pense à Tintin !
- Riche des images à venir dans l’appareil photo qui m’est tombé du ciel ?
- Je note : Joe Krapov a déjà reçu un appareil Olympus étanche en prostituant sa libellule buveuse d’eau pour un concours de photographie.
- Riche des commentaires que je trouve déposés sous mes diverses bêtises ?
- Une biographie de Jules César ?
- Riche de toute cette vie en vrai qui m’est un tel trésor que, par superstition ou crainte de le perdre, j’évite d’en parler ?
- Qu’offrir à un sentimental ? Une boîte à musique ?
- Et quand bien même nous serions pauvres…
- Ah non, ne dîtes pas ça, Joe Krapov ! A chaque fois que vous publiez quelque chose sur le Défi du samedi, ça se réalise !
- Ah bon ?
- Mais oui ! Trois jours après que vous avez écrit « Coupez leur l’électricité et leur vie en sera changée » il y a eu une coupure de courant chez vous et la boîte qui vous relie à l’Internet a flambé !
- Oui, c’est vrai. Je suis obligé d’envoyer ma contribution du boulot, en cachette, et je passe des samedis sans joie ! Mais il n’empêche, je ne veux pas devenir riche. En tout cas, pas plus riche que je ne suis déjà, Père Noël !
- J’entends bien, mais moi j’ai obligation de vous faire un cadeau !
- Pour quoi faire ? Toutes les cinq minutes M. Hayjtyla vient pousser la porte de mon bureau pour me persuader qu’on est les rois du pétrole. C’en est au point que j’ai décidé de le rebaptiser Kusturica !
- Kusturica ? Pourquoi ?
- Parce que l’Emir !
- OK, je note. Pour Joe Krapov une édition de « Tintin au pays de l’or noir » en gallo !

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- Finalement, je n’ai pas besoin d’être riche ! On est tellement les rois du pétrole qu’il ne referme jamais ma porte et que, du coup, je chauffe les mouettes du couloir ! Et puis c’est vrai que j’ai déjà un million et demi d’euros entre les mains chaque année !
- Ils ne sont pas à vous, vous ne faites que les compter !
- C’est vrai, mais c’est bien aussi, non, d’être désintéressé ?
- Je ne sais pas si c’est de travailler dans un rez-de-jardin ou quoi mais je trouve que vous manquez d’ambition, comme cave ! Moi, des types qui comptent les pesetas sans pouvoir en mettre une dans leur poche, je trouve ça pauvre, comme job !
- Vous ne me referez pas, Père Noël ! Je ne crois pas en vous !
- Allez c’est noté, Joe Krapov ! Vous avez tort ! Il y aura quand même quelque chose dans vos chaussons le 25 ! Sur ce, je vous dis « A l’année prochaine ! ».

Le Père Noël remet son keffieh, remballe son Blackberry et remonte dans sa limousine noire tirée par des rennes-vapeur puis il s’en retourne vers sa verte Finlande où l’attendent les 72 vierges qui se relaient au long de l’année pour emballer ses cadeaux et tenter de guérir sa déprime de nanti.

P.S. Lui non plus n’a pas fermé la porte. En allant la repousser, Joe Krapov s’est demandé s’il a eu raison de vouloir faire Tintin plutôt que de commander un Spirou : peut-être bien qu’un groom ce ne serait pas mal, non plus ?

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