Les chants désespérés sont les chants des plumeaux (Joe Krapov)
Refrain 1
C’est toujours le lendemain
Que le mot d’esprit me vient
C’est fou, c’est fou à lier :
J’ai l’esprit de l’escalier
Couplet 1
Une vache dans un couloir
Je la raterais tout autant
Qu’un éléphant
Dans l’isoloir
Ce n’est pourtant pas sorcier
De meugler sur le palier :
« Celle qui montera chez moi
Y faire corr-idor-ida
Je crois qu’elle n’est pas encornée ! »
Refrain 2
C’est toujours le lendemain
Que le mot d’esprit me vient
C’est fou, c’est fou à lier :
J’ai l’esprit de l’escalier
Ca me filerait même des crampes
Si j’n’avais l’esprit de la rampe
C’est comme la semaine passée :
J’ai oublié d’envoyer
Ce p’tit poème inédit
Que j’viens d’écrire ce jeudi :
« L’eusses-tu cru Lustucru ?
Tes pa-pâtes aux œufs crus
Jetées dans la marmite
Leur volume a tant cru
Que tout a débordé,
Un tsunami, limite,
Ou bien la Loire en crue.
Et sans attendre plus,
Lustucru Lucullus
Nous avons entamé ce civet de matou
Que l’amère Michelle
Retendant son écuelle
Trouva « pas mal du tout ».
C’est toujours le lendemain
Que le mot d’esprit me vient
C’est fou, c’est fou à lier :
J’ai l’esprit de l’escalier
Les pieds pris dans le tapis
Parfois je me tends des verges
Pour battre ma pomme d’api :
Je suis con comme un concierge !
Ce n’sont pas des bruits d’couloir,
Ca me fait broyer du noir,
Devenir chauve de désespoir :
J’réagis toujours trop tard !