Un serpent monétaire A mordu Eurydice Au talon de son chèque.
Orphée, petit porteur D’une lyre élastique Aux cordes en lacets - C’est Rimbaud, trafiquant De semelles et de vent Qui les lui a offertes – Descend pour présenter Sa requête aux Enfers : Il s’en va, comme on dit, Se faire voir chez les Grecs.
- Pour passer par ici, Homme, il te faut payer ! Lui a lancé Caron Sur la rive du Styx En lui montrant sa barque Usée par les années. Pour le prix, c’est cent marks.
- Peut-on payer en lyre Quand on vient d’Italie... ?
- Ici c’est un pays De la zone « héros » !
- ...Ou faut-il convertir Sa douleur en dollars, en billets ou en vers, En faire opéra-rock ?
Silence dans l’errant.
Orphée saisit son plectre Et frappe l’instrument Et alors, plus va l’ut, Plus la magie opère : L’eau du fleuve s’écarte, Il passe, soutenu Par Charon un peu stone :
La musique adoucit Les moeurs de tout passeur…
…A condition de n’être pas Sur notre planète aujourd’hui Où La descente aux Enfers Continue chaque jour.
Moi aussi j'ai une mémoire d'éléphant. Et je me souviens bien d'avoir déjà envoyé un texte sur ce thème de l'éléphant au Défi du samedi. Grâce à M. Google, mon archiviste préféré, je l'ai retrouvé. Il est ici mais je vous fais grâce de sa republication, même si sa relecture m'a bien fait rire.
J'ai préféré faire oeuvre originale et du coup j'ai traduit très librement la chanson "Effervescing elephant" évoquée là-bas et qui figure sur le deuxième album solo de Syd Barrett, membre fondateur de Pink Floyd un peu trop vite barré à mon gré.
En français, c'est bien allumé aussi !
1
Un éléphant effervescent Cogitait dans un verre à dent Il se rappelait le bon temps De ce petit cirque ambulant Il allait de villes en villages N’était jamais que de passage
Il y faisait son numéro Juché sur un petit vélo Il faisait rire les enfants C’est là le lot des éléphants Maintenant c’n'est plus pareil Il fait noir et il a sommeil
Ah mon Dieu quell’ drôl’ de nuit !
2
Mon éléphant effervescent Se rappelle aussi ses parents Son oncle Hathi, l’exceptionnel, Aux Indes il était colonel Mêm' les tigres en avaient la trouille Lorsque déboulait sa patrouille
Il se souvient de Tante Odette Qui habitait dans une éprouvette C’était une femme d’expérience Elle travaillait pour la science Tout d’abord à Gif-sur-Yvette Puis à la Cité d’la Villette
Oui vraiment ça c’est Paris !
3
Mon éléphant effervescent Sait qu’il y a des milles et des cents Un grand oncle phénoménal Fut alpiniste sous Hannibal Et qu’un autre, couvert de poils A fait trembler Neandertal
Il y eut aussi dans la famille Celui qui habitait la Bastille Il y chantait de l’opéra Pour Gavroche au milieu des rats : Le grand aria d’Iphigénie Qui change de pied sur l’coup d’minuit
C’est du moins c' que dit Tardi
4
Mon éléphant effervescent Hyper-mnésique à cent pour cent Se souvient du cousin Dumbo Vêtu d’une cape ridicule Qui volait dans un ciel très beau Sur une vieille pellicule
Il connaît tous les temples où crèche Ce gros rigolo de Ganesh Quand les hommes boivent il devient rose Il se moque de leur cirrhose Et de leur propension notoire A proclamer « défense d’y voir »
Même si c’est en Zambie
5
Mon éléphant effervescent Vous trouverez cela décevant Je l’ai rencontré une nuit Où je souffrais d’une insomnie Et d’un fabuleux mal de crâne : J’avais besoin d’un Doliprane
J’ouvris l’armoire à pharmacie Située au-d’ssus du lavabo J’découvris qu’il n’y avait ici Ni aspirine, ni placebo, Ni même de tube d’Efferalgan Alors j’avalais l’éléphant
Quand on a, forgé au coeur, L'amour de la petite reine On se souvient de Bartali, Fausto Coppi, Petit-Breton : Les grands ancêtres.
On connaît tout, de A a Z, Sur le nommé Bahamontes, Federico de son p'tit nom, Qu'était le roi de la montagne Où c'qu'est mort le n'veu d'Charlemagne D'un cor au pied. On l'avait gratifié d'un surnom : Il était l'Aigle de Tolède.
On se remémore "Jour de fête" Et le costume de Jacques Tati. On imagine très bien Paulette : "C'était la fille du facteur Elle avait fait en le suivant Tous les chemins environnants A bicyclette" Quand on a, chevillé au corps, L'amour de la petite reine, On est un peu chez La Fontaine : Anquetil et Poulidor Sont votre poule aux oeufs d'or. On connaît des tas de prénoms Et des chansons : "Eddy sois bon" c'était du Mercx ; "Miguel is singing Indurain" (C'est du Sttellla) ; Joop n'est pas un yaourt à boire Mais Zootemelk. Felice Gimondi qui potuit rerum cognoscere causas ! Andy Schleck court sans Andy Capp Et Joe Dassin chante "L'Amérique" Mais Rick... Van Looy ! A suivre les grands prix Cyclistes On découvre qu'on a appris Une géographie "étapiste" ! Paris-Nice, Milan-San Remo, Liège-Bastogne-Liège ! On y dessine au critérium Les contours du Dauphiné. On sait que l'Enfer du Nord Est situé près de Roubaix Et qu'il est pavé de bonnes crevaisons. On connaît l'Alpe d'Huez, le Puy-de-Dôme, le Mont Ventoux, Les cols de l'Izoard, de Porte et de Portet d'Aspet, Le Galibier, Le Tourmalet, le Tourisaac.
On apprend les langues étrangères : Vuelta, giro, dopping, pot belge, EPO.
On découvre toute une poésie de mots-valises (voiture-balai), d'images désuètes (lanterne rouge, maillot à pois, ET dans le ciel with diamonds à l'insu de son plein gré).
Quand on a, forgé au coeur, L'amour du vélocipédique On suit même parfois les sirènes Sur des questions philosophiques : Quo usque tandem, Cathy et Lina, Aboutirez à Saint-Julien L'apostat ? Diogène a-t-il bien déclaré à Alexandre Le Grand : "Est-ce que j'te d'mande si ta grand-mère fait du vélo ?" Ou quelque chose du même tonneau, Laissant là coi, interloqué, Le Grand, braqué ? Y a-t-il ou n'y a-t-il pas un moteur Caché dans le tube de l'été De l'ami Christopher Pour qu'il vrombisse et fasse "Froome Froome Froome" comme si C'était une mobylette ?
Quand on a, forgé au coeur, Chevillé au corps, L'amour de la danseuse et du coup de pédale On pardonne même à Lance Armstrong D'avoir déclaré, dans la Lune, "Un petit pas pour les Etats-Unis, Un grand pas sur le dopage".
J'ai un peu l'air de me moquer De tous ces "Monsieur Dumollet" Mais, sachez-le, je fais partie de cette caste. Peut-être même que mes compétences dans le domaine de la pédale exercent une fâcheuse influence sur mon comportement sentimental. Me conseillez-vous vivement de ne pas changer de braquet et de surveiller mon guidon ? Comme disait Fernand Raynaud : "Moi, mon truc, c'est l'vélo !" Je le dis très sérieusement. Une fois que j'aurai posé le point final à ce texte, vous pourrez même considérer que sur ce sujet, tel Ernest Pignon-Ernest, je suis le dernier des railleurs.
Sur le chemin des chants d’oiseaux, il m’a fallu réinventer un dictionnaire Papaguénien. Pas question pour moi en effet, ce jour-là, d’entendre caqueter, glatir, trompetter, cacarder... Ces verbes onomatopesques assez disgrâcieux tentent bien, j’imagine, de reproduire le son que font les volatiles. C'est un choix, certes, mais, que diable, quittons la réalité en même temps que la ville ! Poètes, inventons une autre musique !
Au fur et à mesure de notre avancée, nous avons noté nos vocables.
Depuis, ad vitam aeternam,
Le chardonneret s’achemise, La mésange mesdémone, Le rossignol demésamoure, L’aigle étévincue (par sa coquette), La caille onsepèle, Le tourterau berthoilagnase, La corneille lamutit, Le coq sigrue, La grue felpiède, L’effraie fondelère, La colombe klébère, Le cygne duzodiaque, La fauvette tangotte, La grive ettornère, Le hibou dumonde, L’hirondelle défauboure, La huppe huppupourate, Le merle opontit, Le milan s’enrémote, Le paon démoniome, La paonne felcoude, Le perroquet belzoreille, Le pigeon quedalle, La poule ozeudore, Le canari poteure.
Il nous reste bien sûr à écrire le sens exact d’ozeudorer, d’opontir, d’ettornérer, etc.
J’avais bien commencé à le faire ci-dessous :
S’achemiser : tomber la veste et tout le reste pour émettre un chant d’amour enivrant. (Zool. chansonnière : En certaines circonstances bien précises la Rikazaraille s’achemise tellement qu’elle finit même par s’apantalonner. Un bain de siège est alors nécessaire au refroidissement de ses ardeurs. Buffon. - "Histoire naturelle. Vol. XXIV, De Variétoche à Vermifuge".
Je ne roucoule pas d'un iota devant cette tâche gigantesque mais voilà, à cause des vacances et au vu du succès rencontré par cette initiative, nous sommes attendus sur d’autres chemins et du coup je manque de temps.
Je vous dirai à mon retour si la mouche tsétsée, si le criquet alahoupe ou si la libellule uberlue. Pour cette dernière, ça ne m'étonnerait en rien !
Je me souviens de « La Guerre des boutons », un film d’Yves Robert d’après le roman de Louis Pergaud. Le personnage de P’tit Gibus y déclarait : « Si j’aurais su, j’aurais pas v’nu ! ».
Je me souviens du Duo des fleurs et de l’Air des clochettes de l’acné de Léo Delibes. (Ah non, c’est Lakmé !).
Je me souviens qu’en cas d’arrêt intempestif de l’ascenseur, il faut appuyer sur le bouton alarme, celui qui affiche une petite clochette avec un drôle d’air. En cas de non-fonctionnement de ce bouton alarme, que doivent faire les claustrophobes ?
Je me souviens de « Si je porte des chemises à fleurs / c’est que je suis en avance de deux ou trois longueurs / ce n’est qu’une question de saison / les vôtres n’ont encore que des boutons » (Les Elucubrations d’Antoine).
Je me souviens que le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines constituait un gros point noir le dimanche soir. (Comment ? Je confonds « bouton » et « bouchon » ?)
Je me souviens des Inconnus et du sketch où Didier Bourdon disait « Il a pété un bouton, lui, hein ! ». Ah ? C’était un boulon ?
Boutons ! Boutons ! Je me souviens que Jeanne d’Arc gardait les siens à Domrémy. Elle les endormait le soir en les comptant et en leur contant ses espoirs de virer les Anglais de notre territoire : boutons les hors de France ! Non mêêêêh allô, quoi !
Je me souviens du bouton à cinq pattes, mais je confonds encore « bouton » avec « mouton ». Berde, alors !
Je me souviens que « La môme aux boutons » est une chanson de Pierre Louki dont l’interprète était Lucette Raillat.
Tant pis si ça vous donne des boutons : je vais vous la chanter aussi !
Que deviennent Nos antiennes, Nos espoirs de fécondité, Bonne santé, Prospérité En forme de monnaies anciennes Ainsi jetés Dans le fond de vieilles fontaines ?
C'est peut-être notre lot De nous en remettre à l'eau Pour que le bonheur en pluie Améliore De son or Le sort De notre aujourd'hui ?
Se peut-il qu'une naïade A la nuit S'en vienne faire ici Baignade, Attirée par ce feu qui luit Par cette eau plus claire que la lune Et plus qu'elle chargée de thune ?
Elle disparaît à l'aurore Et va remettre son trésor Dans la main du vieil architecte Qui se délecte En numismate Devant ces monnaies disparates De voir notre inventivité, Crédulité, Sagacité, Naïveté.
Ainsi lavé, Lové avec autant d'ardeur L'argent n'a pas d'odeur Mais l'argent ne fait pas le bonheur
La livre ne délivre pas du mal, Le franc ne l'est pas du collier, Le pfennig ne rend pas riche, Le thaler fait le malheur, L'euro ne rend pas heureux, Le dollar fait le dos large Et Margot pleure toujours devant le mélodrachme O Pourquoi tant de yens dans un monde déjà si cruel ?
Non ce n'est pas une naïade, Cerveau malade ! C'est une espèce d'Anita Sortie de la Dolce vita !
Tout cela, c'est du cinéma Et nous savons Que nous rêvons Car à pourrir dans la fontaine Que voulez-vous donc qu'il advienne A ces piécettes Qui font trempette ?
Elles chopent une espèce de chtouille, Elles rouillent, Elles pourrissent comme Venise, Elles vert-de-grisent Et nos espoirs s'y amenuisent.
Alors, geste désespéré, Du désespoir de cause De qui se blesse aux roses
On va, déçu par ces arnaques, Piquer le nez de Saint-Guirec Sur la plage de Ploumanac'h Pour être sûr qu'un jour On sera de retour Sur les voies de l'Eternel, Sur le plus droit des chemins, Celui qui, comme tous les autres, Mène à Rome.
Le cadran solaire désespère L’encadreur qui s’arrête un quart d’heure, le cadreur qu’on ne voit pas sur l’écran, Le cardeur qui a pété un cardan, Le coiffeur emprisonné dans son carcan Pour avoir profané avec ardeur A l’épiphanie, quelle horreur, L’épi fané de Fanny Ardant.
Le cadran solaire désespère De nous voir jouer les pervers Avec le temps deux fois par an : Samedi dernier encore nous l’avons arrêté, Tous ont perdu une heure De sommeil et de rêve, De repos du guerrier, De trêve De confiseur.
C’était au soir de ce concert Donné dans une boucherie Nous y avons bien ri Et mangé du dessert ; Mais plus tard dans la nuit Nous avons suivi le bœuf Des technocrates à crâne d’œuf Qui passent à la moulinette La Nature et nos amourettes Et à l’heure d’hiver ou d’été Le troupeau des moutons bêlants A qui on vole le printemps Et les ors de l’automne Sans faire de quartiers.
Seule à coincer la bulle Sans se soucier de l’heure Lina la somnambule Faisait notre bonheur Faisait notre bonne heure D’une chanson de Gainsbourg :
Le cadran solaire désespère : Pendant six mois il a tout faux Alors qu’il a toujours raison : "L’une sera notre dernière", Elle éclipsera le soleil Derrière un nuage de brume Et nos costumes Et nos coutumes Seront posthumes.
Le cadran solaire désespère Lorsque tout gris passent les jours De notre comique trip, De notre comic strip, De notre débandade, De notre destinée, De notre prébende décimée.
Le cadran solaire désespère : Avec le nez toujours en l’air Jamais il ne verra, A lui tourner autour, La petite trotteuse Aguicheuse Des montres, toquantes toquées Des orfèvres du Quai.
Jamais il n'entendra Le petit tralala D’une Suzy Delair, Le quart ou demi-tour D’une fille d’amour, D’une petite reine Qui ne lui ferait compter que les heures sereines, D'une brave Mar-gnoMonique embobineuse Qui rendrait sa vie lumineuse !
Le château s’étend tellement loin maintenant Que le donjon se sent Comme promis aux oubliettes ; D’ailleurs sa porte est condamnée. C’est là son triste sort que personne n’y entre, Pas même sœur Anne à la tour Mais elle en a tant dans son sac !
Ce qui se passait dans la garde-robe
- Tu veux savoir le pire, Enée ? Quand Madame à sa tour montait, Quand ta dame était tourmentée, Pour qu’elle cesse de dédaigner Les joies et bonheurs de la vie, Par bouffonnerie je vêtais Ses habits et elle riait Elle riait, dis donc, Didon ! Elle riait car, vois-tu, Eh bien, ses beaux atours m’allaient. Voilà, tu sais le pire, Enée.
Les pièces verrouillées
L’itinéraire de délestage Vous conduit au 3e étage ; Les gestes Y sont lestes Et l’âge Plutôt volage ; Bagatelle Dans la dentelle Et pourtant - C’était tentant - Il y a du lourd Dans le velours !
Le rapport de Tartem-es-pion sur ce qui se passe aux jardins
Il paraît que les jardiniers Chantent « Sous les palétuviers » Nous le savons de source sûre, Informés par Dame Serrure Epouse Toutencarton, Pauline de son prénom, Concierge de son état Qui nous chanta : « C’est par le trou Qu’on connaît tout ! ».
Ce qu’en disent les chevaux de retour
Quand le palefrenier par malheur n’est pas là - Quelquefois il s’occupe de Lady Godiva ! - Lady Chatterley pâlit. Les fessiers déprimés n’aiment que l’écurie, Prince Augias. Il se passe au palais des choses dégoûtantes. Appelez Hercule, au moins ! Faites cesser ce foin, Nettoyez l’incurie, Dont notre rapière est marrie !
Dans un salon du XIXe (étage, siècle, arrondissement ?)
Sur son divan de moleskine Sophie, comtesse Rostopchine, Aide le général Dourakine, Complètement imbibé de kvas, A organiser le complot De la prise de Palavas- Les-Flots Afin de voir le bout du bout
Ils sont entourés de lumières Et l’on rapporte Qu’a un projet de cette sorte Certaines lampes adhèrent
Réaction royale
Moi, Louis-Philippe XII, roi de France et de Pologne, je déclare ceci : la rumeur selon laquelle, en des parties reculées de mon palais, on ferait subir à mes opposants le supplice du pal, est sans fondement.
De la cuisine littéraire
Dans un coin du palais, Une dame tartine Tartine, Tartine…
Au Bazar du Bizarre, si l’on fouine au hasard, c’est fou ce qu’on dégotte ! Un buste en bronze de Bizet sculpté par Jean-François Bizot, Le portrait de Guizot peint au couteau aiguisé par Bézu, L’arbre généalogique du bacille imbécile qui un jour décima toute la bande à Basile, ceux-là qui bizutèrent la belle Cé-Célimène à leur bal des oiseaux, Un coup de boule de Zidane, un coup de corne de brumes humides du BZH (Breizh), une corne de Belzébuth, Une lettre de Balzac pour déclarer sa flamme à sa cousine bête pendant que son cousin ponce, Une autre lettre d’Olivier Besancenot pour candidater à la présentation de Nulle Part Ailleurs (mais non, Antoine, je déconne !), Une besace de facteur (encore Besancenot ?) sur laquelle a reposé la tête de Booz endormi (natif de Besançon, Victor Hugo en rut, lorsqu’il la découvrit en perdit ses bésicles !), Un bison pas futé perdu dans le blizzard parce qu’il a raté la bretelle qui menait à Bazouges-La-Pérouse, Un vieux plan de Byzance ayant appartenu à Bajazet, De sable et d’azur le blason de Blaise de Monbazillac 2 dit le Moelleux,
Un Mexicain basané sniffant du basilic, Un bison ravi, Un blues écrit par Count Basie, Un boson né sous X dans un boxon de Buzenval, La rive gauche du Zambèze, Un parlement de Bretagne qui s’embrase quand on trouve son point G ou quand on lui dit un conte léger d’Anatole Le Braz (ça n’existe pas !), La règle du jeu de zanzi que l’on joue dans le métro et aussi dans les bars de Zanzibar avec des gens zarbis aux yeux exorbités, Un zébu qui bosse du dos, qu’un drôle de zèbre appelle the boss et qu’a peint un rapin surnommé Scapin, membre de l’école de Barbizon, De vieux blazers et des blousons des blues brothers, Un nœud de vipères et une folle mouche du coche ayant appartenu à Hervé Bazin, Un uniforme de bachi-bouzouk avec le bazooka ad hoc, Un sécateur géant pour tailler les bonzaïs balèzes, Une paire de ciseaux pour tailler en biseau la barbe du bisaïeul, Une bizyklette bleue pour les pays lipogrammatiques dans lesquelles la lettre « c » n’existe pas, Un astéroïde bizarroïde en forme d’hémorroïde ovoïde, Une photo de Marcel Bozzuffi déguisé en Bozo le clown, Le baise-en-ville de l’évêque de Belzunce, Un jeu de bésigue pour ceux qui vont vite en besogne dès lors qu’il s’agit de tricher, Une virole de bec bunsen du Bas-Empire, La partition de « La Biaiseuse » de Marie-Paule Belle « Je suis biaiseuse chez Paquin », La batte de base-ball de Camille Bazbaz, Des trucs, des machins, des business Et des bouses et des bouses et des bouses ! Jamais on en vit tant, même chez Félix le laid qui faisait de beaux meubles Et, j’allais oublier : Et un raton laveur ! Non, deux !
Au Bazar du Bizarre on bazarde le bousin qui encombrait la remise du cousin, on largue les mérins qui font chier le marin quand la mer est mauvaise.
Mais tout cela n’est rien à côté de ce qu’on trouve dans le fourbi du voisin : « Au Gourbi du Zarbi » !
Allez ! Salut les filles ! Bisous ! Et pour vous, amitiés, mes bons amis !