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Le cahier de brouillon de Joe Krapov

10 juillet 2020

LA MER, C’EST DÉGUEULASSE ! (Défi du samedi n° 619)

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Le poète a toujours raison qui voit plus loin que l’horizon et déclare avec feu Renaud (1) : « La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans » (2).

Et les bougres sont nombreux sous la vague qui déferle !

Il y a Bernard l’ermite qui envahirait bien Bianca la moule, le requin-marteau qui cherche une enclume pour se taper une femelle à faux-cils et toutes ces morues qui rêvent du maquereau charmant : « Un jour mon crabe aux pinces d’or viendra ! ».

Tortillant du popotin, Maryline la pieuvre susurre : « Poulpe Poulpe Pis Douze » d’un air imcalamarcessible.

Tous les samedis que Neptune fait les sardines quittent leur banc et vont en boîte de nuit. Le hareng sort aussi. La danse est frénétique jusqu’à ce que le homard réclame : « Tamisez toutes les lumières car c’est l’heure du quart d’heure armoricain ! ».

Au sortir du bal tous les crabes en pincent, les thons en font des tonnes jusqu’à ce que ça cartonne, ça n’arrête pas de draguer, les tortues touchent le fond à raison ou à tort, à force d’entendre radoter les méduses sont médusées, certains poissons mystiques tombent en adoradation devant l’être aimé, ça s’aime, ça s’aime, ça sème, ça essaime…

Les baleines se décorsètent, même les vieux des profondeurs perdent leur cœlacanthe-à-soi, la lotte envoie valser sa culotte par-dessus Camille Desmoulins mais le bulot n’est pas sans culot. Don Cabillaud s’étrangle devant ces jeux érotiques foldingues qu’Eros a déclenchés de ses coudes épais dans l’eau : colin-paillard, le plongeon esturgescent, l’espadon ma louloute, le cache-cache ma raie montante, le ça ne fait pas une plie, l’applie pour smart faune du fond d’S.-F. Mer, le monte là-dessus et tu verras le saumontmartre, le déguste langouste, l’heureux flétan soleil levant, l’anchois dans la date, l’églefin du fin, le tacaud de la Marne, la limande ampoulée, loup de mer y es-tu, Je te tiens tu me tiens par le bar, bichette, Rends moi le congre, ô, Belge, le Robert Makaire, la paire de loches des mers de Loches… 

DDS 619 127172638

Les palourdes font dans la légèreté, les rougets rugissent, les carrelets décarrent, les morues remuent, les squales ont le son long, les poissons polissonnent, les crustacés s’incrustent, les berniques se… s’accrochent aux branches, les barbeaux barbotent dans le bonheur, l’hippocampe swingue sauvage, le napoléon carapontdarcole, même les vieilles mettent le turbot, bref, tous ces animaux copulent marine au fond de la piscine au cri de « Adjanique ta mer ! ».

Tout le monde est lamproie au désir, asticoté par le stupre, nul n’arête de penser à la fornication, il n’y a plus lieu, ni noir, ni jaune, de faire maigre, de se retenir de jouir ; même les plus déviants des souhaits sont exocets !

Quels walrus et coutumes, mes aïeux ! Quelles drôles de morses !

Et je ne vous parle même pas des désidératas de ces bougres d’andouilles d’hommes-grenouilles ! 

(1) : il n’est pas mort mais ça ne vaut guère mieux !
(2) : la formule lui aurait été inspirée par Dominique Lavanant citant W.C. Fields.

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3 juillet 2020

Cadet Russell a droit à une chanson (Défi du samedi n° 618)

Cadet Russell


LA CHANSON DE JACKIE

(se chante sur l'air de "La Chanson de Jacky" de Jacques Brel)

1
Même si un jour à Knokke-le-Zoute
Je deviens comme je le redoute
Clébard pour femmes finissantes

Même si j’leur chante " Mi Corazon "
Avec la voix bandonéante
D'un Dalmatien de Carcassonne

Même si on m'appelle « vieux corniaud »
Que je brûle mes derniers feux
En échange de quelques cadeaux
Madame Madame yé fais cé qué yé peux

Même si je m’gave de Canigou
Pour mieux parler d’futilités
A des mémères décorées
Comme le Saint-Guibert de Gembloux

Je sais qu' dans ma soûlographie
Chaqu’ nuit pour des Docteurs Pangloss
J’leur chant’rai la chanson molosse
Celle du temps où je m'appelais Jackie

Refrain
Faire une heure, une heure seulement
Faire une heure, une heure quelquefois
Faire une heure, rien qu'une heure durant
Le beau, le beau, le beau et le con à la fois

2
Même si un jour à Neufchâteau
Je deviens roux comme un chow-chow
Cerclé de chiennes languissantes

Même si lassé d'être aboyeur
J'y sois devenu maître chanteur
Et qu’ce soient les bipèdes qui chantent

Même si on m'appelle le boxer
Que je vende des produits de niches
Du porto fait près de Dinant
De vrais bichons de faux caniches

Que j'aie une banque à chaque patte
Et une patte dans chaque pays
Et que je lève des crédits
Je sais quand même que chaque nuit

Tout seul au fond de ma fumerie
Pour un public de chihuahuas
J’rechanterai ma chanson à moi
Celle du temps où j’ m'appelais Jackie

Refrain
Faire une heure, une heure seulement
Faire une heure, une heure quelquefois
Faire une heure, rien qu'une heure durant
Le beau, le beau, le beau et le con à la fois

3

Même si un jour au Paradis
Je devienne comme j'en serais surpris
Husky pour femmes à ailes blanches

Mêm’ si j’joue d’la pédale Wah Wah
En regrettant le temps d'en bas
Où c'est pas tous les jours dimanche

Même si j’pose à côté d’mon père
Çui qui s’prend pour un rottweiler
Entre clebs fou et chien de garde
Même si mon bipède se barbe

Même si toujours trop bonne pomme
Je m’crève le cœur et l’ pur esprit
A vouloir balader les hommes
Je sais quand même que chaque nuit

J'entendrai dans mon Paradis
Les épagneuls et les cockers
Me chanter ma chanson d’ naguère
Celle du temps où je m'appelais Jackie.

Refrain
Faire une heure, une heure seulement
Faire une heure, une heure quelquefois
Faire une heure, rien qu'une heure durant
Le beau, le beau, le beau et le con à la fois.
 

5 juin 2020

Partisan résolu de l'herbe de bison (Défi du samedi n° 614)

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Il y a des gens qui ne jurent que par l’absolu.

Moi je ne suis absolu-
ment pas comme ça.

Ma fréquentation de Qui et de Que,
De Lequel et de Duquel
Et même d’Où et de Dont auquel
A pour séquelle que je suis plutôt adepte du
"Tout est relatif".

Il y a des gens qui rêvent d’un monarque absolu.

Moi le roi soliveau de la fable des grenouilles
(La Fontaine, Phèdre, Esope)
Me suffit bien.

Un roi irrésolu
Et un roi fainéant
Conviennent également.

DDS 614 ZubrowkaAprès tout, que veut le peuple ?
Du pain, du vin et des femmes.
Et même, si on supprime le pain, ça lui va bien aussi
Qu’il disait, Wolinski.
C’était avant Metoo et c’était de l’humour.

Il y a des gens qui ne jurent que par l’Absolut.

Moi je ne suis absolu-
ment pas comme ça.

Je n’ai rien contre les Suédois
(Comme tout est relatif j’aime mieux les Suédoises)
Mais je préfère la Żubrówka !

15 mai 2020

Le Secret de l’espadon (Joe Krapov) (DDS 611)

Atelier La Croix 01-24 visuelarticle6-768x508

N’est-ce pas là Poséidon ?
Ne voit-on pas ici sa fesse de pacha ou de grand mirmidon,
Sa rudesse de patron des antres sous-marins éloignés de Meudon ?

Sa trogne de kermesse, sa tenue d’apparat, les poils de son bedon,
Son roulement de caisse, ses airs de paltoquet, nous nous demandons bien
Pour quelle nouvelle princesse ce gros patibulaire de la pointe d’Arradon les a sortis et les arbore ?

Est-ce pour la pâle Didon ?
Est-ce pour Paméla, danseuse de rigodon ?

A-t-il en vue une duchesse, une patineuse, un cordon-bleu ?
Espère-t-il quelque chose d’une duègne d’Espagne, tel Don Quchotte allant rêvant de Dulcinée ?

Quelles promesses de largesses aura-t-il faites pour emmener dans son paddock sous l’édredon
Une Suissesse à palucher, une fille de Redon qui grenouillait,
Une drôlesse pleine de souplesse pas plus rétive à l’abandon
Que les filles folles des messes qui paraissent lire Ödön von Horvath
Mais feuillettent «Diabolik», innocentes diablesses que ne tourmente rien et surtout pas le passage à confesse pour demander pardon ?

Allons ! Cessons là le trash et les supputations ! Trêve de presse de pavé, de caniveau, de bas-fonds des gorges du Verdon !

Peut-être s’en va-t-il tout simplement à la pêche au xiphias,
cette espèce de poisson paré d’une flèche de Cupidon en guise de nasal !

N.B. La photographie est empruntée aux ateliers d'écriture du journal "La Croix".

8 mai 2020

Le Slam du wigwam (Défi du samedi n° 610)

Je veux dire le slam du wigwam,
Déclamer le blues du papoose,
Crier les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam, c’est-à-dire nous,
Colons d’Europe, Espagnols gnols,
Irlandais affamés de la ruée vers l’or,
Anglais bouffis de l’eau de feu,
Français trafiquants d’armes,
Saxons envahisseurs,
Le fusil toujours prêt
A saisir des terres nouvelles.

Peu importe l’amer Indien !
L’histoire l’appellera « sauvage »,
Nous lui amènerons la civilisation,
Qu’il le désire ou non,
S’il le faut au son du canon !

Nous avons dérobé toutes les ruses des Sioux,
Anéanti les Mohicans jusqu’au dernier
Car nous n’étions Pawnees de la dernière pluie.

Nous avons semé le tonnerre à l’ouest,
Nous les avons poussés sur le sentier des larmes
Et sur le territoire de leurs tribus fantômes
Nous avons avancé le grand cheval de fer,
La caravane, la diligence, le fil qui chante,
Posé des barbelés sur la prairie
Dicté la loi du 20e de cavalerie.

La ville se construit en dur,
C’est le progrès ;
Il faut savoir tourner, l’Apache,
Les westerns d’Hollywood
Où tu tombes du cheval,
Pagaies en canoë vers ton destin fatal
D’anéantissement total.

Je voulais crier le slam du wigwam
Déclamer le blues du papoose
Dire les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam
Mais mon souffle tourne court,
Ma fièvre redescend :
Le postillon de mon discours
N’est absolument pas viral
Et ne peut pas grand-chose contre l’état dictatorial
Du mouvement capital
A part ceci, très dérisoire,
Que j’applaudis tous les soirs
Son arrêt provisoire à la station « Bazar »
Et que je rêve de planter
Un jour ou l’autre, en Normandie,
Mon tipi !

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1 mai 2020

Kill the video and look to the stars !

Ah ça, c’est certain, nous en aurons vu des vidéos pendant le confinement de 2020 ! Elles ont défilé, les images qui bougent, dans nos boîtes à lettres électroniques, sur nos écrans après le clic, sous forme de liens qu’on se renvoyait…

… quand elles n’étaient pas en fichier attaché ! Et c’est là que le bât a blessé. Hier, alors que je travaillais en urgence à la confection du diaporama ci-dessous, est tombé un message de mon hébergeur M. Mailer Daemon : « Votre boîte email est presque pleine ! ».

Pour sûr : 98% ! Encore un qui baisse la barrière juste avant l’arrivée de la locomotive au passage à niveau !

Je ne sais pas à combien de MO j’ai droit chez M. Daemon, mais c’est vrai que mes correspondant·e·s ont réussi à me passer par messagerie des fichiers son de 27 MO et des vidéos attachées pesant bien plus encore comme s’il en pleuvait.

J’ai mis tout ça vite fait bien fait à la corbeille et tout est redevenu normal.

De toute façon, moi j’avais arrêté de filmer pour les mêmes raisons. Ca prend trop de place sur les disques durs externes et des plombes à charger sur Youtube. Je suis devenu un adepte des diaporamas musicaux. Et le dernier, franchement, je le trouve très réussi !

Il est revenu le temps du muguet. En ce début du mois de mai, je vous souhaite plein de bonheurs à toutes et à tous ! De préférence sans vidéos attachées !

24 avril 2020

Le Jeu d'Émile Uro (Le Défi du samedi n° 608)

Questions bleues de Mme Leprieur d’Agon-Coutainville (Manche)

1) Dans une comptine célèbre, quels sont les deux types d’animaux qu’on arrose lorsqu’on fait pipi sur le gazon ?

2) Que se passe-t-il quand on prend sa vessie pour une lanterne ?

3) A part la transformation des urinoirs en objets d’art, Marcel Duchamp avait une autre passion. Laquelle ?

4) Dans quel pays d’Europe le ciel est-il si gris qu’un canal de l’urètre s’est pendu ?

5) Quel est le nom de la fontaine qui représente un enfant en train d’uriner ?

6) Quel est le chanteur qui pisse comme je pleure sur les femmes infidèles ?


Questions blanches de MM. Serge Lama et Alain Delon de Niort (Deux Sèvres)

7) Quel est le coureur cycliste positif qui urine dans une éprouvette à l’insu de son plein gré ?

8) Est-ce qu’un pisse-froid peut attraper la chaude-pisse ?

9) Dans les pays où il pleut comme vache qui pisse, existe-t-il des tonneaux en forme d’urinoir pour recueillir l’eau de pluie ?

10) Quel réalisateur de cinéma français a été à deux doigts d’intituler son film « Laisse pisser, c’est une valse ! »

 
Questions rouges deM. Giuseppe Bottazzi, dit Peppone, à Bruscello (Italie)

11) Quel est le nom du photographe qui a pris cette photo ?

DDS 608 pigeon

12) Quel est le nom du photographe qui a pris cette photo ?

DDS 608 170226 Nikon A 220

13) Dans quelle ville chère à Bongopinot a été prise cette photo ?

DDS 608 pissotiere

14) Dans quel album de ses aventures le pilote automobile Michel Vaillant est-il obligé de consulter un auto-urino-laryngaragiste ?

15) Quel est le nom de cet installateur de sanisettes dont l’associé était M. André Castelot ?


Questions Banco et Superbanco de M. Alexis Raneau, de Bergerac

16) Dans quel film un petit garçon tout nu exhibe-t-il son zizi en déclarant « Si j’aurais su j’aurais pas v’nu !» ?

17) Question super banco attenante : ce film est tiré d’un roman. Quel en est l’auteur ?

18) Quel est le titre de ce roman dans lequel les habitants d’un village du Beaujolais se déchirent à propos de l’emplacement d’une pissotière ? (Pour vous aider ça commence comme par une querelle de clocher et ça se termine en nom d’oiseau).

19) Question super-super banco attenante : qui a écrit ce roman ?

20) Quel écrivain a dit « Je ne connais rien de plus agréable que pisser. Si j'étais riche, je pisserais tout le temps. »


Réponses

1 Les coccinelles et les limaçons.   2 On se brûle.   3 Le jeu d’échecs.   4 La Belgique.   5 Le Manneken-Pis.   6 Jacques Brel (Amsterdam).   7 Richard Virenque.   8 Oui s’il n’a pas froid aux yeux et ne craint pas de fréquenter les quartiers chauds.   9 Je ne sais pas car j'habite en Bretagne où il ne pleut jamais mais ailleurs tout est possible, tout est réalisable.   10 Georges Lautner.   11 Robert Doisneau.   12 Joe Krapov.   13 Sablé-sur-Sarthe.   14 De l’huile sur la piste.   15 JC Decaux (Eh non, ce n’est pas Alain !).   16 La Guerre des boutons.   17 Louis Pergaud.   18 Clochemerle.   19 Gabriel Chevallier.   20 Alphonse Allais.


Un QCM de rattrapage pour les candidats malheureux qui auront marqué moins de huit points ? 

Quel personnage célèbre s’est préoccupé de dispenser avec bonheur des édicules destinés au soulagement vésical de la gent masculine ? 

q  Le directeur du cirque Mérinos

q  Le pape Pie VII

q  L’empereur romain Vespasien

17 avril 2020

Personne ne t’a dit d’André ! (Défi du samedi n° 607)

DDS 607 Citroën sur la Tour Eiffel

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !

A-t-on pas idée ? Un covID 19 !
Plus un seul client !
Pas même deux chevaux de retour !
Plus une seule amie sise ailleurs qu’en sa maison !
Plus une seule déesse sous la suspension !

Et pourtant, et pourtant
Le Café des Six troènes,
C’était l’attraction, avant !

Tout le monde est confiné !

A boire son fonds,
S’il est condamné
Il touchera le fond,
Fermera l’estaminet
Et, cela est connu depuis Boby Lapointe,
Dans un commerce c’est moche quand le fonds fond
Poil aux pieds.




Si encore on pouvait

Aller faire le Tro Breizh,
Prier pour le retour
Des beaux jours,
Visiter Saint-Tropez
Ou danser le foxtrot
Sur le Trocadéro !

Macache ! Faut pas bouger,
Pas s’attrouper,
Plus voir les courses de trotteurs
Ranger sa trottinette
Des voitures !

Le théâtre aussi est fermé !
C’est niqué pour les Troyennes
Et râpé pour les Atrides
A cause de cet apatride.

Le général Trochu
A déclaré la guerre
Mais c’est par trop la pénurie
De masques à gaz :
Maginot s’atrophie
Et se sent naze
Sur toute la ligne.

DDS 607 1200px-Louis_Jules_Trochu copie

Vraiment tristes tropiques !
Amère valse de Levi-Strauss !
Aucune astrologie
N’avait prévu que la trotteuse
S’arrêterait sur « catastrophe ».

DDS 607 Pub citroën

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !
Pareil à Castro il éructe :
C’en est trop, il veut un trophée,
Pangolin ou chauve-souris !

Il décroche son vieux tromblon
Et sort dans la nuit déverser
Son trop plein d’ire sur le covid.

Il défouraille pis qu’à Sceaux
Ou à la Foire du Trône,
Tire sur le capitaine Nemo,
Le postillon de Longjumeau,
Le virus sans visa
Qui nous sort des naseaux
Et nous rend tous gagas.

Autant chanter
« Il Trovatore » à Beethoven
Finissant son dernier tableau !

J’ai demandé à la Lune,
Dyane, qui a vu ce spectacle :
Jamais elle n’a tant méhari ! 

Citroên méhariDDS 60

10 avril 2020

Les Aveux d’Haroun El Poussah (Défi du samedi n° 606)

DDS 605 Raymond Kopa

J’étais sur ce sofa quand Kopa écopa d’un méchant pénalty ; l’arbitre s’appelait Coppi, comme Fausto, et c’était à Sofia, chef-lieu d’la Bulgarie.

J’étais sur ce sofa quand Sophie se défit de tous ses beaux habits et fauta un iota.

J’étais sur ce sofa à manger du moka lorsque Mocky tomba dans un méchant coma après avoir commis tant de films très moqués car aucun du niveau de Pépé le Moko.

C’est sur ce sofa là que j’ai lu Modiano, Akim, Kamo (Pennac), Kerouac, Chaval et Gus Bofa (ici la rime est riche !).

C’est sur ce sofa-là que Lagaffe a gaffé et que De Mesmaeker une nouvelle fois ne signa pas contrat.

DDS 605 fox-et-croa-l-emprunt-quotidienSur ce sofa passa tout le gotha : Truffaut, Léaud, Sapho ; ici Nino Rota et Verlaine vomit, Rimbaud gifla Basile Boli et puis lança la tombola du Stromboli. Ont défilé ici Philémon et Baucis rejoints à la coda par Alexandre Lagoya, un joueur de cora des îles sous le vent (en fait Bora-Bora), le directeur des disques Ocora, l’inventeur du Coca-cola, Michèle Cotta, Benoît Dauga, Alice Dona qu’on adora, qui se dopa et répéta toute la doxa du mouvement des bodegas de Mendoza et même aussi Fox et Croa !

Sur ce magique sofa on se gaussa de ces beaux gars, Nicky Lauda, Robert Rocca, Emile Zola, Podalydès, Donatello et Jean Roba.

Sur ce sofa qu’est-ce qu’on a ri de Deborah, de Sorayah, Mona Lisa, Nick et Nora, Rona Hartner, Lotharingen et Konakry ! Du mollah Omar, de Radio-Nova, de l’auteur de la Torah, de tous les ayatollahs et même de Saint-Thomas qui ne voulait pas nous croire quand on lui affirmait que son amour était parti avec le loup dans les grottes de Rocamadour (il en fit un zona par la suite !).

Sur ce sofa on rigola, on caressa des chats, surtout des angoras, on visionna maître Yoda et des vidéos de yoga, on cria « hop-là ! », on yodla au-delà de tout ce qui est permis dans le kama-soutra en matière de cris !

Sur ce sofa on osa tout et jamais on ne mit le holà à quoi que ce soit : on y gueula djobi-djoba, on y joua au jokari, on y chanta du Joe Dassin, on y moqua Michel Jonasz plus chauve qui peut que Charles II à son retour des grandes Jorasses quand il se shootait à la Josacine et voulait jouait de l’ocarina.

Sur ce sofa, la semaine dernière, se donna Lola Rastaquouère !

Sur ce sofa on s’y lova, on ânonna, on y alla à Canossa, on annota Benjamin Stora, on pelota Paula, la cousine Rosa et toutes celles qui voulurent bien nous laisser faire (les autres nous giflèrent, en colère, ou alors nous violèrent, en chaleur). Je me souviens encore de Constance Bonacieux, de Nicole Notat et d’autres audacieuses de la montée aux cieux comme de Fausta Tulmouche, reine des Sainte-Nitouche le tiercé pas dans l’ordre !  Sur ce sofa, on y sauta même des repas ! On dansa la soca sans qu’Iznogoud le sache, on y but du soda et y engloutit des tonnes de gelati Motta aux germes de soja.

Ce sofa sur lequel Aladin me faussa compagnie n’était qu’un vieux tapis volant qu’il me faucha ! Il mérite l'échafaud, ce fâcheux ! Heureusement me sont restés les rêves des mille et une nuits que j’ai rêvés dessus dans l’humble médina où l’on me confina à cause du corona lorsque j’étais pacha.


N.B. Il n'y a ni nota bene ni post-scriptum à cette divagation de calife bonasse !

DDS 605 haroun-el-poussah

3 avril 2020

Le Rastaquouère (Défi du samedi n° 605)

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 01

Voilà : tu es content d’avoir récupéré cette photo de 1946 sur laquelle on voit ta mère, ta grand-mère, ta tante Lucie, sœur de celle-ci, et surtout tes deux autres tantes du côté paternel : Paulette et Marie. Tu reconnais aussi une grande copine de ta mère et de Lucie, Andrée V.

Tu trouves que c’est vraiment dommage d’hériter d’une photo en si mauvais état mais tu es quand même épaté de ce qu’on trouve entre les pliures : une belle absence de grain, une coloration entre le sépia et le noir et blanc, du joli détail sur les visages.

Tu sais qu’il y a Alfred Langlet à droite, tu apprendras bientôt que c'est Fernand Catenne à gauche. Alors tu tapes sur Google «Renaissance Sportive de Libercourt» et tu atterris sur ce site, Histo Libercourt et surtout sur cette page.

En bas de celle-ci qu’est-ce que tu trouves ? La même image et d’autres de cette section «ballet» de la RSL. Mais quel dommage que ces photos soient de si petite taille !

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114


Avec un peu de technique on peut arriver à les agrandir. Et puis tu peux joindre, pour faire un joli billet de blog  à destination de nonagénaires nostalgiques, les autres photos que tu possèdes de ces jolies jeunes filles de 13 ou 14 ans.

Et c’est là que ton unique neurone se remet à fonctionner – on ne remerciera jamais assez le confinement qui lui accorde tout ce repos inattendu – et tu te dis que c’est peut-être par l’intermédiaire des deux jeunes sœurs de ton père que ta mère a connu ton père et que ton père a connu ta mère.

En tout cas tu comprends pourquoi, tous les premiers de l’an, elle ne ratait jamais l'occasion de regarder à la télé le concert de la nouvelle année pour voir exécuter « Le Beau Danube bleu » dans les beaux décors de Vienne !

Et tu comprends aussi que tu es un rastaquouère dans cette famille : tu as lu des tonnes de bouquins, tu écoutes de la musique classique, tu as voyagé, tu écris, tu as épousé la Denise, une fille de la ville, enfin, d’une autre ville mais… Mais… MAIS…

Tu danses comme une patate, le rastaquouère !

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