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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
19 septembre 2012

GASPESIE par Joe Krapov

Gageons qu’en Gaspésie, le geai à l’initiale envoie dès le matin la gutturalité de son gazouillis grave au-dessus des gabares.

A l’amarre, celle-ci, barque aimable, aspire à l’ample promenade au fil de l’eau.

Se mouvoir au fleuve-serpent, dans le silence des sapins, tandis que les érables sèvent et que le soleil en sirop sourit mi-suave mi sorcier, cela peut nous séduire.

Par-dessus le ponton, le pêcheur pansu passe. Il pose ses panards sur le plancher pas net de ce petit bateau qui partira bientôt.

En émérite scribe on note à l’impromptu que le vocable Québec sonne comme un palindrome et que l’aigu précède le grave dans les accents du « e » n’en déplaise au voisin Pérec.

Sur la rive mouillée, des touristes s’arrêtent, sourient, sortent soudain un appareil photo, saisissent la seconde et sa sérénité.

Il n’y aura personne sur cet instantané. Entre l’intemporel et l’ineffable s’insinuent l’impossible, l’improbable voyage d’une image et le partage d’un paysage.

Etrange voyageuse qui rêvasse immobile, elle emplit d’une musique toujours énigmatique mon esprit étourdi par l’élucubration.

MIC 2012 09 17 Gaspésie

 

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