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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
28 octobre 2011

On n'a pas tous les jours vingt ans !

Guillaume Apollinaire a dit : "Nous portons deux ou trois chants, que notre vie se passe à exprimer".

En voici un, de circonstance, je pense, mais...

j'ai comme l'impression de m'être trompé quelque part :

- de date ?

- d'âge ?

- d'atelier de couture ?

- d'autre chose ? 

DDS165_automne ;-))))) (private joke for my American sister !)

Merci en tout cas à MAP et Joye d'avoir bien voulu enjoliver avec leurs superbes voix la petite vidéo ci-dessous et à KatyL d'avoir participé sans qu'on le lui demande à l'illustration de la fête virtuelle !

Et, bien sûr,

Bon anniversaire, Onc' Walrus !

 

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27 octobre 2011

L'ENTRECÔTE par Joe Krapov

L'ENTRECÔTE par Joe Krapov

"Nous portons deux ou trois chants, que notre vie se passe à exprimer".
Pour votre plus grand malheur, j'en porte bien plus que deux ou trois
et je ne me retiens jamais de les faire entendre !

Vous êtes prévenu(e)(s). Si vous cliquez sur la flèche ci-dessous,
vous entendrez ce qui se passe dans l'atelier mais en même temps que rosa rosa rosam,
je décline toute responsabilité sur la suite ! 


MIC_2011_10_24_Machine___coudre



 

Les paroles de la chanson sont ici

19 octobre 2011

On ne voit pas le temps passer mais il ne fait rien à l'affaire ! (Joe Krapov)

Maintenant c’est tous les cinq ans
Qu’on peut jouer au chamboule-tout
En vue de dégommer le grand
Dépendeur d’andouilles un peu fou
Qui crèche à l’Elysée Palace.
C’est qu’elle est bonne, là-bas, la place !
 
DDS164_3Si t’as pas l’estomac qui flanche,
Tu t’y tapes vraiment bien la cloche :
Super boustiffe, super-boutanche.
Quand ils y sont, ils s’y accrochent
Les politicards bien pépères
Plus ou moins septuagénaires !
 
Et même s’il a les portugaises
Plus ensablées qu’Mad’leine Renaud
Le vieux roublard de la Corrèze
Y coule des beaux jours bien au chaud.
Il aimerait mieux mourir ici
Plutôt qu’au château de Bity
 
Où, paraît-il, c’est mal chauffé !
Tandis que là, dans ses babouches,
Il songe à tout c’qu’il a baffré
Avec l’argent des frais de bouche.
Il rêve des billets d’avion
Vers l’île Maurice et le Japon
 
Et de tous les coups bien foireux
Par lesquels, roi du couteau suisse,
Il élimina les envieux.
Et tel un Raminagrobis
Il se pourlèche les babines
De les savoir dans la débine.
 
- Mais… Joe Krapov…
 
DDS164_2Ce qu’on ne comprend pas vraiment
C’est comment notre grand flandrin
S’est fait soul’ver ses régiments
Par le patron des argousins,
Un p’tit teigneux à talonnettes
Qui montre partout sa binette,
 
Un type qui fait croire aux moukhères
Qu’il a, dans son slip kangourou,
Un machin gros comme un Kärcher
Avec lequel il nettoie tout !
Ah vous m’en direz tant et tant
Sur le cont’nu des culbutants !
 
Moi, l’encravaté de Neuilly
Il peut remballer sa réclame :
Je n’irai pas voter pour lui
Et, devant vous, je le proclame,
Je le hurle, mieux, je le slamme :
Il faut qu’on vote pour des femmes !
 
- …Je crois que tu te trompes…
 
DDS164_1On en a marre de ces bagarres
Entre mecs à grosses paluches !
Il faut confier, et dare dare,
Les clés du pouvoir aux greluches !
Il faut redire ici, en somme :
« La femme est l’avenir de l’homme »
 
Et « l’homme n’est l’avenir de rien ! » :
Il ment comme l’arracheur de crocs,
Il a des manières de vaurien
Il a le bagou des escrocs ;
Premier imbécile venu
Il est sot de chez saugrenu.
 
Nous on veut une présidente
Avec des accroch’-coeurs mignons,
Des agates aux lueurs ardentes,
Des roberts comme des lumignons ;
On veut vivre en Intelligence !
On veut une femme pour la France !
 
On veut unir nos volontés
Pour voir le retour de l’éthique
On veut à volonté bander
Pour le retour du politique ;
Et pour cesser de fantasmer,
Il faut s’en remettre aux mousmés.
 
Il faut voter pour Clémentine,
Pour Christiane, pour Marie-Georges,
Pour Ségolène ou pour Martine,
Pour une qui porte un soutien gorge,
Une mini-jupe ou bien des couettes :
Christine Boutin ! Ou bien Arlette !
 
- … de date : on n’est plus en novembre 2006...
 
Et s’il s’avère après usage
Après élection de la dame
Qu’elle cachait dans son corsage
Le fil acéré d’une lame
De poignard et un braquemard
Sévère derrière son Shalimar,
 
DDS_164_9Si nous nous retrouvons baisés
Comme après chaque nuit d’élection,
Si plus rien ne peut apaiser
Nos utopiques érections,
Alors jusqu’en deux mille et douze
Il nous faudra chanter le blues,
 
Traîner la queue entre les jambes
Attendre la prochaine fois
Où nous retournerons, ingambes,
Le rire aux lèvres, ivres de joie,
Voter pour Isaure Chassériau
Ou pour le commandant Cousteau !
 
- … on est en octobre 2011 !
- Qu’est-ce que ça change à mon discours ?
- Oui tu as peut-être raison. Dans « poème de circonstance » on entend effectivement bien « Aime pô constance de cirque » !
- Mais tu as peut-être raison quand même, toi aussi : quand je le resservirai en 2017, je remplacerai le commandant Cousteau par Nafissatou Diallo ! 


18 octobre 2011

LE PATINEUR EST VIERGE DU PREMIER DECAN par Joe Krapov

LE PATINEUR EST VIERGE DU PREMIER DECAN par Joe Krapov

Celui qui ne manque pas d’air, il y a toujours un moment dans la vie où il lance aux copines : « Regardez-moi, je vais vous faire un double axel ! ».

Il s’élance, prend de la vitesse, on voit ses muscles qui se contractent et le « Candeloro est arrivé » du jour décolle de la glace, le voilà devenu papillon immortel, il ne rêve plus que d’une chose : l’autoportrait d’une caméra invisible qui le garde à jamais dans sa suspension-sustentation de gloriole tandis que la reine Victoria, accoudée au bord de la patinoire, maugrée en confidence à son index de gauche posé contre sa joue : « Qu’il se viande, ce con ! ».

Je suis la reine Victoria. J’aime les fleurs et les étoiles, les voiles de tulle et les diadèmes mais je n’habite pas un palais et je vis comme tout le monde dans un studio trop cher une vie de galère.

Si j’avais un choix à faire, je partirais vers le Sud. Il paraît que la misère y est moins pénible au soleil. Mais je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment pour aller se faire voir chez les Grecs. Tout va vraiment très mal, là-bas. Nana Mouskouri vient d’avoir 77 ans et pour peu qu’on la pousse elle chanterait encore alors que Georges Moustaki, au même âge, n’a plus qu’un tout petit filet de voix. Et sans filet, ce n’est pas pratique de faire les courses (de déambulateurs). Si on travaillait sans filet, ce n’est pas malin d’arrêter son cirque, ça ne fait pas de rentrée d’argent dans la caisse, le directeur ne peut pas rembourser ses dettes, l’Acropole est décati, les ânes de Santorin s’indignent, refusent de monter l’escalier, les coupoles bleues ne resplendissent plus pour personne par-dessus les blanches maisons, il n’y a plus d’ouzo à la taverne et les chats noirs ne dansent plus le sirtaki dans les ruelles.

Tamara Tarama qui est ma meilleure amie m’appelle quelquefois « Hibou observateur ». Ca fait totem de « scout toujours » mais je n’ai rien contre. Oui, c’est vrai, j’aime bien regarder le monde en train de faire ses singeries au pluriel.

Collage_JER_13_Le_patineur_est_vierge_du_premier_d_can

Tout comme le patineur, vierge du premier décan, ignorant du dernier quartier de noblesse sous prétexte qu’en compète il porte des collants, le monde tourne en rond et offre à nos regards ses airs d’éternel recommencement. Il nous fait sentir son parfum de singe : c’est de lui qu’on descend, à la station Glacière, là où le métro est comme le meeting, aérien, et il n’est pas rare qu’une fanfare incongrue nous y accueille, dont le chef aux allures de macaque lance à sa clique « En avant la nasique ! ». Là-dessus on entend un mélange de « Singe-ing in the rain Somewhere over the rainbow Gare au gorille » qui décoiffe quelques peu les bonnes au bow-window.

Tamara Tarama pense aussi que je suis un porte-manteau original. Peu importe la façon dont je m’habille : quels que soient les vêtements que j’accroche à ma peau, la seule chose que l’on voit de moi c’est ce visage de grenouille, les yeux de Marty Feldman par-dessus le corps de Marguerite Duras, un hommage assuré assumé aux Freaks de Tod Browning.  Je ne me tirerai pas deux balles pour autant : la peau se souvient. Nous sommes des êtres de tissu et je tiens à mes robes !

Quoi ? Vous êtes encore là ? Vous n’avez pas encore décroché de ce début de roman à personnage central hautement improbable ? Vous êtes déjà curieux de la connaître, totalement amoureux de Tamara Tarama ? Oh, comme je vous comprends ! Moi aussi, quelquefois, j’en ai l’eau à la bouche !

Mais non, vous ne rêvez pas. C’est pourtant bien moi qui vous mènerai jusqu’à la page 190 de ce roman à clé. Parce que le gars qui ne manque pas d’air vient de retomber sur la glace. Pas d’espoir non plus qu’il vous emmène jusqu’aux J.O. Il s’est viandé, ce con, et fracturé la cheville. Vos idées de fiançailles entre lui et moi sont tombées dans le lac, on repêchera un autre jour leurs cadavres accrochés à la porte de l’écluse.

MIC_2011_10_17__cluse

Allez, mes mignons, sortons de cette patinoire où nous avons fait connaissance. Dehors, rien que pour vous, je changerai de peau, je deviendrai une autre, peut-être la Vénus de vos rêves, peut-être la femme de votre vie.

Je suis la reine Victoria, je deviens ce en quoi je crois, je suis la reine des transformistes, je me transforme, je te transforme, je nous transmute tous azimuts, je t’emmène vers d’autres cieux et le septième n’est qu’un d’entre eux.

Je suis la femme culméléon ! 

 

14 octobre 2011

Schizophrénie (Joe Krapov)

- Cette semaine vous aviez le choix entre :

AVANT LEURRE C’EST PÂLEUR, APRES L’HEURE C’EST PUS RECELEUR

- Oh, dis donc , t’as vu, Loreille, la belle boîte aux lettres ?
  Je la piquerais bien pour ma collection !

- Mais enfin, Lardu ! Ce serait du vol à la roulotte !

DDS163_roulotte

et

RENVOYER CHEZ EUX ( ???) LES ROMANICHELS

Puisque tous les chemins ne mènent plus à Rome
Et que l’on crie haro sur nos déplacements
Qui alimentera vos désirs de romans,
Vos scénarios de peur et vos rêves de chrome ?

Quelle main raclera le violon sans racines 
Pour animer la noce ou fleurir les marchés ?
A quel charme malin irez-vous raccrocher
Ce que nous accolions aux magies enfantines ?

Le monde licencie, les chiens sont dans les niches,
Le scénario charrie la morne loi des riches :
Semer la haine, éliminer, hurler « chaos » !

Voler des poules est crime à trop petite échelle.
La valise bourrée  rapporte bien plus gros
Et la vente des armes est tout sauf criminelle !

Une espèce de hara-kiri du clown, en quelque sorte !

- Tu aurais pu aussi botter en touche et chanter ceci :

 

- Aussi ! Avec un peu de chance Sebarjo l'aura fait !

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12 octobre 2011

IL NE FAIT PAS L’OMBRE D’UN DOUTE par Joe Krapov

IL NE FAIT PAS L’OMBRE D’UN DOUTE par Joe Krapov

 

MIC111010_2_daltonIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que l’on n’est jamais sûr de voir

Le bout du tunnel

Quand on est à l’ombre.

 

MIC111010_5_baudelaireIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que les sœurs songent à la douceur

D’aller là-bas vivre ensemble.

 

MIC111010_4_schlemihlIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que l’homme qui a perdu son ombre

S’appelait bien Peter Schlemihl.

 

 

 

Il ne fait pas l’ombre d’un douteMIC111010_lucky_luke

Que Lucky Luke tire plus vite

Que la sienne.

 

 

MIC111010_6_eurotunnelIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que ça ne sert à rien de faire la manche

Dans le tunnel qui passe dessous.

 

 

MIC111010_8_MarilynIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Qu’il y a un tunnel sous le Channel

Et rien sur Marilyn que du n° 5.

 

 

 

MIC111010_7_Du_bellayIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que Du Bellay préfère à l’iode et l’air marin

La douceur angevine.

 

 

 

Il ne fait pas l’ombre d’un douteMIC111010_9_sudoku

Qu’un soudeur soude  avec beaucoup plus de douceur

S’il soude au cul d’une diabolique

Que s’il soude au cul d’une facile

(gazouillidiot de Fukushima)                                      

 

MIC111010_10_b_tise_de_cambraiIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que la bêtise de Cambrai

Le gars de Roubaix la redoute

Et les Trois suisses aussi.

 

 

MIC111010_tintinIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que celle de Bob Morane est jaune

Et que celle de Tintin est bleue comme une orange.

 

 

MIC111010_ombre_d_un_douteIl ne fait pas l’ombre d’un doute

Que je n’ai jamais vu

L’ombre d’un doute.

7 octobre 2011

Le Sâr Rabindranath GPS

 

... qu'à envoyer des baisers à l'assistance publique. Bonsoir, mesdames, bonsoir, mesdemoiselles et bonsoir, messieurs !"

... et surtout à remercier infiniment la délicieuse Joye qui nous TRANSMET ici chaque semaine (et ailleurs tous les jours) ses PENSEES les plus amicales.

5 octobre 2011

UNE SŒUR PROCHE, UN FRERE LOIN ? par Joe Krapov

UNE SŒUR PROCHE, UN FRERE LOIN ? par Joe Krapov

 

Sur la route jonchée de fleurs de mirabelles

Le lointain horizon semble un ciel de marelle.

 

Qu’il caille en Iowa, que le soleil y brille,

Que l’automne y soit plein d’embellies plus qu’aimables

Ne m’indiffère plus. J’y sais quelqu’un de proche,

Une déesse Inca assez inénarrable

Qui marne quelquefois de n’avoir pas de blé

Pour venir, chevauchant sur le dos d’une abeille,

Visiter Rimini, Malines ou la Calabre.

 

Je sais qu’elle aimerait nous emmener  au bal,

Arrimer sa carène aux ramblas de Barça

Ou marier sa brillance aux vieux remblais du Nil,

Pourvu que le crincrin permette qu’on emballe,

Que le moteur embraie sur des moments de joie.

 

Mais moi, je n’irai pas ! Je suis une baleine

En cale sèche. Dans la baie de poésie,

J’ai pris racine et j’assume ce petit crime

De ne point vouloir suivre Icare allant cramer.

 

Qu’on me blâme si je la brime ; et qu’elle crie :

- L’animal est un pistolet de gros calibre !

Quelle arme ! Caramba ! Il a pété un câble ! »

 

***

 

Mais je ricane et sais que tu n’es pas amère.

Tous les jours que Dieu fait, derrière nos écrans,

Nous échangeons nos rires et nos rimes se croisent.

 

Chacun, chacune, du chaudron de l’arc-en-ciel

Nous sortons des bijoux de mots de leur écrin

Nous nous fendons la bille et ça… c’est de la balle !

 

Câline ton mari, j’embrasse Marina,

Je remercie le ciel de t’avoir pour amie !

 

Porte-toi bien, surtout, ma belle Américaine !
 

100524B_020

N.B. Ce poème a été écrit en suivant "le parti pris des mots" : les mots en gras sont composés "façon anagramme" avec des lettres de "Belle Américaine" puis insérés dans le texte.

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