Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le cahier de brouillon de Joe Krapov
18 novembre 2012

UN OURS BIEN MAL ELEVE par Joe Krapov

MIC 2012 11 12 Jeanne d'Arc

Madame Laurence est bonne mère, M. Hajtyla est bon père et l’administration qui m’emploie bonne fille. Et par-dessus cela, si j’en crois Georges Brassens et François Villon, Jeanne bonne Lorraine.

Je m’explique, je vous explique. Les celles et ceusses qui suivent parfois sur « Le Défi du samedi »  les aventures de Joe Krapov, l’ancien gardien de l’animalerie de Villejean, savent qu’il travaille dans un sous-sol sous les ordres de M. Hajtyla, le dézingueur en chef de la GCA (Gabegie Consacrée à des Archaïsmes) de l’Université de Rennes 3.

 

MIC 2012 11 12 bulle

Ce bourreau de travail a une charmante compagne qui se prénomme Laurence et qui a obtenu de l’un des trois cerveaux de son homme qu’il lui fasse deux enfants. Oui, je sais, ça fait un peu « nul en éducation sexuelle », cette phrase, mais pas tant que cela en fait vu qu’il paraît que « tout ça, ça se passe dans la tête ». Bonne mère ! En tout cas, madame Laurence est bonne mère. On la voit ici dans sa bulle de protection où elle s’apprête à mettre à l’abri d’un monde cruel l’image du couple parental idéal tant malmenée ces jours-ci par les militants du mariage pour tous sous la boulette de François Bobollande et Jean Marc Ayraultport de Notre Dame d’EtrangeLand. Oui, je sais, c’est plutôt « houlette » qu’on dit d’habitude.

 

Le deuxième de leurs bébés vient de naître (je parle de M. Hajtyla et Laurence, pas de François et Jean-Marc) et du coup pour lui rappeler qu’il n’y a pas que la messagerie électronique du boulot dans la vie, Mme Laurence a demandé à M. Hajtyla de lever le pied sur les déplacements professionnels multiples auxquels il l’a habituée. M. Hajtyla est donc bon père : je ne sais s’il se lève la nuit pour donner le sein ou le biberon au bébé mais il a accepté ce diktat de la jeune maman.

 

MIC 2012 11 12 CARIST

Du coup, comme notre administration est bonne fille, elle a accepté que le sous-fifre d’à côté, une espère d’ours de l’URSS (Union des Récoltants de Statistiques Superfétatoires) qui a vu l’homme qui a vu l’ohm, le dénommé Iosif Ilarionovitch dit « Joe » Krapov, soit envoyé à sa place au colloque CARIST (Colloque des Animaleries et Réservoirs Ichtyologiques servant de Soutien à la Technocratologie) à Nancy chez Jeanne la bonne Lorraine.

Vous aussi, vous trouvez que je suis un peu long quand j’explique ? OK, alors, j’abrège car je suis déjà de retour de ce colloque de deux jours. Je ne vous en parlerai pas (les bars et les barbeaux, à la longue, c’est barbant alors poissons là-dessus !) et me contenterai de vous dire que Nancy est une très belle ville et que le musée-aquarium où nous avons eu droit, le premier soir, à un buffet-dînatoire, vaut vraiment le détour.

MIC 2012 11 12 café Foy

J’en ai profité pour soigner, de différentes façons, mes côtés « ours » : j’ai copiné pendant les deux jours avec une collègue du CNRS (Centre National de Recherche de la Sérénité) que je n’avais jamais rencontrée auparavant : nous avons surtout échangé sur nos vacances à Jersey, Guernesey, Bréhat et  Grandville. Le soir, au grand café Foy, sur la place Stanislas, j’ai claqué deux bises à une dame que je n’avais jamais rencontrée non plus et qui administre un atelier d’écriture sur internet. Ensemble, nous avons écrit une carte postale à une amie commune qui fait le même boulot. J’en ai aussi envoyé une à ma maman, une à notre amie Anita qui habite près du paradis de Beg Leguer dans les côtes d’Amor [sic] et une autre à Madame Chèvrefeuille, mon ancienne patronne avec laquelle j’étais déjà venu en mission à Nancy il y a dix ans et qui avait oublié une culotte noire à l’hôtel Piroux et que même, quand elle avait raconté cela à sa sœur, celle-ci avait été quelque peu choquée que sa soeurette portât des itsi bitsi petits bikinis de cette couleur mais bon c’est un secret de famille, aussi ne comptez pas sur moi pour que je propage de tels renseignements dont personne n’a rien à faire sur Internet, je suis un homme discret quand même même si je sais que les culottes de Berthoise sont blanches et ses collants bariolés Olé.

MIC 2012 11 12 ours

Malgré tous ces beaux effort de ma part, le soir du premier jour, au buffet dînatoire du musée, j’ai cherché un miroir pour me recoiffer et j’ai bien dû constater que j’étais quand même resté un ours : vous avez vu ma gueule ? Quoi, ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

 

 

MIC 2012 11 12 morse

Et puis, autre surprise, un peu plus loin, j’ai rencontré mon oncle Walrus qui vérifiait lui qu’il n’avait pas une feuille de salade coincée entre les dents !

A croire que tout le Défi du samedi s’était donné rendez-vous à Nancy ! Ne manquait plus que « Mais où est Charlie Zigmund » !

Et puis, comme le Défi me semble dépeuplé depuis deux semaines du fait de l’absence d’un seul être, j’ai laissé tomber ma pelisse et je suis revenu chez mon oursonne préférée (après Marina-Oursoula Bourgeoizovna bien sûr) publier ce récit en faisant le vœu, jamais deux sans trois, d’y retourner, à Nancy et d’y rencontrer, sur la reine des places, la reine de l’Iowa et son amie photographe-haïkiste qui laisse des commentaires en bleu !

Publicité
Publicité
Commentaires
Le cahier de brouillon de Joe Krapov
Publicité
Archives
Publicité