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Le cahier de brouillon de Joe Krapov
30 juin 2017

TENTATIVE INABOUTIE DE DÉROUILLAGE DE LA MÉCANIQUE CÉRÉBRALE

Le bidouillage est bien souvent informatique et nécessite de la pratique (ou pas !).

Le tripatouillage est politique, électoral ou financier et nécessite du secret.

Le magouillage est identique et nécessite au moins un François Béranger pour le transformer en blues.

Le lichouillage est érotique et nécessite un consentement mutuel sinon on va tout droit de la case Sofitel à la case prison.

Le trifouillage est narinaire et nécessite de savoir jusqu’où on peut aller trop loin sans que ça ne se transforme en joyeux tango des bouchers de la Villette : faut pas qu’ça saigne !

Le zigouillage est systématique et nécessite un régime dictatorial ou tyrannique ou une misanthropie relevant du cas clinique.

Le cafouillage est endémique et nécessite des rétropédalages, des démissions, des changements de braquet – ou pas !

Le mouillage est à la halte nautique et nécessite une ancre et aussi des amarres. Vous verrez, c’est plus loin, juste à côté du cirque !

Le mâchouillage est l’apanage des boulimiques et nécessite du chewing-gum, des crayons de bois ou n’importe quoi d’un peu mou (chique de tabac, etc.).

Le farfouillage est bordélique et nécessite une galerie La Fayette ou une période de soldes. C’est justement en ce moment !

L’Allelouillage est catholique et nécessite que le Léonard soit Cohen et que la Bigoudène soit coite.

L’agenouillage est malaisé chez l’arthritique et nécessite un bon coussin pour les genoux.

L’épouillage tourne Serge en Gainsbourrique et nécessite une Elisa.

DDS 461 Jan_Siberechts_-Cour_de_ferme-_détail_Scène_d'épouillage

Le verrouillage est aristocratique et nécessite un Fragonard qui ferme la porte. Paradoxalement, dans ce qui suit ce geste, tout reste ouvert !

Le gazouillage est encyclopédique à condition de ne pas dépasser 140 signes. Exemple : «Pourquoi est-ce que tu t’en-quin-tettes à envoyer des tweets, Schubert ?»

Le gribouillage est hiéroglyphique et nécessite parfois de démêler le tien du mien, l’égyptien du mésopotamien et Pierre de Rosette (Pierre et Rosette sont les personnages du « Verrou » de Fragonard évoqué plus haut).

Le scribouillage est la marque de fabrique du prolifique et nécessite un mauvais style. Ici personne ne scribouille, on se livre à des bidouillages esthètes et à des jeux oulipiens. Pour tous ceux qui tiennent à oublier Proust, c’est une nécessité vitale !

Le grattouillage est guitaristique et nécessite qu’on fiche la paix une fois pour toutes à la rengaine « Jeux interdits » qui se joue, elle, en arpèges. Les accords de Do, Fa et Sol 7 devraient suffire à nos bonheurs de jolis chants autour de ce foutu feu de camp qui ne veut pas prendre ! On a des scouts dans l’assistance ?

Le bafouillage est bien comique mais il faut pour cela le talent d’un Pierre Repp ou d’un Francis Perrin pour que ça fasse du bien à nos zygomatiques (voir ce mot).

DDS 461 Peanuts

Emporté par mon élan, j’ai failli ajouter :


L’échouillage est du genre Atlantique et nécessite un Titanic (avec deux glaçons, s’il vous plaît).

La carabistouillage est peut-être lié à la Gueuze Lambic et nécessite de pratiquer les Hauts de France et/ou les Bas de Belgique.

Le cornegidouillage est ubuesque et Jarrythmétique et nécessite un crochet à phynance et un royaume de Pologne.

Le tatouillage n’est pas épisodique et nécessite, - quelle abjection ! - une injection d’encre non sympathique !


Notons que «bidouillage», qui était notre point de départ, a en commun avec «gribouillage», «grattouillage» et «gazouillage» de tolérer un suffixe en «is» : on peut donc dire aussi «bidouillis», «gribouillis», «grattouillis» et «gazouillis». Par contre bigoudi n’a rien à faire dans cette liste, même s’il est porté par la Bigoudène mentionnée sous «Allelouiage».

Mais du coup, comment appelle-t-on l’action de bouillir sans génie ? La «cent degrés y’a» ?

J’ajouterai pour terminer que dans leur chasse aux vocables pour illustrer le «Dictionnaire-bêtisier du Défi du samedi» certaines andouilles ne reviennent jamais bredouilles : c’est le cas pour moi cette semaine. Et je trouve que je l’ai bien bidouillée, cette contribution ! Car «en même temps», comme on dit maintenant, elle ne dit absolument rien de ce que je bidouille dans ma vraie vie !

P.S. Si jamais, pour cause de vacances et de vadrouillage, je ne puis être là la semaine prochaine, je vous souhaite à toutes et à tous, pour cet été, un bon et excellent «glandouillage» !

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23 juin 2017

QUATRE AUTEUR(E)S SUR LA HAUTEUR

1
Forcément
Retors
Et
Décalé

Voici
Adamsberg de
Retour.
Gare à l’
Araignée
Sournoise !

2

DDS 460 madeleine-proust

Mortifèrement
Affalé,
Reclus,
Cherchant l’
Endormissement
Libérateur, ce

Plumitif
Refile à notre
Oncle
Une allergie au
Snobisme
Terrifiante !

3
Joie
Baroque !

Médecin
Origénial !
L’
Ironie
Est
Royalement
Envoyée !

4
C’est
Hebdomadaire,
Eblouissant,
Roboratif,
Eclatant !

J’
Ouïs son
Yoddle
Enthousiasmant,

Drôlissime,

Issu
Orgasthmatiquement du Middle-
West
Américain

16 juin 2017

DRÔLE DE ZIG !

Les zygomatiques ! Ah ! Ah ! Ah ! Laissez moi rire !

J’ai tellement souffert autrefois sur «L’eau et les rêves» de Gaston Bachelard et sur «Le rire» d’Henri Bergson que je n’en conseillerais même pas la lecture à mon pire ennemi. A vrai dire, de pire ennemi, je n’en ai pas, ou alors, si j’en ai, c’est sans le savoir et il n’a sans doute pas survécu à la vague de dégagisme qui vient de déferler sur la France cette année. Le général de Gaulle a tort : les Français ne sont pas des veaux car ils viennent de voter comme un seul mouton pour le chien du berger !

Mais revenons à cette histoire de muscle. A la bibliothèque des Champs libres, tout à l’heure, j’ai trouvé dans le rayon «humour», 847 chez M. Dewey qui classalsifie tout, le «Que sais-je ?» sur l’humour juif. Je me suis bien gardé de l’emprunter. Mieux vaut relire «Plumard de cheval» de Groucho Marx ou regarder une énième fois «La Soupe au canard» du même avec ses frères pour savoir ce que c’est.

Et donc je crains fort qu’une dissertation sur les zygomatiques ne fasse rien d’autre que de vous extirper des bâillements. C’est pourquoi, quitte à être hors sujet, je vous livre une chanson sur le bâillement qui vous décoincera peut-être les zygomatiques ! Allez savoir !

Et j’en ajoute une deuxième inspirée par Joye et son «Witloof frommi tuyau» un peu adapté pour la cirque-constance !

Il y a de drôles de zigs, quand même, sur ce Défi du samedi ! ;-)
 



 

9 juin 2017

Jeter l'éponge

Yaka planquer Yoko Tsuno dans le yucca !

Yaka consulter le Yi King !

Yaka demander à Yukong de déplacer les montagnes !

Yaka faire cuire le yack en sukiyaki dans un wok !

Yaka chanter “Yankee doodle”!

Yaka promener le Youki !

Yaka dire que Zola était un yakuza !

Yaka ri chez le dentiste, s’il y a carie !

Yaka tre marins sur la mer, loin de leurs amitiés !

Yaka tre filles du Docteur Marsh sinon crève !

Yaka ry Grant qui pose des charades à Audrey Hepburn !

Yaka lifornie !

Yaka diens, toutes les yakadiennes vont chanter vont danser sur le violon, la faute à qui donc ? La faute à Napoléon !

Yaka pulco !

Yaka faire comme si Yoko Ono se mettait sous un drap et hululait sur scène à Totonto !

Yaka rien !

Yaka Seltzer !

 

Yaka blement terrible et soudain !

Yaka dire qu’après Z et après Keith j’arrête !

 

1 juin 2017

LAVRILLETTE, LAVRILLÈ- ETTE

161029 Nikon 013Un dimanche sur deux les Lavrillette et leurs deux enfants allaient déjeuner chez les Letermitte qui habitaient le bois de Soeuvres et avaient eux aussi deux enfants. L’autre dimanche sur deux, les Letermitte et leurs enfants allaient déjeuner chez les Lavrillette.

Ce dimanche-là c’était au tour des Letermitte d’être les hôtes des Lavrillette mais comme le mot « hôte » a deux sens cette phrase-ci est peu claire et donc inutile sauf si l’on veut tirer à la ligne. Maintenant que c’est fait remplaçons-la donc avantageusement par : « Reprenez donc de ces délicieux champignons symbiotes, Madame Lavrillette. C’est de la mérule pleureuse. Ça ne fait pas grossir, c’est bon pour la ligne et c’est complètement bio : je les ai achetés chez le scarabée ». Bref on était chez Sabine et Thierry Letermitte, c’est cela, oui.

Leurs enfants s’appelaient Bernard et Tristan.

Il y avait entre les Letermitte et les Lavrillette ce que les philosophes crypto-marxistes et les lectrices de Biba auraient pu appeler une certaine différence de classe. Car il existe deux catégories de xylophages : ceux qui sortent le revolver de leur culture quand ils entendent le mot « parvenu » et ceux qui creusent. Vous, les Lavrillette, vous creusez. Au Creusot plutôt qu’à Palaiseau, c’est ce qu’à choisi le roi. Les Letermitte eux vous bourrent le mou ou bourrent la reine, c’est selon.

Les filles de Paul et Jeanne Lavrillette se prénommaient Françoise et Jeanneton. Comme toutes les midinettes, elles rêvaient d’avoir un jour des faux-cils et du jonc pour couper court à la vie de famille pesante des gens qui ne peuvent pas épater la galerie avec des vers mais qui ont du Kant à soie quand même. Ceux qui friment et ceux qui triment, donc.

161029 Nikon 040Quand les Lavrillette étaient invités chez les Letermitte, le rituel était immanquable. Après le dessert et avant d’aller faire une promenade dans les bois Thierry et Sabine sortaient l’album des photos de famille et s’extasiaient devant la binette de chacun de leurs ancêtres. Et ça durait, ça durait, mes aïeux ! Car les xylophages sont hyper-doués en matière de généalogie. Ils avaient ainsi retrouvé un Cerambix Letermitte qui avait œuvré à la destruction du camp romain de Babaorum, tout près d’Erquy.

Plus loin encore dans le temps il y avait eu cet officier de cavalerie prénommé Nicéphore qui, après la prise de Troie, visa le subterfuge si près de l’estomac que le cheval tomba comme un car en bas d’une montagne. Chapeau, l’ancêtre !

A les entendre, c’est tout juste si ce n’était pas un Letermitte qui avait inventé le feu en frottant deux sirex l’un contre l’autre !

Plus près de nous leur grand oncle Poucet-Phore avait réussi à percer la chaise de Louis XIV.

Et la branche des Cossus-Gâtebois, menée par leur ancêtre Robin, était venue à bout de la forêt de Sherwood.

161029 Nikon 038

A côté d’eux les Lavrillette faisaient pâle figure. Leur famille était rennaise de souche, s’était peu déplacée et tout leur travail de sape des maisons à pans de bois n’avait pu aboutir à cause du grand incendie de 1720 où beaucoup d'entre eux d’ailleurs avaient péri.

Il y avait bien eu leur tante Zeuzère Bostryche qui s’était attaqué à une célébrité dans un atelier italien, chez un dénommé Gepetto. Mais le pantin de bois dont le nez s’allongeait était très vite devenu un gamin de chair humaine et la tante Zeuzère une écharde dans son gros orteil dont l’enfant s’était débarrassé vite fait bien fait.

Lorsque l’album fut enfin refermé on se prépara à aller faire un tour dans le bois. Les filles Lavrillette demandèrent la permission de rester dans la maison pour lire les bandes dessinées des garçons. Cela leur fut accordé car elles étaient des enfants très, très sages, Françoise et Jeanneton Lavrillette.

***

161029 Nikon 074

On ne sait pas ce qui leur prit, ce jour-là, aux deux pucelles. Toujours est-il que depuis ce dimanche-là les Letermitte et les Lavrillette sont fâchés à mort et ne se voient plus. Au retour de la promenade, en constatant les dégâts irrémédiables affligés à son patrimoine, Thierry Letermitte explosa et agonit d’injures les gamines :

- Espèces de tarets ! Mollusques bivalves ! Pyrophiles ! Iconoclastes ! Crustacés ! Bande de capricornes à roulettes ! Coniophores des caves ! Charançons des isbas !

Puis il mit toute la famille dehors en hurlant :

- Disparaissez dans un trou, troglodytes ! Ne revenez plus jamais éroder par ici !

***

161029 Nikon 055Les Lavrillette regagnèrent leur domicile de Saint-Sulpice-La-Forêt. Ni la mère ni le père ne grondèrent les enfants. Au contraire. Tout au long du chemin Paul et Jeanne se jetaient en silence des coups d’œil complices en se retenant de rire des exploits vindicatifs de leurs filles : elles avaient dévoré intégralement l’arbre généalogique des Letermitte.

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24 mai 2017

ET EN MÊME TEMPS…

DDS 456 9781497674684-book-cover

- L’endive et le chicon ? s’emporta le commissaire Van In en reposant bruyamment ses couverts dans son assiette de carbonade entièrement vidée. Mais c’est n’importe quoi, ce que tu racontes-là, Guido !

L’endive et le chicon, c’est comme Istanbul et Constantinople ! Combien de kilomètres pour aller de Leningrad à Saint-Petersbourg ! Combien de temps faut-il pour aller de Lutèce à Paris ? De Lugdunum à Lyon ?

Endive et chicon, c’est étourneau et sansonnet ! C’est Bossuet et aigle de Meaux ! C’est aronde et hirondelle ! Krapoverie et déconnade ! Don Diego de La Vega et Zorro ! Docteur Jekyll et Mister Hyde ! Hermès et Mercure ! Aphrodite et Vénus ! Macron et Jupiter ! Bonnet blanc et blanc bonnet ! Jus vert et vert jus ! Chou vert et vert chou !

L’endive et le chicon ! Qu’on me saupoudre de mimolette râpée si je blasphème mais on tombe sur la tête, là, Guido ! C’est Isaac Newton et Gotlib ! Pourquoi les paquebots belges ont-ils trois cheminées ? Parce que les transatlantiques ! Le nonsense et l’absurde ! Dat is allemaal vijfenzeventig ! C’est échanger quatre trente sous pour un dollar ! Six of one and half a dozen of the other !

L’endive et le chicon ! Quelle différence entre une montagne ?

L’endive et chicon ! Le topinambour et la truffe du Canada ! Le bombyx du mûrier et le ver à soie !

L’endive et le chicon ! N’importe quoi et Port’nawak !

- Mais enfin, Pieter, protesta Hannelore, qu’est-ce que c’est que ces salades ? Il n’a jamais été question ni d’endives ni de chicons ? Guido te disait qu’il était allé aux Maldives faire un stage de chi kung ! Tu deviens de plus en plus sourd, ma parole ?

- Non, ce n’est pas ça, Hannelore, protesta Versavel. C’est juste qu’après trois Duvel et deux bouteilles de vin rouge il n’a plus tout son entendement !


- N’avoir plus son entendement et être sourd, c’est un peu pareil, non ? répondit-elle désolée en contemplant son conjoint qui avait entre-temps piqué du nez dans son assiette. Comme le tournesol et l’héliotrope ? Le haddock et l’églefin ?


- Le chicon et l’endive ?

N.B. Les trois personnages de ce sketch imbibé sont empruntés aux romans policiers de Pieter Aspe dont l’action se déroule en général à Bruges. Ou à Brugge ?

P.S. 1 Si vous allez un jour en voiture à Bruges (ou à Brugge ?) sachez que pour revenir à Lille il vous faudra prendre la direction de Rijsel. Lille et Rijsel, vous l’avez deviné, c’est comme l’endive et le chicon ! ;-)

P.S.2 Evidemment, tout ceci vous est transmis « From Rennes (From Condate ?) witloof » !

18 mai 2017

DYPTIQUE

1

A la va comme je te pousse
Je vis ma vie d’escarpolette.

J’envoie dans l’atmosphère douce
Bérénice, Adèle ou Poulette.

Leurs vies sans se faire de mousse,
En l’air, deviennent chant d’alouette.

Le peintre saisit leurs frimousses
Et, des couleurs de sa palette,

Il fige pour l’éternité
Cet instant de légèreté
 

DDS 455 lescarpolette27976_5


2

A la va comme je te pousse
Je glisse, verrou vénérable.

On vient ici pour faire, en douce
Des choses plus ou moins pendables.

Que l’on soit hétéro ou gousse,
On voit le loup, on tire le diable

Par la queue, à coup de secousses…
Seul mon silence est respectable :

Il fige pour l’éternité
Cet instant de légèreté.

DDS 455 Jean-Honor_C3_A9_Fragonard_009

5 mai 2017

CELUI QUI CROYAIT AU CIEL ?

DDS 453 aldo

Et si le ciel était vide ?

Et si Thomas Pesquet n’existait pas ?

Et si Neil Armstrong avait posé le pied non pas sur la Lune mais dans un studio de Hollywood devant une caméra de Stanley Kubrick ?

Et si Aldébaran n’était qu’un comique enrhumé du genre d’Aldo Maccione ?

Et si l’étoile du Berger rentrait ses étoiles du Blanc mouton dans l’étable de Saturnin Fabre d’Eglantine parce que soudain il pleut et que les musiciens font des canards ?

Et si Vénus, Mercure, Saturne et Jupiter n’étaient que des divinités d’une mythologie oubliée ?

Et si la comète de Haley dansait le rock sans se faire de bile autour d’une horloge franc-ma-super-çonnique au lieu de filer à l’anglaise le parfait amour avec cette nébuleuse d’Andromède ?

DDS 453 rue de paradis

Si la planète Io n’était qu’une librairie intello sise rue Saint-Louis à Rennes ? J’avoue, ce serait vache pour les cruciverbistes et pour la Voie lactée !

Et surtout, si Saint-Pierre n’était qu’un poisson et non le concierge d’une boîte de nuit où n’entrent que des constellés d’horions ?

Si le Paradis n’était qu’une des rues de la série violette du jeu de Monopoly ?

Si la réponse de Georges Marchais avait pour effet qu’à la question posée – « Et Dieu, dans tout ça ? » - par Jacques d’un seul coup l’univers chancelle ?

DDS 453 pimpampoum1926

Oui, si le ciel était vide, à quoi servirait alors le télescope de Hubble ?

A quoi s’occuperait l’astronome de « Pim Pam Poum » (les Katzenjammer kids)?

Ami sceptique, ami stoïcien, ami agnostique, ami terre-à-terre, camarade matérialiste, ta vie elle est dite ici !

 

P.S. "Ta vie elle est dite ici" est l'anagramme de "Et si le ciel était vide". Cette forme d'écriture un peu analogue aux homophonies approximatives de Raymond Roussel m'a été inspirée par les livres de Jacques Perry-Salkow en collaboration avec Etienne Klein puis Raphaël Enthoven et plus précisément par ce dernier :

AEV 1617-26 Anagrammes-pour-lire-dans-les-pensees

28 avril 2017

Comédie-plagiat (Joe Krapov)

DDS 452 Montmartre_PicassoArlequinFaut-il envier les saltimbanques ?

Ils doivent installer les tréteaux, dresser leur estrade, tendre des calicots, parcourir les faubourgs, donner la parade à grand renfort de tambour ! Garer devant l'église la roulotte peinte en vert, installer les chaises pour un théâtre à ciel ouvert et surtout espérer drainer derrière eux tout le pays comme un cortège en folie !

Quelle gageure ! Les candidats à la Présidence de la République réussiront toujours cela mieux que vous, saltimbanques ! Sans rien savoir faire que causer-gloser et en arborant cravate, qui plus est ! Et suivis par des forêts de caméras !

Si vous voulez voir confondus les coquins dans une histoire un peu triste où tout le monde s'arrange à la fin, si vous aimez voir trembler les ambitieux, vous lamenter sur Benoît ou rire avec les heureux, parcourez la toile et entrez donc vous installer ! Sur les étoiles le rideau va se lever. Quand les trois tops du vingt heures retentiront dans la nuit, ce dimanche, ils vont renaître à la vie, les vrais comédiens !

Pendant ce temps les saltimbanques ont démonté leurs tréteaux. Ils ont ôté leur estrade et plié les calicots. Ils laissent au fond du cœur de chacun un peu de la sérénade et du bonheur d'Arlequin.

Arlequin ? Combien de divisions ?

Demain matin quand le soleil va se lever ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé. Ils auront disparu dans la nuit et nous, dans nos villages, endormis, nous resterons les indécis à qui on offre de choisir entre patrie et patrons, entre hérésie et peu de raison, entre hystérie et pressage de citron.

Ca m’énerve trop, tiens ! Attendez-moi, les saltimbanques ! Je vous rejoins, j’ai une guitare, l’amour des mots, un nez de clown et un ukulélé rose ! Vous avez une place pour moi dans la roulotte ?

P.S. Un grand merci à M. Jacques Plante à qui j’ai emprunté la moitié, sinon plus, des phrases de ce texte !
P.S. L'illustration du haut de la page est de Pablo Picasso. Elle s'intitule "L'Arlequin au verre"

14 avril 2017

Un cadeau inattendu

DDS 450 momo le morbaque

On avait déjà Momo le morbaque. Il nous chantait « Get back » des Beatles en playback quand il ne nous massacrait pas « Paperback writer », des mêmes, de vive voix.

On avait déjà François Reichenbach qui, dans ses films documentaires, usait plus ou moins du flashback.

On avait aussi toute la famille Bach : Johann Sebastian, au clavecin bien tempéré mais au tempérament bien clivé, qui n’arrêtait pas de faire des enfants à son Anna Magdalena, une nana bien toccata elle aussi, Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich et Johann Christian. Ils ont tous fait des tas de fugues, certains même jusqu’à Forbach (Moselle). Aucun d’eux n’eut jamais son bac.

On connaissait déjà le renard et le corbac.

DDS 450 495183264

Mais franchement, dites-moi… Que va-t-on faire d’un quarterback ?

Où va-t-on le loger ?

Que va-t-on lui donner à manger ?


Vu comme il est bâti, ça va coûter bonbon en Bourbon et barbaque !


A quoi va-t-il servir ?


Est-ce qu’on pourra ranger dans cette armoire à glace le linge de Mémé ?

Est-ce qu’on ne ferait pas mieux de l’prendre par le colback, d’lui faire tourner casaque et de l’envoyer rentrer chez lui ?

Qui se dévoue pour le remettre dans le paquet et renvoyer à l’oncle belge son cadeau à côté de la plaque ?

Sûr, il n’aimera pas trop, le gars, qu’on le cornaque. On risque de passer un sale quarter… un sale quart d’heure. Mais si on s’y met à tous, on numérote ses abatis avec l’abaque, on l’assomme avec une matraque ou bien on le passe à toubac

On descend quand même bien des Cosaques, non ?

Après tout, on n’a rien de moins que les Américains !
On aurait plutôt plus en comptant qu’on est moins ! 


P.S.
On n’a rien de moins que les Américains ?
Ben si : nous, on n’a pas Joye !

Et devant ce fait indéniable
Et notre Iowaqueen,
C’est vrai, il faut que l’on s’incline !

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